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Un chargement « déficient » montré du doigt pour la mort d’un employé chez Tecno Métal

Jean Bilodeau, 56 ans, se trouvait entre la remorque d'un véhicule et une zone de chargement de contreplaqués de métal lorsqu'il a été écrasé par certains d'entre eux.

Jean Bilodeau, 56 ans, se trouvait entre la remorque d'un véhicule et une zone de chargement de contreplaqués de métal lorsqu'il a été écrasé par certains d'entre eux.

Photo : CNESST

La Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) conclut que la mort d'un employé de Tecno Métal Inc., écrasé par des morceaux de métal de 1500 kilos en octobre 2023, aurait pu être évitée. Elle montre du doigt notamment une organisation du travail déficiente pour expliquer la mort de l'homme de 56 ans.

Le 19 octobre dernier, un travailleur de l'entreprise située dans le quartier Duberger-Les Saules s'affairait à charger plusieurs paquets de contreventements métalliques pesant plus de 1500 kg sur une remorque à l'aide d'un pont roulant, a confirmé la CNESST lors du dévoilement de son enquête sur l'accident, jeudi.

Pendant les manœuvres, Jean Bilodeau, 56 ans, a stationné un véhicule et sa remorque à quelques pas de la zone de chargement.

Alors qu'il se trouvait entre cette zone et son véhicule, des manœuvres effectuées par l'opérateur du pont roulant ont fait basculer un paquet de contreventements métalliques de la remorque, écrasant le travailleur.

Deux remorques en parallèle.

L'absence d'un périmètre de sécurité lors des opérations de chargement a contribué au décès, estime la CNESST.

Photo : CNESST

Des techniques et une organisation du travail déficientes

L'enquête de la CNESST conclut : L'organisation du travail ainsi que les méthodes et les techniques liées aux activités de chargement à l'aide du pont roulant sont déficientes, ce qui a entraîné la chute du matériel sur un travailleur.

Plus précisément, l'absence d'un périmètre de sécurité, l'utilisation d'un crochet en mauvais état sur le pont roulant et l'utilisation de méthodes de travail déficientes ont contribué à la mort de l'homme, le 19 octobre dernier.

La CNESST précise toutefois que, même si une bonne méthode de travail avait été utilisée pour déplacer les pièces métalliques, le positionnement des charges aurait toujours compromis la sécurité de l'employé. Considérant [qu'un] paquet de contreventements était situé en bordure de la remorque, il n'est pas certain que le paquet n'aurait pas chuté, précise Marie-Pier Massicotte, inspectrice au dossier.

Des policiers du SPVQ observent une charge de métal au sol, en dessous d'une remorque de camion.

La CNESST a demandé à l'entreprise, le jour de l'accident, de cesser l'utilisation du pont roulant.

Photo : Steve Jolicoeur

À la suite de l'incident, la CNESST a interdit l'utilisation du pont roulant pendant cinq jours, le temps que l'entreprise se conforme aux exigences. Celle-ci n'a jamais cessé ses opérations.

Les employés doivent être formés et informés des périmètres de sécurité à respecter au cours de l'opération d'un pont roulant, a expliqué Sophie Pellerin‐Huet, directrice de la prévention et de l'inspection à la CNESST de la Capitale-Nationale.

L'entreprise n'a pas voulu commenter le dossier, mais dit avoir pris acte des résultats de l'enquête et avoir mis en place des correctifs.

La cour d'une usine surplombée par une grue à portique.

La CNESST a demandé à l'entreprise de mieux encadrer l'utilisation du pont roulant qui surplombe une partie du site des opérations.

Photo : Radio-Canada

Autres interventions

La CNESST dit toujours être en réflexion quant à sa décision d'envoyer ou non un constat d'infraction à Tecno Métal Inc. en lien avec l'accident.

L'entreprise pourrait s'exposer à des contraventions allant de 2000 $ à 77 000 $ pour une première offense, selon la nature de l'infraction.

L'entreprise n'a pas voulu commenter le dossier, mais dit avoir pris acte des résultats de l'enquête et avoir mis en place des correctifs.

L'entreprise n'a pas voulu commenter le dossier, mais dit avoir pris acte des résultats de l'enquête et avoir mis en place des correctifs.

Photo : Radio-Canada

Sophie Pellerin‐Huet confirme que la CNESST est déjà intervenue auprès de Techno Métal dans le passé. On intervient dans différents types de situations, que ce soit des accidents, des plaintes, des dossiers planifiés. Il y avait eu antérieurement des interventions de notre part, ajoute-t-elle.

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