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Échanges tendus sur les primes pendant le témoignage de Catherine Tait

Catherine Tait.

Catherine Tait lors de sa comparution devant le comité du patrimoine de la Chambre des communes

Photo : The Canadian Press / PATRICK DOYLE

Radio-Canada

Le témoignage de la présidente de CBC/Radio-Canada au Comité permanent du patrimoine canadien a donné lieu mardi à des échanges tendus avec des députés conservateurs au sujet des primes versées aux cadres du diffuseur public.

Avant la comparution de Catherine Tait, le diffuseur public avait transmis une lettre au président du comité en mars, accusant les députés conservateurs de propager délibérément de fausses accusations contre l'entreprise et Mme Tait.

Cette même lettre a été remise aux médias par un dirigeant de CBC/Radio-Canada avant la comparution de Mme Tait.

La missive indiquait que des accusations délibérément fausses avaient porté atteinte à la réputation de Mme Tait et à celle de CBC/Radio-Canada, nommant les députés conservateurs Kevin Waugh et Rachael Thomas pour les commentaires qu'ils avaient faits.

Les deux députés avaient accusé Mme Tait d'avoir menti et induit le comité en erreur au sujet des primes des dirigeants lors d'une réunion précédente.

Échanges tendus

Les primes aux dirigeants ont été au cœur des travaux du comité.

Lors d'un échange avec la députée Rachael Thomas sur l’échéancier de la prise de décision concernant les primes des dirigeants pour cette année, Mme Tait a rejeté les affirmations selon lesquelles elle aurait induit le comité en erreur.

Soit vous avez menti le 30 janvier, soit vous mentez maintenant, a déclaré Mme Thomas.

La présidente de CBC/Radio-Canada avait précédemment indiqué au comité qu'une décision sur les primes aurait lieu en mars, à la fin de l'exercice financier. Mais lors de la rencontre avec le comité mardi, Mme Thomas, la porte-parole de son parti en matière de patrimoine, s'est offusquée du fait que Mme Tait n'avait aucune mise à jour à communiquer.

Je m'oppose vraiment à ce qu'on me traite de menteuse, ce qui s'est produit à plusieurs reprises. Ce n'est pas la première fois que je suis traitée de menteuse par certains membres de ce comité, a lancé Mme Tait en s'adressant à Thomas.

C'est la première fois en 40 ans que quelqu'un s'adresse à moi de cette façon, a-t-elle ajouté.

Mme Tait a affirmé qu'aucune décision sur les primes des dirigeants n'avait encore été prise pour l'exercice 2023-2024, mais que la question serait discutée à la mi-juin avec le conseil d'administration.

Elle a insisté sur le fait qu'il s'agit d'une rémunération au rendement qui fait partie de la rémunération totale de certains employés dans le cadre des contrats existants.

Mme Tait devrait rester en poste jusqu'en janvier 2025 et, une fois encore, n'a pas exclu l'éventualité d'une prime, qui pourrait lui être versée jusqu'à neuf mois après son départ.

Pas de nouvelles suppressions d’emplois

En décembre, CBC/Radio-Canada a annoncé qu'il s'apprêtait à abolir 600 emplois et à couper 40 millions de dollars dans la production. Le diffuseur public a expliqué qu’il viserait à combler un déficit prévu de 125 millions de dollars au cours de l’exercice 2024-2025.

Mais les nouveaux revenus projetés, y compris une injection de 42 millions du gouvernement fédéral, aideront l'entreprise à gérer cette année sans nouvelles suppressions d'emplois, a dit Mme Tait aux députés mardi.

Deux fois plus de cadres ont été licenciés que de travailleurs syndiqués, et davantage d'employés ont été licenciés à CBC, par rapport au réseau français, a déclaré Marco Dubé, directeur de la transformation de l'entreprise. Jusqu'à maintenant, 346 postes ont été abolis. De ce total, 205 postes vacants ont été supprimés et 141 employés ont été mis à pied.

Grâce à la situation améliorée, on peut dire que, pour l'instant, on peut arrêter toute suppression de postes, a affirmé Mme Tait.

Mais pour être clairs, nous ne sommes pas tirés d'affaire, a-t-elle noté dans sa déclaration préliminaire au comité.

D'autres témoins vous l'ont dit. Tous les organismes médiatiques canadiens sont confrontés à de sérieux défis dans un monde numérique dirigé par des acteurs mondiaux qui ne partagent tout simplement pas le même engagement envers les intérêts de notre pays.

Elle a dit aux parlementaires que le radiodiffuseur public est là pour informer les gens, instaurer la confiance, renforcer la démocratie et promouvoir la culture locale.

Auparavant, la ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, a souhaité que le rôle du diffuseur public soit redéfini avant les prochaines élections fédérales et a fait appel à un comité d'experts pour l'aider dans cette tâche.

Avec les informations de CBC et La Presse canadienne

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