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Les travaux de l’Espace Riopelle sont lancés après un an de retard

Les invités aux cotés des maquettes avec des casque de construction dans les mains.

Les invités ont procédé à une pelletée de terre sans terre, en se ressemblant devant la maquette du futur Espace Riopelle pour les prises de photos.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Le chantier du futur pavillon Espace Riopelle, dédié à l'œuvre de l’artiste Jean Paul Riopelle, est officiellement lancé. Une dizaine de politiciens et personnalités du milieu des arts s'étaient rassemblés samedi après-midi sur les terrains du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) pour assister à l'évènement.

Les travaux commencent tout de même un an plus tard qu'initialement prévu, ce qui repousse également d’un an la date de son ouverture, désormais planifiée en 2026.

Une maquette de l'Espace Riopelle

Une des premières maquettes de l'Espace Riopelle, se développant derrière le pavillon central du Musée national des beaux-arts du Québec (image d'archives).

Photo : Les architectes fabg

Le début des travaux devait se faire en 2023, ce qui coïncidait avec ce que la fondation Riopelle a nommé l’année Riopelle pour marquer le centième anniversaire du célèbre artiste québécois, décédé en 2002.

Entre-temps la facture a pratiquement doublé, passant de 42,5 millions à 84 millions de dollars, dans les 3 ans depuis l’annonce en 2021. Le gouvernement du Québec et la Ville de Québec ont ainsi également dû doubler leurs mises pour la construction qui est désormais financée à 58 % par des fonds publics.

Des 20 millions de dollars qui proviennent de la Fondation Jean Paul Riopelle pour les travaux, 10 millions proviennent de la famille de Michel J. Audain, 5 millions de la famille d'André Desmarais et 5 millions de la famille de Pierre Lassonde.

La Fondation complétera aussi le montage financier en faisant don d’une soixantaine d'œuvres dont la valeur est estimée à plus de 100 millions de dollars.

Lancement en grande pompe

Pour le lancement du chantier, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, était accompagné du maire de Québec, Bruno Marchand; des membres de la Fondation Jean Paul Riopelle, Yoshiko Karasawa et Michel J. Audain; des membres du MNBAQ et de sa Fondation, Jean-Luc Murray et Julie-Anne Vien; d’un architecte du projet, Éric Gauthier; du président de CONCREA la compagnie qui mènera les travaux, Darren Bolduc; et de la fille de l’artiste Yseult Riopelle.

S'il n'y avait pas la générosité de Yoshiko et Michel, on ne serait pas ici aujourd'hui, souligne le maire, en parlant des dirigeants de la Fondation Jean Paul Riopelle qui possède eux-mêmes plus 80 œuvres de l'artiste.

Mathieu Lacombe prend la parole derrière un lutrin.

Comme l'ont fait le maire de Québec et les administrateurs du Musée et de sa fondation, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe a remercié les dons des mécènes comme les familles Audain, Lassonde et Desmarais.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Mathieu Lacombe a aussi souligné la collaboration du public et du privé pour mener à bien le projet. Le maire et le ministre avaient d'ailleurs de bons mots l'un pour l'autre, un ton qui change de l'ambiance tendue qui subsiste entre la Ville et le gouvernement.

Ils se sont félicités d'avoir pu conserver le projet à Québec malgré l'augmentation des coûts et les complexités qui se sont ajoutées en cours de route. Avant même d'avoir consulté les gens de la Ville, Bruno m'a dit : "Pas de problème, on va doubler notre contribution!", se rappelle le ministre, en faisant référence à une conversation qu'ils ont dû avoir sur l'augmentation des coûts.

La première phase de travaux se déroule à l'intérieur d’un pavillon Gérard-Morisset, où une partie sera déconstruite et consolidée. Un nouveau bâtiment sera ensuite ajouté au complexe muséal derrière le pavillon central et le hall d'accueil.

Le pavillon Gérard-Morisset.

Le pavillon Gérard-Morisset.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Après la construction, les équipes du Musée auront six mois pour préparer les espaces et les expositions. À terme, le nouveau pavillon portera un nouveau nom puisque Espace Riopelle n’est qu’un titre provisoire.

L'objectif est de faire la refonte presque complète de l'un des plus anciens pavillons du Musée en ajoutant quelque chose d'aussi audacieux, innovant et rebelle que Riopelle, soutient Jean-Luc Murray, le directeur général du Musée national des beaux-arts du Québec.

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Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

C’est la deuxième annonce en deux semaines sur un projet d’envergure pour la région de la Capitale-Nationale, à laquelle participe le ministre Mathieu Lacombe. Le 25 avril dernier, il avait annoncé la conversion de ce qui devait être l’Espace bleu de Québec en Musée national de l’histoire.

Après cette première pelletée de terre, les dignitaires et personnalités ont pris le chemin du Bal national organisé par la Fondation du MNBAQ.

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