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Une famille mexicaine en voie d’être expulsée du pays

Noé Olan Alcocer, Maria Silvan et leurs deux enfants assis sur un divan.

Cette famille de travailleurs originaire du Mexique fait face à une expulsion qui pourrait avoir lieu le 26 juin.

Photo : Radio-Canada / Raphael Poliquin

Une famille de Mexicains, établie dans la région depuis cinq ans, va devoir quitter le pays le 26 juin prochain. La demande de statut de réfugiés de ses membres a été rejetée. Ils craignent d’être tués par des cartels à leur retour au Mexique.

Noé Olan Alcocer et Maria Silvan travaillent tous deux chez Olymel à Yamachiche. Maria est enceinte de leur troisième enfant. Ils ont suivi des cours de français et sont bénévoles à l’église de leur communauté.

Après avoir porté leur cause en appel à plusieurs reprises, ils font maintenant face à l’expulsion.

Je sais que si je retourne au Mexique, c’est la mort. La mort pour ma fille, la mort pour mon fils, en raison des menaces, explique Maria.

Un couple et leurs enfants assis sur le divan.

Le reportage de Julie Grenon

Photo : Radio-Canada

La menace dont elle parle, c’est celle de narcotrafiquants au Mexique qui leur auraient demandé toujours plus d’argent pour permettre à Noé de continuer d’exploiter son commerce.

Un soir, raconte Maria, ils sont venus à la maison. Ils avaient des pistolets, dit-elle. Ils allaient revenir le lendemain pour réclamer leur dû.

Le lendemain, Noé, Maria et leur fils ont quitté la maison. Noé a cherché un plan de sortie. Le Canada lui est apparu comme une bonne option.

La première chose que j’ai découverte, c’est la sécurité de mes enfants, explique-t-il.

Selon Noé, leur statut de réfugié est refusé parce qu'il n’est pas en mesure de fournir des preuves indiquant que la vie de sa famille est en danger.

Je n’ai pas de photos. J’aurais dû aller à la police du Mexique pour faire la demande avant de partir, a compris Noé après son arrivée au Canada.

De plus, on lui a fait remplir une demande de statut de réfugié en français.

Une personne m’a donné un formulaire, mais le problème, c’était pour le remplir, dit-il.

Il a utilisé un logiciel de traduction, puis copié les réponses en français dans le document sans être certain que la version traduite était exacte.

Noé a réservé des billets d’avion pour le 23 juin. Il ne sait pas encore comment ils vont s'organiser là-bas puisque des membres de sa famille, dit-il, sont surveillés par des membres des cartels.

La demande d’information de Radio-Canada à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et au ministère de la Sécurité publique n’avaient pas reçu de réponse à la rédaction de ces lignes.

Un délégué du bureau de circonscription de François-Philippe Champagne a rencontré une représentante de la famille, mais rien n’a bougé.

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