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Police de proximité : le projet pilote suscite toujours des questionnements chez les élus

Le poste de police d'Ottawa.

Lancée le 6 mai, la phase initiale de quatre mois comprend une réorganisation qui aboutira à la création d’une quatrième division du Service de police d’Ottawa. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Hugo Bélanger

Radio-Canada

À moins d’une semaine du lancement d’un projet pilote en matière de sécurité communautaire de la police d’Ottawa, des conseillers municipaux ont posé des dizaines de questions mardi sur la façon dont cette initiative sera mise en œuvre dans leur communauté.

Lancée le 6 mai, la phase initiale de quatre mois comprend une réorganisation qui aboutira à la création d’une quatrième division du Service de police d’Ottawa qui couvrira le secteur sud de la ville.

Chaque division aura son propre inspecteur, qui sera responsable d’environ six quartiers de la ville.

Le chef du Service de police d'Ottawa, Eric Stubbs.

«Nous voulons revenir à un modèle de police de proximité», a dit Eric Stubbs. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jean Delisle

Tout cela fait partie d’une stratégie plus vaste de police communautaire élaborée en collaboration avec la Commission de services policiers d’Ottawa en 2023 et censée définir l’orientation de la police au cours des trois prochaines années.

Nous voulons revenir à un modèle de police de proximité, dans lequel nous adaptons notre approche aux priorités et aux besoins spécifiques des quartiers, qu’ils soient ruraux, suburbains ou urbains, a expliqué le chef de police Eric Stubbs lors d’une séance d’information technique avec les élus, mardi.

Certains conseillers ont toutefois demandé des précisions. C’est le cas de David Hill, qui représente Barrhaven Ouest.

Qu’est-ce que je peux dire concrètement aux habitants [qui me demanderont] ce qu’il y aura de différent grâce au changement de système? a-t-il demandé.

Des aspects toujours flous

La conseillère d’Alta Vista, Marty Carr, a expliqué qu’elle comprenait pourquoi plusieurs de ses collègues cherchaient à obtenir plus de précisions.

On ne sait pas encore exactement comment les choses vont changer et évoluer ni comment elles vont renforcer les liens au sein de la communauté, a-t-elle dit d’entrée de jeu.

Il m’est difficile d’imaginer ce que je vois sur le papier. Tant que nous ne l’aurons pas vraiment vu dans le projet pilote, je n’aurai probablement pas ces réponses, a-t-elle ajouté.

Portrait de Marty Carr.

Marty Carr, conseillère municipale du quartier Alta Vista (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jean Delisle

Marty Carr, qui siège également à la Commission de services policiers, est d’accord pour dire qu’une approche plus axée sur la communauté est nécessaire et qu’il s’agit d’une solution qui lui est souvent proposée par les citoyens.

De plus, l'élue reconnaît que le maintien de l’ordre n’est pas la réponse à de nombreux problèmes auxquels nous faisons face dans nos communautés.

Le projet pilote pourrait être un premier pas vers la résolution de ce problème ainsi que vers l’amélioration de la confiance et de la responsabilité, a-t-elle enchaîné.

Les policiers resteront dans leurs quartiers

De nombreux conseillers ont souhaité savoir comment ces changements contribueront à résoudre le problème des agents éloignés de leurs communautés pour inrvenir lors des fréquentes manifestations au centre-ville.

Je suppose qu’au moins à court terme, nous continuerons à voir que s’il y a un besoin dans le centre-ville, nous perdrons certains agents dans nos communautés suburbaines et rurales, a lancé la conseillère d’Orléans-Ouest-Innes, Laura Dudas.

Le conseiller du quartier d’Osgoode, George Darouze, a affirmé qu’il reçoit deux ou trois courriels par semaine au sujet des protestations et des manifestations potentielles qui nécessitent une présence policière accrue.

Une grosse foule près du Monument commémoratif de guerre du Canada.

Chaque année, le centre-ville d'Ottawa est le théâtre d'un grand nombre de manifestations. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Le chef de police Eric Stubbs a admis que les équipes de ressources de quartier sont souvent les premières à être sollicitées dans ce genre de situation.

C’est là que nous voulons atténuer les effets de ces unités et les maintenir dans leurs quartiers dans les zones où elles devraient travailler, a dit M. Stubbs.

Selon lui, la priorité absolue de la première phase du projet pilote consiste à recueillir les réactions des conseillers et des citoyens au sujet de ce qu’ils aimeraient voir dans leurs districts respectifs. Dans la mesure du possible, ces demandes seront intégrées dans les phases ultérieures.

Le projet pilote de sécurité communautaire devrait s’étendre jusqu’en décembre 2025.

Avec les informations de Safiyah Marhnouj, de CBC News

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