Grève dans les bibliothèques : pas de nouvelles rencontres au calendrier
Les syndiqués des bibliothèques de Québec entreront dans le troisième mois de grève le 1er mai prochain.
Photo : Radio-Canada / Philippe L'Heureux
Après le rejet de la troisième offre, la grève des employés des bibliothèques de Québec reprend sans que de nouvelles rencontres soient prévues.
Vendredi dernier, les syndiqués ont voté à 52 % contre l’offre finale de l’employeur, l’Institut canadien de Québec (ICQ).
Roxane Larouche, la porte-parole du syndicat représentant les employés, Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), ne cache pas qu’il y a des lendemains difficiles pour certains
.
De notre côté, on a du travail à faire pour rallier les troupes, s’assurer que la solidarité est toujours maintenue sur les lignes de piquetage
, affirme-t-elle.
En attendant, beaucoup d'incertitude demeure pour la suite des choses, notamment les prochaines séances de négociations.
Roxane Larouche est la porte-parole du syndicat qui représente les employés syndiqués des bibliothèques de Québec. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Alexis Gacon
Le syndicat TUAC confirme que le conciliateur est toujours nommé au dossier, mais qu’aucune date de rencontre n’a été prévue.
Déception à l’Institut canadien de Québec
L’ICQ a commenté le rejet de cette troisième offre, expliquant qu’il demeurait disponible pour discuter avec le syndicat et le conciliateur
.
L’offre rejetée améliorait substantiellement le salaire d’entrée, en plus de bonifier l’ensemble des échelons salariaux
, explique l’employeur dans un communiqué.
Selon l’Institut, le salaire moyen des syndiqués aurait atteint 26,18 $ l’heure avant les primes, alors qu’il était de 22,45 $ à la fin de la dernière convention.
Toujours selon le communiqué, l’offre aurait permis de rivaliser [avec] les conditions du personnel de la Ville de Québec travaillant à la Bibliothèque de Québec
.
Il ajoute qu’il cherche de bonne foi à trouver une solution qui rejoint les intérêts de son personnel syndiqué tout en tenant compte des impératifs économiques
.
On n'est pas dans une impasse
, selon Bruno Marchand
Le maire de Québec, Bruno Marchand, croit que le conflit entre les syndiqués des bibliothèques et l’Institut canadien de Québec continue d’évoluer dans la bonne direction.
Tout le monde essaie de trouver une solution. La négociation se poursuit, affirme le premier magistrat de la Ville. Il n'y a pas d’impasse; ce n’est pas chacun est chez lui et on se reparle dans trois semaines.
Rappelons qu’une semaine plus tôt, la Ville de Québec, le principal client et bailleur de fonds de l’Institut, avait rejeté une autre offre du conciliateur.
Des syndiqués poursuivent leur grève et leurs lignes de piquetage devant les bibliothèques de la Ville qui restent ouvertes.
Photo : Radio-Canada / Philippe L'Heureux
C’est sûr que le fait que la Ville ait rejeté l’hypothèse, ça semait un doute chez les membres, alors ils ont pensé que l’offre sur la table était nettement insuffisante
, explique Roxane Larouche, porte-parole de TUAC Québec.
Elle rappelle que, malgré les événements, les discussions ont toujours été cordiales
entre les deux parties.
Le syndicat reverra les différents horaires de piquetage à la suite de l’annonce de la Ville de réduire les heures d’ouverture des trois bibliothèques encore en fonction.
