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ArchivesL’héritage du frère Jérôme, peintre et pédagogue audacieux

Visage souriant du frère Jérôme.

Le frère Jérôme en entrevue dans son atelier, Femme d’aujourd’hui, le 16 mai 1972.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a 30 ans, le 30 avril 1994, nous quittait le frère Jérôme. Cet incontournable de l’histoire de l’art au Québec a enseigné la peinture durant plus de 60 ans dans son atelier du collège Notre-Dame à Montréal. Des entrevues et témoignages tirés de nos archives nous permettent de mieux comprendre son influence sur l'art contemporain au Québec.

Tout au long de sa carrière, Ulric-Aimé Paradis est qualifié d’original. Celui qui était mieux connu sous le nom de frère Jérôme a dédié sa vie à Dieu et à l’art.

Durant ses études à l'École des beaux-arts de Montréal, frère Jérôme ne trouve pas beaucoup de plaisir à copier les grands maîtres.

Il préfère les toiles de Marc-Aurèle Fortin aux tableaux plus léchés. Il souhaite s’exprimer plus librement.

J’étais trop prisonnier du climat qui régnait aux Beaux-arts dans le temps.

Une citation de Frère Jérôme, 1972

Il commence à enseigner le dessin et la peinture au Collège Notre-Dame en 1925.

Le 16 mai 1972 à l’émission Femme d’aujourd’hui, la journaliste France Nadeau s’entretient avec le frère Jérôme de la communauté des Frères Sainte-Croix.

Il se remémore sa rencontre avec le peintre Paul-Émile Borduas, une rencontre qui changera sa perspective de la peinture et de l’enseignement de celle-ci.

La journaliste France Nadeau s’entretient avec Ulric Aimé Paradis mieux connu sous le nom de frère Jérôme.

C’est en 1941 que le frère Jérôme fait la rencontre du peintre Paul-Émile Borduas, qui deviendra son mentor.

En raison de son appui à Borduas et aux automatistes en 1948 au moment de la signature de Refus global, frère Jérôme sera contraint de s’exiler dans les Laurentides puis dans les Cantons de l’Est jusqu’en 1957.

Placé à l’écart durant près de 10 ans, le frère Jérôme souffrira de l'incompréhension de son entourage religieux.

Il revient dans son atelier du Collège Notre-Dame en 1957 et restera affilié à ce collège pour le reste de sa vie.

Frère Jérôme jouera un rôle majeur d'éveilleur de talent et de créativité pour des milliers d’élèves.

Durant les années 1960, sa propre production est impressionnante, mais ses œuvres resteront longtemps dans l’ombre au profit de son enseignement.

Le 24 décembre 1990, à l’émission Le Point, la journaliste Anne-Marie Dussault s’intéresse à l’important apport du frère Jérôme. Plusieurs anciens élèves témoignent.

Reportage d’Anne-Marie Dussault sur l’apport important du frère Jérôme qui a enseigné la peinture durant plus de soixante ans à son atelier du collège Notre-Dame. L’émission est animée par Simon Durivage.

Au moment du reportage, le frère Jérôme a 88 ans. Il peint toujours et il enseigne toujours.

Comme l’explique la journaliste, le frère Jérôme a mené un combat pour défendre la liberté de création, la sensibilité et la vérité picturale.

C’est mon Superman à moi et c’est un homme important pour le Québec. Le frère a toujours été en avant de son temps. Le frère ne te montre pas les choses, il te fait sentir les choses.

Une citation de Diane Dufresne, 1990

La chanteuse Diane Dufresne a appris à peindre dans l’atelier du frère Jérôme. C’est le cas également pour l’artiste Raôul Duguay qui, grâce au frère Jérôme, est allé au bout de sa folie créatrice.

Dans le reportage du Point, le peintre Jean-Paul Mousseau et le céramiste Claude Vermette racontent comment ils ont vécu l’enseignement du frère. Une pédagogie libre qui leur a permis de faire éclore leur talent.

L’éducation du frère Jérôme touchait à la réalité. C’étaient des valeurs qui étaient tangibles. On avait l’impression d’apprendre quelque chose et non pas de se faire bourrer le crâne.

Une citation de Jean-Paul Mousseau, 1990

Pour le peintre Fernand Leduc, qui a assisté le frère Jérôme durant deux ans au Collège Notre-Dame, son enseignement était plus que de la pédagogie.

Le frère Jérôme avait un regard et pouvait lire ce que sont les formes, les signes, le dessin, la couleur.

En plus de 60 ans, plus de 10 000 personnes sont passées par les ateliers du frère Jérôme.

À son décès en 1994, ce sont quelque 3000 œuvres que le peintre frère Jérôme a laissées derrière lui.

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