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2 ans après l’inondation à Peguis, des évacués attendent encore de rentrer à la maison

Des maisons partiellement submergées par les eaux dans la Première Nation de Peguis.

L'inondation s'est produite le long de la rivière Fisher le 6 mai 2022.

Photo : Radio-Canada / Jason Empson

En 2022, une inondation historique avait causé d’importants dégâts dans la Première Nation de Peguis, forçant près de 550 personnes à être évacuées de la communauté. Deux ans après, certaines d’entre elles attendent toujours de rentrer à la maison.

Cette inondation a causé des dégâts sur les maisons et les infrastructures de la communauté représentant des millions de dollars.

Karen Courchene fait partie des centaines de membres de la Première Nation de Peguis qui ne peuvent toujours pas retourner chez eux.

Elle n'avait jamais pensé qu'elle allait vivre à Winnipeg aussi longtemps.

Plus la situation se prolonge, plus je commence à penser qu’elle n’est plus temporaire. Il pourrait bien s’agir d’un déménagement permanent, explique-t-elle.

Elle est arrivée à Winnipeg après l’inondation de 2022, qui s'est produite le long de la rivière Fisher.

J'aurais préféré être dans ma propre maison au sein de la communauté, mais ce n’est possible pour l’instant.

Une citation de Karen Courchene, membre de la Première Nation de Peguis

Karen Courchene vit dans un appartement avec l’une de ses filles depuis environ un an et demi. Depuis qu’elle est à Winnipeg, elle a dû déménager quatre fois.

Plusieurs d'entre nous sont installés dans des appartements et des maisons dans toute la ville, mais on espère tous rentrer chez nous, explique-t-elle.

Melissa Sanderson est la coordonnatrice d’urgence pour la Première Nation et travaille aux côtés de la Croix-Rouge pour trouver des logements pour les personnes qui ont été déplacées.

Il n'y a pas de logements à Peguis, absolument aucun, affirme-t-elle.

Melissa Sanderson estime qu'une trentaine de personnes évacuées vivent toujours dans des hôtels.

Elle ajoute qu'il est très difficile de trouver des logements locatifs vivables, sachant qu'un budget de 1232 $ est alloué à chaque personne pour le loyer.

Certains d'entre eux ont vécu de mauvaises situations dans le passé en matière de location, explique Karen Sanderson. D’autres n'aiment pas les zones dans lesquelles ils se trouvent.

Une femme regarde la caméra.

Karen Courchene approche de la retraite et elle a le cœur brisé à l'idée de ne pas vivre sa retraite dans sa maison.

Photo : Radio-Canada / Kevin Nepitabo

Aucune confiance à l'égard du gouvernement

La Première Nation de Peguis a été déplacée dans une zone inondable en 1907, quand le gouvernement du Canada l'a forcée à céder sa terre d'origine qui était située dans à l'endroit qui est maintenant la municipalité rurale de St-Clément.

Karen Courchene estime que le gouvernement canadien a fait du tort à Peguis depuis ce temps. Elle affirme qu'elle n'a aucune confiance en lui.

La Première Nation de Peguis intente une action en justice pour 1 milliard de dollars contre le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial et deux municipalités de la région d'Entre-les-Lacs.

Selon les dirigeants de la communauté, ces derniers ont failli à leurs responsabilités de prévenir des inondations ou d'y remédier. Ils ajoutent que la communauté n'a pas eu de protection permanente, bien qu'elle ait été frappée régulièrement par des inondations majeures entre 2006 et 2014.

Le Ministère continue de travailler avec Peguis sur ses problèmes d'inondation, la ministre Patty Hajdu a signé un protocole d'accord pour officialiser la protection à long terme contre les inondations pour la Première Nation, indique un porte-parole du ministère des Services aux Autochtones.

Le chef de la Première Nation de Peguis, Stan Bird, estime que la réparation, le remplacement ou le déplacement d'environ 500 maisons touchées par les inondations dans la communauté pourrait coûter plus de 275 millions de dollars.

La communauté souhaite donc obtenir des dommages-intérêts pour les pertes liées à l'inondation, en excluant ce qui a déjà été remboursé par Ottawa.

Avec les informations d'Arturo Chang

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