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Combien faut-il pour vivre dignement à Québec?

Une touriste se promène sur un trottoir vide du Vieux-Québec.

Le reportage de Louis-Philippe Arseneault.

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Radio-Canada

Une étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) révèle qu’il faudrait entre 35 395 $ et 77 875 $ par année, selon son statut familial, pour vivre loin de la pauvreté à Québec.

Le revenu viable, tel que défini par l’IRIS, correspond à l’équivalent du revenu après impôt nécessaire pour un panier de biens et de services qui permet une vie hors de la pauvreté .

Le revenu nécessaire pour vivre dignement a augmenté plus rapidement que la progression de l'inflation, selon une étude de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS). À Québec, une personne seule voit une nette différence sur son portefeuille par rapport à l’an dernier.

La marge de manœuvre des personnes en situation de pauvreté ou à la limite de la pauvreté est moins grande, souligne la chercheuse de l'organisme de réflexion de gauche, Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS).

C'est plus difficile de faire de l'arbitrage entre les différentes catégories de dépenses et les dépenses les plus importantes, notamment le logement et l'alimentation, sont des catégories qui sont très sensibles à l'inflation, enchaîne-t-elle.

Synthèse du revenu viable à Québec

Personne seule35 395 $
Famille monoparentale47 362 $
Famille de quatre personnes77 875 $

Source : IRIS

Québec se situe au milieu de la distribution sur les coûts par rapport aux autres villes que nous avons étudiées, a mentionné Eve-Lyne Couturier, en entrevue à l’émission Première heure.

D’ailleurs, la Ville de Québec se distingue pour son côté abordable par rapport aux autres villes analysées par l’IRIS, notamment pour le panier d’épicerie.

Québec est la deuxième ville la plus abordable pour le panier d’épicerie après Sherbrooke.

Une citation de Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS)

Le coût du transport est plus cher à Québec qu’à Montréal par exemple. Selon l'IRIS, une personne seule avait besoin de 1763 $ en 2024 pour le transport en général tandis qu'à Montréal, il fallait 1739 $. À Sept-Îles, 12 291 $ étaient nécessaire pour pouvoir se déplacer faute de transport en commun disponible.

En 2015, l'IRIS a développé le revenu viable, qui se veut un indicateur de rechange au seuil de la pauvreté. Le revenu viable comprend les besoins essentiels, mais aussi les dépenses nécessaires pour vivre dignement, comprenant par exemple des vacances, des sorties culturelles et des économies pour répondre aux imprévus.

Changement de méthodologie

L'IRIS a également révisé sa méthodologie, comme elle le fait aux cinq ans, afin que ses données soient le plus fiables possible. Par exemple, pour l'épicerie, son équipe a pris des relevés de prix dans les sept régions.

Auparavant, les relevés étaient faits à Montréal et ajustés pour les autres régions à l'aide d'autres données. Les données de 2024 sont beaucoup plus représentatives du coût de l'épicerie, explique-t-elle.

Le rapport de l'IRIS démontre que le salaire minimum ne serait pas suffisant pour sortir de la pauvreté, fait valoir Mme Couturier.

Par exemple, à Montréal, une personne seule qui travaille au salaire minimum 35 heures par semaine n'atteint que 68 % de son revenu viable. Il faudrait que cette personne gagne 27 $ l'heure pour atteindre le revenu viable, toujours selon l'IRIS.

Le salaire minimum, pour sa part, augmentera de 50 cents à 15,75 $ le 1er mai prochain.

Une aînée âgée 65 ans qui touche 16 000 $ du Régime de rentes du Québec (RRQ), en plus du Supplément de revenu garanti et de la pension de la Sécurité de vieillesse (PSV), mais qui n'aurait pas d'épargne-retraite, comble seulement 75 % du revenu minimum viable.

On voit que pour les personnes qui sont à la retraite ou pour celles qui travaillent à faible salaire, la sortie de la pauvreté est très exigeante, souligne la chercheuse.

Avec les informations de Radio-Canada et la Presse canadienne

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