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Un syndicat craint la perte de 43 emplois chez Hydro-Québec à Chicoutimi

Le centre administratif régional d’Hydro-Québec à Chicoutimi.

Le centre de téléconduite est situé dans le centre administratif régional d’Hydro-Québec à Chicoutimi.

Photo : Radio-Canada / Myriam Gauthier

Des représentants syndicaux craignent la perte de 43 emplois au centre administratif régional d’Hydro-Québec, à Chicoutimi. Ils redoutent la fermeture du centre de téléconduite et la centralisation des emplois dans deux nouveaux centres de traitement informatique à Varennes et à Beauport.

Le Syndicat des employés de métiers d’Hydro-Québec (SEMHQ) s'inquiète des répercussions d’une fermeture du centre, qui représente 5 millions de dollars en masse salariale.

Le centre de téléconduite contrôle la production et le transport de l’électricité dans l’est de la Baie-James, à Chibougamau et au Saguenay—Lac-Saint-Jean.

Le centre de Chicoutimi ne serait pas le seul à être touché par cette réorganisation qui vise à moderniser les technologies actuellement utilisées pour l’exploitation du réseau d’Hydro-Québec.

Treize centres situés dans les régions, soit des centres de téléconduite ou des centres d’exploitation de distribution, pourraient être touchés dans la province, selon le SEMHQ. Cette réorganisation toucherait 200 de ses membres, dont les 43 employés du centre de téléconduite de Chicoutimi.

Une rencontre avec les cinq députés de la région

Le président du syndicat régional, Dany Bolduc, a rencontré la ministre régionale, Andrée Laforest, et les quatre autres élus caquistes de la région afin de leur faire part de ses inquiétudes. Il affirme avoir senti une ouverture de la part des cinq députés.

On dit que ça se parle entre les députés des régions concernées, pour avoir le maximum, peut-être pas de pression, mais de regarder avec les politiques, les maires, les préfets de comté, indique-t-il.

Le député de Jonquière, Yannick Gagnon, est en contact avec le syndicat régional. Le représentant syndical s’attend à recevoir un suivi du dossier cette semaine.

Dany Bolduc.

Dany Bolduc est président régional du Syndicat des employés de métiers d’Hydro-Québec.

Photo : Radio-Canada / Myriam Gauthier

Une première rencontre avait eu lieu il y a moins d’un an concernant ce dossier avec la ministre Laforest et le député de Jonquière. Le syndicat a aussi rencontré la mairesse de Saguenay, Julie Dufour.

En Abitibi-Témiscamingue, la Conférence des préfets a adopté une résolution à la fin du mois de mars pour demander de maintenir les postes qui pourraient être touchés dans la région.

M. Bolduc déplore le projet de centralisation qui serait envisagé par Hydro-Québec.

La CAQ avait quand même annoncé 5000 emplois décentralisés lors de la dernière élection. Ça fait que pour nous, ça ne faisait pas de sens qu’une société d’État comme Hydro-Québec commence à centraliser des emplois.

Une citation de Dany Bolduc, président régional du Syndicat des employés de métiers d’Hydro-Québec

Le représentant syndical souhaite préserver ces emplois du centre de téléconduite en région, alors qu’un centre d’exploitation de distribution a déjà été fermé dans les années 1990, indique-t-il.

Le projet de modernisation de l’exploitation des réseaux de transport et de distribution avait été évalué initialement à 500 millions de dollars, selon des documents de la Régie de l’énergie du Québec et de la division TransÉnergie d’Hydro-Québec relevés par le syndicat.

Ce montant comprend le projet des deux nouveaux centres de traitement informatique à Varennes et à Beauport.

Des craintes depuis la pandémie

D'après le président du SEMHQ, Frédéric Savard, l’inquiétude est apparue chez les employés du centre de téléconduite de Chicoutimi pendant la pandémie, lorsque des rénovations ont eu lieu au centre administratif régional.

La seule pièce dans la bâtisse qui n’a pas été rénovée, c’est le centre de téléconduite. Ça fait qu’à ce moment-là, le syndicat régional a eu des doutes sur la possible fermeture de ce centre-là, et aujourd’hui, le centre de téléconduite n’est toujours pas rénové, rapporte-t-il.

Il précise également que des emplois ont été déplacés. Je peux même ajouter que présentement, il y a deux emplois qui ont été relocalisés dans la région de Québec, on parle d’un technicien et d’un ingénieur, mentionne-t-il.

Prématuré pour parler de fermeture, affirme Hydro-Québec

Hydro-Québec affirme de son côté qu’il est prématuré de parler de fermeture du centre de téléconduite et assure que la nouvelle organisation souhaitée n’aura pas de répercussions sur la qualité du service et sur le rétablissement lors de pannes d’électricité.

La société d’État assure que les employés permanents qui pourraient être touchés par des changements pourront demeurer au service d’Hydro-Québec.

L’évolution de l’exploitation du réseau entraînera fort probablement des changements dans l’organisation du travail. Cependant, les employés permanents concernés par ces changements continueront d’être à l’emploi d’Hydro-Québec, même s’ils pourraient être appelés à changer d’emploi, précise par écrit Louis-Olivier Batty, qui est conseiller stratégique, Relations avec les médias pour Hydro-Québec.

Le nombre d'employés d’Hydro-Québec a par ailleurs augmenté dans la région dans les dernières années, précise-t-on.

Les changements prévus par Hydro-Québec visent à apporter des gains en efficacité et à réduire les coûts d’exploitation du réseau.

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