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Sondage et forum sur l’itinérance : des commerçants du centre-ville sont sceptiques

Feuillet sur l'itinérance à Trois-Rivières, avec le centre-ville en arrière-plan.

Trois-Rivières sonde ses citoyens sur la présence d'itinérants dans la ville.

Photo : Radio-Canada / Jean-Francois Fortier

Des commerçants du centre-ville de Trois-Rivières se montrent sceptiques par rapport aux résultats du forum sur l'itinérance que tiendra la Ville le 10 mai.

Certains ne se privent plus pour dénoncer les conséquences de l'omniprésence de sans-abri sur leurs affaires. La Ville réalise d'ailleurs présentement un sondage auprès des citoyens sur l'incidence de l'itinérance.

Yves Junior Boissonneault, propriétaire du restaurant La Chambre, au centre-ville, explique notamment qu’il lui arrive de voir des itinérants venir piger dans le repas des clients attablés sur sa terrasse.

J'ai appelé plusieurs fois la police parce que c'était rendu un gros problème. On rentrait sur ma terrasse, on volait une bière, on calait la bière, témoigne-t-il. C'était des jeunes, surtout des jeunes en itinérance qui avaient un problème supposément en santé mentale, m'a dit la police, ce qui fait que c'était récurrent.

Manon Giroux, propriétaire des boutiques Vêtements L et Mercerie de Luxe , n'en peut plus, de son côté, de voir que certains clients hésitent maintenant à venir au centre-ville. Elle a été victime d'un vol et a vu un itinérant allumer un feu près de son accès arrière.

C'est que les itinérants rentrent dans nos commerces, dérangent la clientèle, quêtent en avant de nos commerces et s'installent dans nos cours, dit-elle.

Deux personnes qui discutent près d'un parasol et quelques sacs.

Le reportage de Louis Cloutier

Photo : Radio-Canada / Jean-François Fortier

Régulièrement, en ouvrant sa boutique le matin, la commerçante est obligée de nettoyer de la saleté sur sa devanture. À cette fin, elle a installé une trappe avec, derrière, un robinet pour brancher son boyau d'arrosage.

Elle se questionne à propos du forum sur la cohabitation sociale. Quelle peut être la solution? On se pose la question, mais on souhaite fortement qu'une solution soit trouvée parce que c'est un phénomène qui est grandissant et qui est dérangeant pour les commerçants, dit-elle.

Le restaurateur n'a, pour sa part, aucune attente. J'aimerais dire oui, mais malheureusement, non. Aucune confiance, dit Yves Junior Boissonneault. On change le monde pour une personne alors c'est trop une grosse machine pour dire : “on va changer ça.” Je n'y crois pas du tout, malheureusement.

Par contre, il a trouvé une manière de les aborder. Dorénavant, au lieu de déposer une pièce dans le gobelet que lui tend un sans-abri, il l'invite à gagner sa nourriture en donnant un petit coup de main dans son restaurant.

Claude Masson, propriétaire du restaurant O'Centro, au centre-ville, suggère quant à lui de cesser de donner directement aux itinérants, pour plutôt soutenir les organismes leur venant en aide. Il en a parlé au maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche. Il est prêt à payer de sa poche pour une campagne d'affichage en ce sens.

Sondage en ligne

En prévision de son forum, la Ville effectue jusqu'à dimanche un sondage en ligne auprès de ses citoyens.

Des avis de consultation ont été envoyés par la poste à 13 000 adresses. On leur demande notamment à quelle fréquence ils côtoient un lieu fréquenté par des personnes en situation d'itinérance.

On les questionne par ailleurs pour savoir quels sont les problèmes prioritaires, entre les campements, la drogue et l'alcool, l'insalubrité, l'agressivité, les crises, les attroupements ou la quête. Sur sept énoncés, les répondants ne peuvent en cocher que trois.

Le but du sondage est de connaître quels sont les principaux problèmes qui touchent les gens. Est-ce que c'est, par exemple, le sentiment de sécurité, l'insalubrité ou autre, pour faire en sorte que les décideurs puissent établir un plan d'action conséquemment aux préoccupations des gens, fait valoir Mikaël Morrissette, porte-parole de la Ville de Trois-Rivières.

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