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Quand les balados partent en tournée

Deux hommes assis derrière une table sur une scène. Devant la table, un troisième homme debout s'exclame devant un micro avec un bras tendu vers le haut.

Les Denis Drolet ont présenté leur balado «Rince-Crème» lors de la première soirée du 8e Festival Transistor.

Photo : Gracieuseté du Festival Transistor / Jonathan Lorange

Depuis huit ans, le Festival Transistor, à Gatineau, sort les balados des studios et propose aux amateurs du genre d’assister à des enregistrements devant public. La formule gagne en popularité auprès des créateurs, des spectateurs… et des diffuseurs. À preuve, la Maison de la culture de Gatineau (MCG) a choisi, elle aussi, de faire la part belle à l’univers de la radio numérique dans sa dernière programmation.

Rince-Crème avec les Denis Drolet, Le podcast des personnages de Jay Laliberté et Captives de Michèle Ouellette et Annie Laurin font partie de la programmation du festival consacré à la radio numérique, qui se déroule jusqu’à samedi au Centre culturel du Vieux-Aylmer.

Rare événement du genre au Québec, le rendez-vous gatinois attire les foules. Plus de 3 500 festivaliers sont attendus cette année.

Ce que ça apporte le plus, c’est de se retrouver ensemble [autour du] médium de proximité qu’est le balado, qu’on écoute souvent seuls, chez soi, dans sa voiture, en faisant ses tâches ménagères, fait valoir Clara Lagacé, la directrice générale de Transistor Média, qui produit le festival.

Clara Lagacé sourit derrière un micro debout devant un lutrin.

Selon la directrice générale de Transistor Média, Clara Lagacé, les adeptes de balado «sont de plus en plus curieux et viennent de plus en plus» au festival.

Photo : Jonathan Lorange

Il y a quelque chose de très intime dans la réception habituelle du balado, mais en transposant ça dans une salle, ensemble, on vit la même expérience. C’est quelque chose d’assez fort.

Une citation de Clara Lagacé, directrice générale de Transistor Média

D’ordinaire, écouter un balado est gratuit. Le public est toutefois de plus en plus enclin à débourser un montant de sa poche pour aller voir ses créateurs préférés sur scène, remarque-t-elle. La captation en salle de spectacle permet de payer le travail des créateurs, afin qu’ils puissent continuer à produire des épisodes.

Ça veut dire que quelque chose a changé dans les habitudes de consommation de balados. Ça figure maintenant au palmarès de ce qu’on peut vivre comme moment culturel, se réjouit Clara Lagacé.

L’occasion pour les artisans d’interagir avec leur public

En tournée avec leur balado Rince-Crème, Les Denis Drolet ont choisi d’enregistrer leurs épisodes devant le public partout au Québec, puisque l’énergie du spectacle est différente.

Ce n’est pas un spectacle "convenu". Ça se peut qu’on fasse faire à tout le monde quelque chose en même temps, genre : "OK, le prochain gag, ne riez pas, ça va être malade!” Et là, ils sont 500 et ça ne rit pas pantoute. Ça fait vivre des émotions différentes, explique le membre du duo Vincent Léonard qui participe au Festival Transistor.

On rencontre des gens de tout acabit, de tout métier. Peu importe qui est dans la salle, l’envie c’est de venir ensemble gueuler, tripper et rire de nos délires.

Une citation de Vincent Léonard, membre des Denis Drolet

Pour sa part, Patrick Groulx proposera cet été une captation en direct – pour la première fois – de son balado Le Groulx Luxe dans le cadre du Festival d’humour de Gatineau. Un micro sera installé dans la salle de spectacle pour entendre les questions du public. Ça, c’est très important pour moi, de parler aux gens, souligne l’humoriste, qui sera entouré de Jean-Marc Parent et de l’animateur Rej Laplanche pour l’occasion.

Je trouve ça intéressant qu’avant, c’est les diffuseurs qui décidaient, et que maintenant, on donne le pouvoir au public, estime-t-il. [Si] tu aimes [un artiste] que la télévision généraliste n’invite pas souvent ou qu’on n’entend pas à la radio, maintenant, tu peux aller à la rencontre des gens que tu aimes pour vrai.

Un intérêt chez les diffuseurs

Présenter un balado en spectacle n’est plus seulement réservé aux festivals. Dans les derniers mois, la MCG – qui a par ailleurs conclu un partenariat avec le Festival Transistor cette année – a accueilli les équipes de Couple Ouvert, Mike Ward sous écoute et Sexe oral. Les soirées ont presque toutes affiché complet.

Deux femmes, Joanie Grenier à gauche et Lysandre Nadeau à droite, sont assises sur un divan gris. Derrière elles, il y a un rideau rose.

Les animatrices de «Sexe oral», Joanie Grenier et Lysandre Nadeau, ont accepté d’enregistrer deux épisodes de leur balado devant public pour la première fois à Gatineau, en mars.

Photo : Krystal Villeneuve

Je pense qu’on est un peu précurseur de ça, croit la directrice de la programmation de la MCG, Pascale Gougeon. On a vu grandir ce monde numérique et [on voulait] s’y coller. C’est une nouvelle façon de présenter de la culture.

Le but était vraiment d'offrir quelque chose de différent aux gens et on s’est aperçu que ça fait vraiment des soirées magiques.

Une citation de Pascale Gougeon, directrice de la programmation de la MCG

Bien que la salle Odyssée n’ait pas inclus de balados à sa programmation 2024-2025, la porte n’est pas fermée. Peut-être que quelque chose sera ajouté pour l’automne, mais pas pour l’instant, conclut-on.

Entre-temps, le Festival Transistor permet aux adeptes de la radio numérique de s’en mettre plein les oreilles et la vue jusqu’à samedi, à Gatineau.

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