La SAQ réduira son offre de spiritueux québécois
La Société des alcools du Québec (SAQ) diminuera le nombre de spiritueux sur les tablettes.
Photo : Radio-Canada / Yoann Denece
La Société des alcools du Québec (SAQ) a décidé de diminuer son offre de spiritueux sur les tablettes. Parmi les quelque 600 produits québécois que l’on retrouve à la SAQ, 15 % seront retirés au cours de la prochaine année.
La SAQ prend cette décision en raison d’une saturation du marché et d’une demande à la baisse depuis la pandémie. Un élagage sera fait pour conserver les produits les plus populaires.
Cette décision est tout de même bien accueillie par la majorité des propriétaires de distilleries de la Mauricie, notamment du côté de la distillerie Wabasso, de Trois-Rivières, lancée en 2017.
Le reportage d'Édouard Dubois
Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé
L'un des copropriétaires des lieux, Maxime Vincent, estime que cette décision aurait dû être prise bien avant.
On est passé de 35 produits en 2018 à 200 produits de gin en 2024
, dit-il. Le client, c’est le même qu’en 2018. La demande n'a pas tellement augmenté. Il y a une mise à niveau qui sera faite en 2024, et je pense que ça sera positif pour l’industrie.
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Le vice-président de la distillerie du Quai, Isaac Tremblay, se demande pour sa part où se vendront les produits qui ne seront plus acceptés sur les tablettes de la SAQ et considère qu’une solution de remplacement devrait être trouvée.
Je pense qu’il serait intéressant qu’éventuellement, il y ait un autre réseau où l'alcool pourrait être vendu
, note-t-il, ajoutant que les restaurateurs pourraient être une belle avenue, puisque la demande y est.
La SAQ ne conservera que les spiritueux les plus populaires.
Photo : Radio-Canada / Yoann Denece
Jonathan Couturier, propriétaire de la Rhumerie Grands charbons, trouve la situation plus difficile, lui dont les produits ne sont disponibles à la SAQ que depuis trois semaines.
C’est sûr qu’il y en a peut-être, actuellement, un peu trop, mais le marché fait son travail, même au sein de la SAQ
, dit-il. Personne n'a dit que ce serait facile. On est dans le bout le plus difficile et on l’accepte.
Du côté de l’Union québécoise des microdistilleries, on indique qu'un plan d'exécution sera établi dans les prochaines semaines pour mieux évaluer la situation par la suite.
