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Pelletée de terre pour le nouveau bâtiment de la Défense nationale, à Yellowknife

Des gens jettent de la terre avec leur pelle en souriant devant les caméras, le 24 avril 2024.

Ministres et dignitaires se sont rassemblés à Yellowknife, mercredi, pour la cérémonie de la première pelletée de terre signalant le début des travaux pour un nouveau bâtiment de la Défense nationale dans la capitale ténoise.

Photo : Radio-Canada / Julie Plourde

Le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, était à Yellowknife mercredi pour inaugurer le début des travaux de construction d’un nouveau bâtiment de la Défense nationale dans la capitale des Territoires du Nord-Ouest.

Bill Blair était accompagné du ministre des Affaires du Nord, Dan Vandal, du député fédéral pour les Territoires du Nord-Ouest, Michael McLeod, et du premier ministre des Territoires du Nord-Ouest, R.J. Simpson, pour cette cérémonie qui s’est déroulée sur un terrain de la Défense nationale dans le quartier industriel Engle.

À tous les militaires, ici, aux Territoires du Nord-Ouest, je veux vous dire que nous sommes engagés à vous donner tout l’équipement, les infrastructures et les installations dont vous avez besoin pour protéger le Nord. Et aujourd’hui, nous franchissons une étape importante à cet égard, a dit le ministre Blair devant des dizaines de membres des Rangers canadiens et de la Force opérationnelle interarmées (Nord).

Bill Blair, le 24 avril 2024, à Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest.

Le ministre de la Défense nationale, lors de son allocution durant la cérémonie de la première pelletée de terre, le 24 avril 2024, à Yellowknife.

Photo : Radio-Canada / Julie Plourde

Le bâtiment militaire, qui aura une superficie de plus de 9200 mètres carrés, permettra de rassembler sous le même toit les activités du 1er Groupe de patrouille des Rangers canadiens de Yellowknife et certains services techniques de la Force opérationnelle interarmées (Nord).

Le ministre des Affaires du Nord, Dan Vandal, dit que ce bâtiment sera stratégique pour tout le Nord.

Ce bâtiment à usage multiple va nous aider à protéger le Nord et le Canada. Il va améliorer la mobilité, la portée et l’empreinte des Forces armées canadiennes (FAC) et améliorer l'habileté de déployer des membres des FAC dans la région pour des opérations et de la formation, a-t-il mentionné.

Plan d'un bâtiment.

Le nouveau bâtiment, de plus de 9200 mètres carrés, sera construit dans le quartier industriel Engle Business District.

Photo : Fournie par le ministère de la Défense nationale

Retards et hausse des coûts

La construction de ce bâtiment devait commencer en 2020, mais, selon le ministère de la Défense nationale, la pandémie de COVID-19 est la cause principale de ce retard de quatre ans. Les travaux doivent maintenant débuter en mai, et la construction devrait se terminer au cours de l'hiver 2026-2027.

Le coût estimé du projet est de 97 millions de dollars, soit une hausse considérable par rapport au coût initial de 50 millions de dollars.

Une version précédente de ce texte établissait le coût estimé à 86 millions de dollars. Or, une nouvelle estimation de la Défense nationale suggère plutôt un montant pouvant atteindre 97 millions de dollars, NDLR.

Groupe de militaires dehors, le 24 avril 2024, à Yellowknife.

Des dizaines de membres des Rangers canadiens et de la Force opérationnelle interarmées (Nord) ont assisté à la cérémonie, le 24 avril 2024.

Photo : Radio-Canada / Julie Plourde

Selon Bill Blair, la construction de ce bâtiment devrait permettre de créer environ 520 emplois. Selon le ministère, les phases de conception et de construction du bâtiment obligent les entrepreneurs à offrir des opportunités d'affaires à des groupes autochtones à la hauteur de 2 % de la valeur du contrat.

Dans un courriel envoyé à CBC, le ministère précise qu'un contrat de 3,6 millions de dollars pour la préparation du terrain a été alloué à l'entreprise autochtone North Country Logistics en 2020.

Annonce bien accueillie

Ce projet était attendu depuis longtemps par les militaires du Nord, selon le commandant de la Force opérationnelle interarmées (Nord), le brigadier-général Daniel Rivière, qui se réjouit aussi de constater autant d’intérêt de la part d’Ottawa pour les besoins de l’équipe du Nord.

Tout le monde est enchanté, honnêtement, de cet investissement. Ça va être plus fonctionnel, ça va nous ramener tous ensemble [sous le même toit], a-t-il dit après la cérémonie de la première pelletée de terre.

Daniel Rivière, en uniforme, devant de la machinerie lourde, le 24 avril 2024, à Yellowknife.

Le commandant de la Force opérationnelle interarmées (Nord), le brigadier-général Daniel Rivière, se réjouit de la construction du nouveau bâtiment militaire.

Photo : Radio-Canada / Julie Plourde

Il entrevoit déjà plus d’efficacité dans les opérations.

Le Nord, c’est immense, c’est 40 % du territoire canadien. On a une petite équipe de 300 [militaires] pour faire de notre mieux, pour faire des opérations. [...] Ça va nous permettre de nous consolider et d'être plus efficaces, dit-il.

Stratégie de la Défense nationale dans le Nord

Lors de son passage à Yellowknife, Bill Blair en a profité pour discuter des annonces pour le Nord provenant du budget fédéral et de la nouvelle stratégie de défense nationale, dévoilée en avril.

Selon cette stratégie, Ottawa va augmenter ses dépenses militaires de 8,1 milliards de dollars sur cinq ans, et de 73 milliards de dollars d’ici 20 ans. Une somme de 218 millions de dollars sur 20 ans est aussi réservée à la construction de cinq carrefours de soutien opérationnel du Nord.

Ces carrefours seraient composés de routes, de pistes d’atterrissage, de cliniques médicales, de logements, d’infrastructures de communication par fibre optique, d'usines de traitement de l’eau et de système d’alimentation en électricité.

C’est de notre responsabilité de déployer une présence permanente des Forces armées canadiennes dans la région, a mentionné Bill Blair, en entrevue avec CBC. Et pour faire cela, nous avons besoin d’infrastructures [...] afin de défendre notre souveraineté dans le Nord.

Il a toutefois été avare de détails concernant ces carrefours, notamment en ce qui concerne le lieu et le moment où ils seront construits.

Le ministre Blair a toutefois indiqué que des consultations devaient avoir lieu avec les trois territoires, les gouvernements autochtones et les communautés avant d'en déterminer l'emplacement.

Avec les informations de Marie-Soleil Desautels

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