Prendre le large pour créer : une résidence artistique hors du commun

L’artiste littéraire Maxime Desmeules participera, à la fin du mois de mai, à la résidence artistique Dérives d’un livre de bord. Avec huit autres artistes, elle montera à bord du voilier Rara Avis pour vivre une traversée transatlantique de sept semaines et se consacrer à l’écriture.

Je suis infiniment reconnaissante, et je me pince encore, j’ai du mal à croire que cette résidence-là existe! s’exclame Maxime Desmeules, qui réside à Québec. La création et la navigation sont mes deux passions que je vis habituellement en parallèle, c’est la première fois que les deux peuvent cohabiter!

Dérives d’un livre de bord en est à sa première édition. C’est l’organisme montréalais Jeunes marins urbains qui organise le tout, en collaboration avec l’organisme breton Les Amis de Jeudi Dimanche. Sabrina Moreau (artiste visuelle), Aude Fourest (illustratrice), Audrey Ann Allen (photographe), Hugo Letellier (dessinateur), et Frédéric Péloquin (conteur) auront également la chance de se concentrer sur leur pratique artistique tout en traversant l’Atlantique.

Ouvrir en mode plein écran

L’idée, c’est qu’on essaie d’avoir un éclectisme pour avoir différentes opinions, discussions et points de vue. On veut que ce projet fasse vivre des histoires à raconter, et le fait d’être artiste permet de raconter ces histoires par l'entremise de différents médiums, ajoute M. Le Roux, qui participe également au projet à titre d’artiste magicien.

Le groupe se rejoindra à la fin mai à Montréal avant de se rendre à Halifax pour embarquer sur le voilier. Durant le voyage, ils s’arrêteront à Saint-Pierre-et-Miquelon et aux Açores, pour terminer leur course en Bretagne. Les artistes y séjourneront une semaine pour compléter la résidence artistique.

C’est de prendre part à un projet qui est plus grand que soi. De prendre conscience que d’embarquer sur un voilier, avec 38 personnes à bord, c’est vraiment une expérience humaine.

Environnement propice à la création

Cette résidence me permet d’avoir du temps dédié à mon projet, ce qui est exceptionnel. En plus, c’est un contexte qui est super inspirant, notamment par les rencontres, les liens très profonds qu’on tisse en peu de temps dans un contexte en huis clos comme ça.

L’écrivaine prépare un projet littéraire mélangeant fiction et documentaire, où elle aborde, entre autres, les thèmes du deuil et de l’abandon des bons samaritains. L’Atlantique laissera-t-elle sa marque dans l’univers littéraire de Maxime Desmeules?

Tout ce volet maritime ne fait pas partie de mon écrit, mais j’ai bien hâte de voir comment il va se glisser dans le récit, parce que c’est impossible que ça ne me contamine pas. Souvent mon idée de départ évolue beaucoup en cours de route, donc j’ai hâte de voir quelle surprise je me réserve!