La tentative de meurtre sur un aîné sème l’émoi à Gatineau
L'homme de 81 ans a été agressé par arme blanche le 22 avril 2024.
Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle
C’est l’incompréhension au lendemain d’une attaque à l’arme blanche à la résidence pour personnes âgées Campus 3, à Gatineau. Un homme de 41 ans de Shawinigan, Jonathan Lepage-Clément, a notamment été accusé de tentative de meurtre sur un octogénaire.
Il fait également face à des accusations de voies de fait graves et de voies de fait armées.
L’accusé aurait attaqué un homme de 81 ans en train de jardiner à sa résidence pour aînés, lundi matin, près des rues Jean-René-Monette et Vianney, dans le secteur de Gatineau. La victime est toujours hospitalisée et dans un état grave, selon le Service de police de la Ville de Gatineau.
Les autorités soutiennent que l’accusé et la victime n’ont aucun lien.
Jonathan Lepage-Clément a comparu au palais de justice de Gatineau pour trois chefs d’accusation, mardi, mais n’a toujours pas soumis de plaidoyer de culpabilité ou de non-culpabilité.
Il est en détention et doit se présenter à nouveau en cour le 7 mai. Un juge déterminera alors s’il pourra ou non être remis en liberté pour le reste des procédures judiciaires.
La victime est un bénévole exceptionnel
La victime de 81 ans et un autre bénévole raclaient le terrain, ramassaient les feuilles, préparaient le terrain pour le jardin communautaire de cet été
au moment de l’agression, selon la directrice générale de la résidence Campus 3, Lemy Nguyen.
Lémy Nguyen, la directrice générale de Campus 3, un organisme communautaire qui œuvre auprès des aînés et qui gère une résidence à Gatineau.
Photo : Radio-Canada / Camille Kasisi-Monet
Émotive, elle a expliqué mardi que l’homme agressé est un bénévole exceptionnel
et très impliqué auprès de la résidence dans laquelle il vit depuis des années.
Je l’appelle toujours "mes yeux et mes oreilles" quand je suis absente. C’est-à-dire qu’il s’occupe de la sécurité des autres aînés ici. Il est là pour aider tous les autres aînés vulnérables
, a-t-elle raconté.
Mme Nguyen croit que toute cette affaire relève de l’incompréhension
. Aucun autre événement violent n’est survenu dans le quartier où se trouve la résidence, à sa connaissance.
Les employés sont abasourdis. Nous, on a une relation très rapprochée avec les locataires
, a-t-elle confié.
La directrice générale a précisé que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais a mis en place une cellule de crise rapidement lundi pour venir en aide aux locataires et aux employés de la résidence.
Les policiers et les ambulanciers ont fait un travail incroyable
et sont très disponibles pour les questions, a ajouté Lémy Nguyen.
Avec les informations de Camille Kasisi-Monet
