Testé sur des humains : le laboratoire qui tente de changer les habitudes pour la planète

Au centre de recherche interactif sur la durabilité de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), des chercheurs tentent de découvrir ce qui motive les comportements plus respectueux de l'environnement.

Le centre se définit comme un laboratoire vivant  : un espace de recherche et d'innovation ancré dans des communautés réelles, où les chercheurs peuvent expérimenter avec des pratiques durables.

Nous l'utilisons comme un test pour comprendre comment les gens se comportent dans différents environnements, et comme un projet pilote pour améliorer les comportements durables sur le campus, explique John Madden, directeur du développement durable et de l'ingénierie à l’UBC.

Ainsi, le personnel et les étudiants de l'UBC deviennent les cobayes d'une expérience sociale où à travers des incitatifs, en matière notamment de transport, on cherche à évaluer s'ils changeront leurs habitudes.

Nous augmentons le prix du stationnement, mais nous utilisons une partie de cette augmentation pour investir dans des installations telles que des supports à vélos, des vestiaires et stationnements intérieurs à vélo. Nous fournissons aussi des programmes de covoiturage, dit-il.

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Des bacs à déchets à la vue de tous

L'équipe expérimente aussi la façon la plus efficace d'inciter les gens à bien trier leurs déchets. Ils ont donc eu l'idée de littéralement placer les poubelles au coeur de leur centre de recherche.

Nos bacs de recyclage se trouvent au milieu du hall, explique Tim Herron, responsable de l'engagement au centre de recherche interactif sur la durabilité à l’UBC. Ainsi, lorsque vous allez recycler des choses ou jeter vos déchets, les gens regardent et il y a donc une certaine pression pour que vous fassiez les choses correctement.

Les chercheurs ont constaté que le volume de recyclage et de compost était bien plus élevé que dans les autres bâtiments du campus universitaire, notamment grâce à l'utilisation de guides visuels qui facilitent le tri des déchets.

Le fait que nous ayons réussi à détourner 2300 tonnes de déchets des décharges est la preuve que ça fonctionne. Les gens adoptent donc le bon comportement et en comprennent les effets, dit John Madden.

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Des aliments vendus à prix réduit

Une autre initiative visant à combattre l'insécurité alimentaire a également été mise en place. Un marché, tenu par des étudiants, propose la vente de produits alimentaires achetés en gros à prix réduit.

Beaucoup d'étudiants ont des difficultés parce que la vie à Vancouver est très chère. C'est donc une opportunité pour eux de pouvoir répondre à leurs besoins d'une manière qui soit digne, raconte Tim Herron. Selon lui, les bénévoles de l'équipe créent aussi des liens et développent une communauté soudée, ce qu'il considère comme aussi important que les solutions pratiques avancées par son équipe.

Il s'agit de bâtir une culture et de donner aux gens les outils nécessaires pour agir de manière plus durable et de créer un sentiment d'engagement pour faire quelque chose de positif pour leur communauté locale. Une sorte d'énergie positive pour aller vers le changement, avance John Madden.