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La famille d’un Lavallois décédé à Cuba reçoit le corps d’un inconnu

Une famille en vacances se photographie en égoportrait.

La famille de Faraj Allah Jarjour était en voyage à Varadero, à Cuba, lorsque M. Jarjour est décédé après avoir fait une crise cardiaque dans la mer.

Photo : Radio-Canada / Miriam Jarjour

Les proches d’un homme décédé à Cuba le mois dernier lors d’un voyage sont sans nouvelles de son corps après que les autorités eurent rapatrié au Canada le corps d’un inconnu russe en lieu et place du défunt.

Faraj Allah Jarjour était en voyage avec sa famille sur les plages de Varadero, à Cuba, lorsqu’il a fait une crise cardiaque pendant qu’il se baignait dans la mer.

Après que ses proches eurent rempli toutes les formalités et payé 10 000 $ pour son rapatriement au Canada, le corps de M. Jarjour devait arriver le 19 avril dernier à Montréal, a relaté sa fille Miriam à l’émission Tout un matin, sur les ondes d'ICI Première.

Portrait d'un homme souriant.

Lors du rapatriement de sa dépouille au Canada, les proches de Faraj Allah Jarjour ont appris que ce n'était pas son corps qui avait été rapatrié.

Photo : Radio-Canada / Miriam Jarjour

Pris en charge par une entreprise funéraire, le corps a été transporté dans un laboratoire pour y être préparé et embaumé. Or, c’est à ce moment que les employés ont eu des doutes sur l’identité du corps en comparant la dépouille à une photo envoyée par ses proches.

Mon frère a reçu un appel et ils ont dit : "Est-ce que votre père a des cheveux?", il a dit non. Ils ont dit "Est-ce que votre père a des tatoos?", il a dit non. Après, ils ont dit que le corps qu’ils ont reçu n’est pas le corps de mon père, a raconté Mme Jarjour.

En plus d’avoir des cheveux et des tatouages, la personne rapatriée à Montréal était plus jeune que M. Jarjour d'une vingtaine d’années, précise sa fille.

Il s’agissait en fait du corps d’un citoyen russe qui a été rapatrié en Russie par les services consulaires russes.

Les documents étaient ceux de son père, mais le corps n’était pas le sien, c’était celui d’un Russe.

Une citation de Miriam Jarjour, fille du défunt

Quant à M. Jarjour, son corps demeure introuvable, au grand désarroi de ses proches qui se sont tournés vers les services consulaires et le ministère des Affaires étrangères du Canada pour obtenir de l’assistance.

Tout d’abord, la famille s’est tournée vers la gestion des cas consulaires qui a organisé, au coût de 10 000 $, le rapatriement de la dépouille. C’est eux qui ont payé une compagnie pour transférer le corps qui s’appelle Assistur.

Ils nous ont dit : "ce n’est pas notre responsabilité, c’est celle de la compagnie. Mais par courriel, ils m’ont dit :"on va voir avec le ministère des Affaires étrangères", et jusqu’ici je n’ai eu aucune réponse. Je veux juste savoir il est où mon père.

Impossible également de parler à Assistur à Cuba, relate Miriam Jarjour, qui ne parle pas espagnol de surcroît.

Je suis choquée honnêtement, épuisée, détruite. Je ne sais pas si on va trouver le corps de mon père ou non.

Une citation de Miriam Jarjour, fille du défunt

Le corps laissé huit heures sur la plage

En plus d’être une épreuve des plus pénible pour la famille, le décès de M. Jarjour s’est avéré être un véritable cauchemar pour ses proches à Cuba.

Un drap est posé sur un corps gisant sur une chaise longue.

Les proches de M. Jarjour ont dû attendre plus de huit heures que des employés de la morgue viennent récupérer son corps étendu sur une chaise de plage à la chaleur.

Photo : Radio-Canada / Miriam Jarjour

En effet, après avoir été ramené sur la plage par ses proches qui ont constaté qu’il était mort. La famille déjà sous le choc a contacté les autorités locales pour obtenir de l’assistance, mais aucune aide immédiate ne leur a été apportée, a raconté Mme Jarjour.

Le corps de son père est demeuré étendu sur une chaise de plage recouverte d’un drap pendant plus de huit heures (15 h 30 à minuit) avant que des employés de la morgue viennent le récupérer vers minuit avec une voiture, pas même une ambulance ou un fourgon funéraire.

Comme il n’y avait que deux places dans le véhicule, aucun membre de la famille n’a pu accompagner la dépouille jusqu’à La Havane, où elle a été transportée.

C’est la dernière fois que les proches de M. Jarjour ont vu la dépouille.

Jusqu'à présent, la famille a dépensé 25 000 $, dont 15 000 $ pour les services funéraires qui ont été reportés.

Dans un courriel, Affaires mondiales Canada affirme que les responsables consulaires travaillent avec les autorités cubaines et la famille pour résoudre cet imbroglio.

Avec les informations de La Presse canadienne

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