Les syndiqués d’Airbus à Mirabel rejettent une troisième offre patronale

L'entente de principe présentée aux travailleurs et aux travailleuses de Mirabel a été rejetée dimanche à 68,15 %, soit une plus petite proportion que lors des deux offres précédentes.

Près de 75 % des membres de la section locale 712 de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIMTA), affiliée à la FTQ, étaient présents à l'assemblée, soit un peu moins de 1000 syndiqués.

Au cours des deux derniers mois, ils ont décliné deux autres offres patronales pour le renouvellement de leur convention collective, arrivée à échéance en décembre dernier.

Selon les travailleurs, plusieurs aspects de l'offre patronale étaient encore insatisfaisants, notamment les augmentations de salaire, la sécurité d'emploi et l'impartition [la sous-traitance] ainsi que les horaires de travail.

Avec cette entente de principe, on croyait avoir répondu aux attentes des membres, mais ce n'est pas le cas, a déclaré par voie de communiqué Éric Rancourt, porte-parole syndical à la table de négociations et représentant de l'AIMTA Canada pour le Québec. Nous allons rapidement communiquer avec l'employeur afin de discuter de la suite des choses, a-t-il ajouté.

Selon le syndicat des machinistes, la troisième offre proposait un contrat de cinq ans devant s’échelonner du 2 décembre 2023 au 1^er décembre 2028. Elle comprenait des augmentations salariales de 8 %, 3 %, 3 %, 4 % et 4 % par année, appliquées rétroactivement à compter du 2 décembre 2023.

Les syndiqués d'Airbus à Mirabel travaillent sur les avions A220.

Airbus Canada souhaite rentabiliser le programme de ces appareils, anciennement la C Series de Bombardier, d'ici 2026.

Airbus Canada s'est dit « déçu » de ce nouveau rejet de l'entente de principe par les syndiqués.

Nous avons réalisé des progrès importants au cours des dernières semaines qui ont conduit à une entente de principe le 12 avril dernier. Nous avons tout mis sur la table en matière d'amélioration des conditions salariales, d'augmentation des avantages sociaux et de retraite, et en ajoutant une prime favorisant le partage de connaissances entre nos employés, a réagi Patrick Bertin, chef des ressources humaines chez Airbus Canada, dans un communiqué transmis par courriel dimanche.

Cet élément de flexibilité pour mieux équilibrer les quarts de travail est nécessaire afin d'accroître l'efficacité et de ne pas mettre l'A220 en péril, si près de notre objectif de rentabilité, a-t-il ajouté.