•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le manque d’enseignants suppléants de français se serait aggravé à l’Île-du-Prince-Édouard

Le syndicat des enseignants redoute que des cours soient annulés par manque de suppléants.

Des élèves du primaire sont assis sur leur pupitre pour une raison inexpliquée et regardent vers le tableau et vers le mur où on a écrit en grosses lettres les mots « Joie, courage et discipline ».

Le manque de suppléants qualifiés pour enseigner le français est un problème depuis un certain temps, mais il s’est aggravé, selon le président du syndicat. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Kate Dubinski

Radio-Canada

Le manque d’enseignants suppléants, en particulier ceux qui ont les compétences pour enseigner le français, cause des difficultés dans les écoles, souligne le syndicat des enseignants de l’Île-du-Prince-Édouard.

Andy Doran, président du syndicat PEI Teachers' Federation (PEITF), dit que les enseignants sont inquiets que les problèmes qu’on observe ailleurs au pays, notamment l’annulation de cours à cause de l’absence de remplaçants, apparaissent aussi à l’île.

Le manque de suppléants qualifiés pour enseigner le français est un problème depuis un certain temps, mais il s’est aggravé, selon Andy Doran. On le remarque, dit-il, tant dans les écoles francophones que dans les classes d’immersion française.

Andy Doran.

Andy Doran est le président du syndicat des enseignants à l’Île-du-Prince-Édouard. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Wayne Thibodeau

En entrevue vendredi, la ministre de l’Éducation de l’Île-du-Prince-Édouard, Natalie Jameson, a souligné que la province est en meilleure posture que d’autres parce qu’elle a su recruter un bon nombre de suppléants durant la pandémie.

Elle dit néanmoins être au courant qu’il y a encore du travail à faire.

La ministre assure qu’elle s’y consacre. Elle affirme que le gouvernement va mettre en œuvre à l’automne une stratégie plus globale pour répondre au manque d’enseignants, d’aides-enseignants, de chauffeurs d’autobus scolaires et de personnel d’entretien dans les écoles.

Natalie Jameson souligne que la province travaille de concert avec la faculté d’éducation de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard (UPEI) pour attirer plus d’étudiants, en particulier dans le programme de baccalauréat en éducation du français langue seconde.

Lorsqu’une école n’a pas d’enseignant suppléant qualifié, un directeur ou un gestionnaire peut donner le cours, ou alors on fait appel à un membre de la communauté qui n’a pas la certification d’enseignant, explique le président du syndicat PEITF.

Ils font de leur mieux, mais malheureusement, ça affecte l’apprentissage, dit Andy Doran.

Il y a 550 enseignants suppléants dans les écoles publiques anglophones et 50 à la Commission scolaire de langue française (CSLF), y compris ceux qui ne sont pas certifiés, a indiqué Natalie Jameson lors d’une entrevue.

En 2022, les règles pour les enseignants non certifiés ont été allégées. Des gens peuvent maintenant le devenir s’ils ont complété une année d’éducation postsecondaire plutôt que deux.

Natalie Jameson sourit pour une photo dans une classe remplie d'élèves et décorée.

Natalie Jameson est la ministre de l'Éducation de l'Île-du-Prince-Édouard. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Pour le syndicat, ce qui rend la situation encore plus précaire, c’est que le manque d’enseignants qu’on remarque partout au pays rend le recrutement encore plus difficile pour les écoles de l’île.

À la base du problème, il y a les conditions de travail. Il faut améliorer les conditions en classe pour que les enseignants veuillent être des enseignants et veuillent le rester, déclare Andy Doran.

Il affirme que le syndicat ne se plaint pas des efforts déployés par le gouvernement provincial. Il aimerait toutefois une meilleure planification. Nous voulons corriger les lacunes maintenant pour ne pas avoir à y faire face par la suite, dit-il.

Ces déclarations surviennent alors que le syndicat PEITF va bientôt commencer à négocier un nouveau contrat de travail avec le gouvernement provincial. La convention collective actuellement en vigueur doit arriver à échéance à la fin du mois d’août.

D’après le reportage d’Isabelle Gallant, CBC

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Acadie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Acadie.