•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

« Terre en scène » ou l’art au service de la planète

Mykalle Bielinski pédale une bicyclette. Elle tient le guidon d'une main et un micro de l'autre.

«Warm up: un échauffement contre le réchauffement» par l'artiste multidisciplinaire Mykalle Bielinski

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Le théâtre gaspésien À tour de rôle, en collaboration avec des organismes environnementaux, a organisé samedi à Carleton-sur-Mer une foule d’activités pour souligner en avance le Jour de la Terre.

Performances artistiques et panels d’experts se côtoient dans la programmation, afin d’offrir différentes perspectives sur les enjeux climatiques et environnementaux.

La directrice du Théâtre À tour de rôle, Pascale Joubert, croit que les artistes ont le pouvoir d’éveiller les consciences face à la crise climatique.

Mykalle Bielinski est sur scène avec un micro dans les mains.

L'artiste multidisciplinaire Mykalle Bielinski présente le spectacle Warm up dans le cadre de l'événement Terre en scène à l'occasion de la journée de la Terre.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

« C’est toujours intéressant d’essayer d’allier l’artistique avec les mouvements écologiques et les gens, les citoyens qui ont un intérêt pour ça […]. À travers la poésie, l’humour, le ludisme, on peut aller chercher quelque chose d’autre chez les gens et éveiller un autre type de conscience. Ça rapproche de l’humain et ça donne d’autres pistes de réflexion », soutient-elle.

Les artistes ont toujours quelque chose d’autre à offrir, une perspective différente. Ça éveille les consciences d’une autre façon.

Une citation de Pascale Joubert, directrice du Théâtre À tour de rôle
Pascale Joubert sourit à la caméra.

Pascale Joubert est la directrice générale et artistique du Théâtre À tour de rôle à Carleton-sur-Mer.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Warm up

L’artiste multidisciplinaire Mykalle Bielinski met concrètement en scène la production et la consommation d’énergie en chantant tout en pédalant dans sa performance intitulée Warm up : un échauffement contre le réchauffement.

Par le mouvement, elle génère de l’électricité qui lui permet d’alimenter un ordinateur, un haut-parleur ainsi qu’un projecteur.

Il s’orchestre une espèce de danse où je produis, je dépense, je produis, je dépense jusqu’à percevoir que je dépense plus que ce que je suis capable de produire, raconte Mykalle Bielinski.

Cet échauffement contre le réchauffement, qu’elle voulait réaliser avec le moins d’éléments possible, se veut une réflexion sur la production, la consommation, et finalement, la surconsommation.

Selon elle, les artistes ont un rôle à jouer sur la scène des changements climatiques.

Les artistes, on est peut-être des intermédiaires entre la science, les études, les nouvelles, puis les citoyens, parce qu’on travaille avec les sens, donc on peut vraiment passer par d’autres chemins que l’intellect, amener d’autres émotions et rendre sensibles ces enjeux-là, observe Mme Bielinski.

Il faut vraiment multiplier les discours sur cette crise-là et sortir du déni et de la peur, des émotions qui paralysent les gens dans l’action et le changement.

Une citation de Mykalle Bielinski, artiste multidisciplinaire

Si j’avais pas de char

Est-ce qu’on peut habiter en région sans avoir de voiture? C’est la grande question à laquelle l’autrice Juliana Léveillé-Trudel tente de répondre à travers le documentaire scénique Si j’avais pas de char, qui allie musique, écriture et théâtre, présenté samedi après-midi.

Elle a fait la route entre Montréal et Carleton-sur-Mer en autobus pour aller à la rencontre d’experts des questions de mobilité, mais aussi de citoyens et d’artistes pour échanger et réfléchir sur la place de l’automobile dans la société d’aujourd’hui.

Juliana Léveillé-Trudel sourit à la caméra.

Juliana Léveillé-Trudel, écrivaine, présente le documentaire scénique «Si j'avais pas de char» dans le cadre de l'événement Terre en scène.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Pour Mme Léveillé-Trudel, ses valeurs personnelles — ne pas posséder de voiture, notamment —, ses expériences et ses questionnements guident sa pratique artistique.

Je trouve aussi que ce sont de bons moteurs de création, dit-elle. Il a un problème au départ et d’y réfléchir, souvent, il faut être créatif pour trouver des solutions, je trouve que c’est très nourrissant.

<em>Si j'avais pas de char</em>, de Juliana Trudel-Léveille, pour réfléchir à la mobilité durable en région.ÉMISSION ICI PREMIÈRE.Bon pied, bonne heure!.

L’autrice croit elle aussi que les artistes ont une parole à prendre au chapitre de la question climatique.

Je pense que ce qui marche le plus, ce n’est pas tellement l’expert du GIEC qui vient t’expliquer à quel point ça va mal, mais c’est un être humain comme toi, qui n’est pas un expert, mais qui te montre les impacts dans sa vie, conclut-elle.

Les deux artistes ont également été invitées à prendre part à deux panels organisés dans le cadre de l’événement, qui abordent les thèmes de la mobilité durable et de la décroissance.

D’après le reportage d’Isabelle Larose

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Gaspésie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Gaspésie.