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Prix de l’essence : les Maritimes rejoindront le club des malheureux, croit un expert

Silhouette d'un homme observant le prix de l'essence à la pompe.

Plusieurs automobilistes canadiens de l'est du pays ont été confrontés cette semaine à une hausse subite du prix de l'essence. (Photo d'archives)

Photo : Reuters / Carlos Barria

Radio-Canada

Le prix de l’essence a bondi d’environ 20 cents dans l’Est du pays et se chiffre à presque 2 $ le litre dans certaines régions du Québec et de l’Ontario. Dans les Maritimes, les prix demeurent plus bas… pour l’instant.

L’économiste spécialisé en ressources naturelles et professeur invité au département de science économique de l’Université d’Ottawa, Jean-Thomas Bernard, est toutefois d'avis que les prix seront bientôt en augmentation dans les provinces maritimes.

Actuellement, vous [dans les Maritimes] êtes aussi dans ce grand marché du Nord-Ouest, donc, vous devriez très bientôt nous rejoindre dans ce malheureux club des usagers qui payent un prix élevé, clame-t-il.

Jean-Thomas Bernard souligne que le Québec et l’Ontario s'approvisionnent en essence aux mêmes sources, d’où la hausse quasi simultanée du prix à la pompe.

Selon le spécialiste, trois facteurs principaux peuvent faire varier le coût à la pompe, mais c'est le prix de la matière première — déterminé à l’échelle mondiale — qui pèse le plus lourd.

On paye un peu le même prix partout, dit Jean-Thomas Bernard. Dernièrement, il y a eu une hausse assez considérable de 75 à environ 90 [dollars le baril] et c’est causé en bonne partie par l’étendue des hostilités au Moyen-Orient.

Le deuxième facteur influant est le prix du raffinage.

Dans tout ce qui est au nord de l’État de New York, on paye à peu près la même marge pour le raffinage, explique Jean-Thomas Bernard.

Finalement, s'ajoute le prix choisi par le distributeur local.

Ça, c’est un marché local. Les propriétaires de stations ont l’entière liberté de changer le prix, enchaîne l'économiste.

Une hausse plus élevée, qui arrive plus vite

On observe généralement une hausse du prix à la pompe de 4 à 5 cents le litre pendant la période estivale, qui s’étale de la fin juin jusqu’à la fête du Travail, une augmentation qui s'explique en partie par une demande plus forte.

On est un petit peu loin de l’été, note toutefois Jean-Thomas Bernard, faisant allusion à la hausse marquée de cette semaine.

Jean-Thomas Bernard, professeur invité au Département de sciences économiques à l'Université d'Ottawa.

Jean-Thomas Bernard

Photo : Radio-Canada

L'augmentation ne peut être expliquée que par le passage de l’essence d’hiver à l’essence d’été, qui a généralement une faible répercussion sur le prix de l’essence.

L’essence qu’on utilise en été demande un raffinage un peu plus élaboré. Ça ajoute peut-être deux ou trois sous. Ce n’est pas énorme, affirme Jean-Thomas Bernard.

On ne peut pas mettre de côté le gouvernement qui applique des taxes. Des taxes, habituellement, c’est stable […] avec la taxe sur le carbone, il y a une hausse également au 1er avril et ça aussi ça se manifeste dans le prix, ajoute-t-il.

Les regards tournés vers le Moyen-Orient

Est-ce que ce prix frôlant les 2 $ pourrait durer longtemps? Selon Jean-Thomas Bernard, il faudra suivre le prix du baril de pétrole brut pour le savoir, et les incertitudes liées aux conflits au Moyen-Orient auront un impact important.

C’est cela en général qui explique les variations importantes. Il y a beaucoup beaucoup d’incertitudes en ce qui a trait à l’échelle internationale, dit-il. Dans les prochaines semaines, ce sera les facteurs internationaux qui vont déterminer [le prix de l’essence.]

Une femme regarde la télévision iranienne.

Une femme regarde une chaîne de télévision à Téhéran, en Iran, après la confirmation, par la télévision officielle iranienne, d'« explosions massives » dans la province centrale d'Isfahan. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / AFP / HOSSEIN BERIS

Un autre facteur qui pourrait influencer à la hausse le prix de l’essence, poursuit Jean-Thomas Bernard, est le désir des gouvernements — du moins dans les pays industrialisés — de réduire les émissions de gaz à effets de serre, ce qui devrait réduire la demande pour les produits pétroliers.

Or, rappelle l’économiste, ce sont des facteurs qui opèrent très lentement.

Avec les informations de Janic Godin

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