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Des élèves de l’immersion à Calgary apprennent l’anglais par le biais du français

Un professeur d'une école secondaire montrant du doigt un élève dans sa classe

Des élèves qui arrivent au Canada avec d'autres langues ont une bonne maîtrise des stratégies d'apprentissage.

Photo : Getty Images / Hero Images

Plus de 40 000 élèves du Conseil scolaire public de Calgary apprennent l'anglais comme langue seconde, et certains, notamment ceux des écoles d'immersion, obtiennent de l'aide pour améliorer leurs compétences linguistiques en s'inscrivant aux cours de français.

Le Conseil scolaire indique qu'il recommande les classes d'immersion aux élèves qui souhaitent apprendre d’autres langues au cas par cas et en fonction des langues qu'ils parlent déjà.

Les langues telles que le français, l'anglais et l'espagnol sont tous dérivés d'une source similaire : le latin.

Arrivée au Canada il y a deux ans, Yeva Barinova, une adolescente de 16 ans d’origine ukrainienne, se dit fascinée par ces langues.

J'apprends le français et l'anglais parce que ces langues ont beaucoup de mots similaires.

Une citation de Yeva Barinova, apprenante

On peut intégrer une langue à l'apprentissage d'une autre langue, souligne l’adolescente.

Mon mot préféré appris en anglais, c'es formidable [prononcé à l’anglaise], en français, vous savez peut-être que c'est aussi formidable, poursuit Yeva en éclatant de rire.

Les stratégies d'apprentissages se complètent

La professeure spécialisée en français à l’École Werklund d’éducation de l’Université de Calgary, Kathrine Mueller, affirme que des élèves qui arrivent au Canada, connaissant d'autres langues, ont une bonne maîtrise des stratégies d'apprentissage.

« Si on a une langue, peu importe laquelle, on peut plus facilement apprendre une autre grâce aux stratégies qu'on a apprises dans la première langue », dit-elle.

Selon la professeure, l’immersion ne permet pas juste d’apprendre de nouveaux vocabulaires, il s’agit de savoir comment exprimer ses idées dans la langue qu’on étudie.

Kathrine Mueller note que le français et l’anglais ont beaucoup de mots qui sont similaires, mais que cela ne s'applique pas à tout.

Les mots "sensitif" [prononcé à l’anglaise] et sensible, ce n’est pas la même chose en fait, c'est le contraire. Alors il faut signaler aux élèves qu'il y a certains mots qui ne sont pas comme ils paraissent.

Une citation de Kathrine Mueller, École Werklund d’éducation de l’Université de Calgary

Elle souligne tout de même que, en général, les mots amis ou apparentés aident beaucoup dans l'apprentissage.

Je peux m'imaginer que, pour les nouveaux arrivés qui parlent français qui se trouvent dans la classe d'anglais, ça sera encore plus facile parce qu'ils ont déjà été exposés aux mots en français.

La théorie de l'iceberg

Kathrine Mueller cite également une étude faite par le chercheur Jim Commins, qui a mené des études sur la théorie de l'iceberg. Ces travaux montrent que les connaissances sont transférables.

Tout ce que je sais, par exemple sur l’addition en mathématiques, je peux l’exprimer dans n’importe quelle langue, selon cette théorie, explique-t-elle.

C’est juste la langue qui est différente.

La professeure note que ce concept soutient l'idée qu'il est utile d'inscrire ces nouveaux arrivés dans le programme d'immersion où ils peuvent apprendre le français par le biais du contenu et l'anglais de la même façon.

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