•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Des résultats « prometteurs » pour l’ancienne mine de Murdochville

Un paysage de mine avec une montagne en arrière et des éoliennes.

L'exploitation minière pourrait renaître dans les années à venir à Murdochville. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Stéphanie Rousseau

De nouveaux résultats publiés par Métaux Osisko sur les concentrations en cuivre décelées dans l'ancienne mine de Murdochville montrent des résultats jugés « prometteurs ».

Les résultats sont vraiment très bons. Pour le cuivre, on oscille entre 92 et 94 % de récupération, alors qu’historiquement, la fosse récupérait 85 %. C’est un gain et ça s’explique probablement par de meilleures technologies par rapport aux années 80 ou 90. Ça augmente potentiellement la rentabilité du projet, ce qui est une bonne nouvelle, indique le président et chef de la direction pour Métaux Osisko, Robert Wares.

L’entreprise minière confirme aussi avoir des résultats de molybdène de 65 %. Ce métal raffiné peut être utilisé pour des alliages avec de l’acier.

Ces résultats ont dépassé les attentes par rapport aux chiffres historiques de la production passée au mont Copper, ajoute Robert Wares.

Ces résultats sont effectivement prometteurs, estime Jean-François Boulanger, professeur en génie minéral à l’Institut de recherche sur les mines et l’environnement de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).

Ça a l’air de résultats prometteurs en termes de capacité de produire un concentré viable et vendable. On parle de teneurs de concentré qui sont bonnes, précise M. Boulanger.

Jean-François Boulanger fixe l'objectif en souriant légèrement.

Jean-François Boulanger, professeur à l'UQAT

Photo : Gracieuseté - UQAT

Ça va dans le bon sens. Il y a un paquet d’autres enjeux et de démonstrations que la compagnie doit faire avant d’aller de l’avant, mais disons que c’est une barrière éliminée, ajoute l’expert.

Un dénoyage plus compliqué qu’espéré

Métaux Osisko planifie actuellement le dénoyage de la mine, qui doit débuter au cours des prochaines années. La compagnie compte ainsi déverser l’eau qui s’est accumulée dans la mine à très faible débit en amont de la rivière York.

Selon le président de l’entreprise, Robert Wares, de récentes analyses ont révélé des niveaux de cuivre plus bas que les normes contenues dans la directive 019 du ministère de l’Environnement pour les rejets dans les milieux hydriques qui ont été analysés.

La directive 019 sur l’industrie minière est l’outil couramment utilisé pour l’analyse des projets miniers exigeant la délivrance d’une autorisation ministérielle en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement […].

Source : ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Les taux dépassent toutefois les niveaux exigés pour protéger les saumons de la rivière York, qui constitue une importante pouponnière pour cette espèce.

Un pêcheur tient une canne à pêche.

Un pêcheur de saumon (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

La directive 019, c’est 100 parties par milliard, soit l'équivalent de 100 grammes de cuivre dans un milliard de grammes d’eau. C’est très faible, mais pour les saumons, il faut baisser les taux davantage, dit Robert Wares. Dans la fosse, on est à peu près à 65 parties par milliard, ajoute-t-il.

Il faut trouver une solution pour baisser le taux de cuivre pour ne pas [avoir un impact sur] les saumons, convient le gestionnaire. M. Wares, qui dit comprendre les inquiétudes en ce sens, assure que le dénoyage ne se fera pas au détriment de l'espèce.

L’entreprise a consulté plusieurs experts ces deux dernières semaines et attend des propositions afin d'entrevoir comment il pourrait être possible d'abaisser les taux de cuivre dans l'eau.

Le professeur Jean-François Boulanger confirme que ces procédés existent. Le problème est quand le cuivre est sous forme aqueuse. S’il est dissous, on ne peut pas le séparer, dit M. Boulanger.

Ce qui serait possible, c’est de le précipiter, c’est-à-dire de le transformer sous forme solide et là, on peut filtrer ou sédimenter de petites particules d'hydroxyde de cuivre, ce qui va faire que l’eau qui reste va en être exempte ou avec une concentration négligeable de cuivre, détaille le professeur universitaire.

Selon lui, la question des moyens requis pour ce procédé sera déterminante. Est-ce que ça va prendre une usine de traitement dédié ou est-ce que ça pourra être une installation temporaire?, questionne M. Boulanger.

Des forages prévus cet été

Le président Robert Wares précise que d’autres analyses et échantillonnages sont prévus au cours de la période estivale.

Du côté de l’environnement, l’été va servir à récolter des données additionnelles pour trouver une solution et un plan de match en espérant pouvoir commencer à dénoyer l’année prochaine. Ça, c’est l’objectif principal, dit-il.

Il ajoute que l’entreprise prévoit investir 2,4 millions de dollars pour de nouveaux forages dans la fosse du mont Cooper et les secteurs environnants.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Gaspésie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Gaspésie.