LHJMQ : le Drakkar élimine le tenace Titan en 4 matchs

Le Titan d'Acadie-Bathurst a été coriace mercredi, mais n'a pu éviter l'inévitable contre le Drakkar de Baie-Comeau : un balayage en quart de finale de la LHJMQ contre l'une des meilleures équipes juniors au Canada.

C'est le 3e but du match de Justin Poirier, à 17 m 06 de la période de prolongation qui a donné la victoire au Drakkar par le pointage de 5 à 4.

C'est un feeling incroyable, lance le héros du jour. On vient de gagner une autre série, on est dans le carré d'as.

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C'est incroyable, lance pour sa part son coéquipier Donovan Arsenault, qui est originaire de l'Île-du-Prince-Édouard. Quand j'ai commencé l'année, je ne pensais pas que je me rendrais à la demi-finale de la LHJMQ. C'est une grande chose, ajoute l'ancien du Titan.

Dans le camp adverse, les visages étaient longs.

La défaite fait mal, car on avait une équipe pour faire des surprises, déclare de son côté le capitaine du Titan, Milo Roelens. Les parties étaient tellement serrées.

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Car, au bord de l'élimination, la troupe de Gordie Dwyer n'a pas rendu les armes si facilement aux mains des Nord-Côtiers, devant 2187 spectateurs au Centre KC Irving.

Oui, Acadie-Bathurst a connu un autre mauvais début de rencontre en accordant deux buts sur les quatre premiers lancers. Et, oui, les partisans du Drakkar diront que ce sont leurs favoris qui ont fait mal paraître le Titan grâce aux deux premiers buts de Justin Poirier.

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Cependant, le gardien du Titan, Joshua Fleming, s'est ressaisi par la suite. Il a été désigné à la dernière minute pour commencer le match en remplacement d'Antoine Keller, qui a subi une blessure durant l'échauffement.

L'art de revenir dans un match

Deux fois le Titan s'est retrouvé en déficit de deux buts et deux fois l'écart a été comblé.

Milo Roelens et Philippe Collette ont marqué pour égaler le pointage à 2-2.

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Collette s'est joint à l'équipe comme substitut. Gordie Dwyer n'a pas hésité à lui faire confiance dans des situations critiques.

C'est certain que j'étais nerveux, admet-il. Mais Gordie avait confiance en moi, c'était le fun d'avoir du temps de jeu.

Ce n'est pas fini

Lorsque le Drakkar, avec des buts de Justin Gill et de Félix Gagnon, s'est donné une avance de 4 à 2, bien des partisans ont commencé à quitter le Centre KC Irving pour battre les bouchons de circulation sur la rue Sainte-Anne.

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Sur la glace, Robert Orr, lui, a décidé de combattre le scepticisme. Avec 2 m 27 à faire au duel, dans une cause qui semblait perdue, le Québécois de Beaconsfield a déjoué Charles-Édward Gravel.

Puis, 53 secondes plus tard, il a répété sa prouesse, redonnant de l'espoir aux fidèles du Titan toujours sur place, qui ont voulu croire à un miracle.

Un miracle qui ne s'est pas produit, malgré tout le bon vouloir de l'équipe.

Gordie Dwyer tire néanmoins un bilan positif dans tout cela. Un investissement dans le futur.

Tout au long de la saison, même quand on était négligés en séries, on a fait preuve de beaucoup de caractère. C'est rare d'avoir des occasions du genre de se prouver dans ces situations. On n'a pas eu de victoires, c'est un résultat positif pour notre groupe et aussi pour les joueurs individuellement. Nos joueurs avaient confiance en leurs moyens en fin de partie. Regarde les 2 buts qu'on a marqués en fin de période.

En fait, le Titan pourrait s'inspirer du Drakkar.

En voyant Bathurst revenir dans le match, Justin Poirier a eu cette réflexion.

On a joué sur les talons pour protéger notre avance, explique l'attaquant du Drakkar. On a vécu la même chose mardi contre Bathurst.

Et il y a eu aussi l'an dernier, où 5 des 7 matchs de la série contre les Wildcats de Moncton se sont terminés en prolongation. Ces défaites avaient alors écorché l'orgueil, mais les cicatrices sont un rappel.

L'expérience de l'an passé nous a servi cette année, ajoute Poirier.

La ténacité du Titan a été saluée par les partisans et par les adversaires.

J'ai dit à Gordie Dwyer, lorsqu'on se serrait la main, qu'il avait une équipe qui travaillait tellement fort, souligne l'entraîneur-chef du Drakkar, Jean-François Grégoire. On a gagné 4-0 et ils ont tout donné. Il a fallu qu'on creuse dans nos réserves.

Après l'analyse de la saison, la direction du Titan se concentrera sur le repêchage. La vente de l'équipe devrait occuper l'actualité dans les prochaines semaines.

De son côté, le Drakkar retourne à Baie-Comeau jeudi en attendant la confirmation de son adversaire. C'est la première présence du Drakkar en demi-finale depuis 2014.