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Des chorégraphes émergentes de Winnipeg explorent leur identité queer

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Anaïs Bossé et Odéah Roy dansent ensemble depuis qu'elles sont jeunes.

Photo : Radio-Canada / Trevor Lyons

Les Franco-Manitobaines Anaïs Bossé et Odéah Roy ont décidé de suivre leurs passions et de se dévouer à la danse contemporaine. Pour cela, elles ont partagé leur temps ces derniers mois entre des cours à l’école Winnipeg Contemporary Dancers et un projet personnel intitulé In Confidence.

Anaïs Bossé ne pensait pas que son idée de faire un film de danse lui permettrait de participer à un spectacle et de recevoir un cachet. À sa grande surprise, son projet a été choisi pour la résidence de création annuelle de l’organisme Young Lungs Dance Exchange de Winnipeg.

L’objectif de la jeune danseuse était d’explorer son identité queer.

Je voulais créer une histoire sur deux femmes qui sont en amour, explique-t-elle.

Pour cela, elle a fait appel à son amie Odéah Roy. Les deux jeunes femmes se connaissent depuis qu’elles sont jeunes. Après s'être perdues de vue pendant quelques années, elles se sont retrouvées en étant dans la même cohorte à Winnipeg Contemporary Dancers.

Une danseuse se tient sur les mains, l'autre la soutient.

Les deux danseuses créent leur pièce de danse contemporaine en studio depuis le mois de février.

Photo : Radio-Canada / Véronique Morin

Le terme queer est utilisé pour exprimer une identité non conforme aux normes sexuelles, sociales ou de genre établies.

Il était important pour Anaïs Bossé de travailler sur ce projet avec une interprète qui s'identifie également comme queer.

J’ai choisi [Odéah] parce que je sais que toutes les deux [nous sommes] queer. C’est vraiment important que ce soit vrai. Une autre amie qui fait de la danse, mais qui n’est pas queer elle ne peut pas faire ça avec moi. Ça doit être honnête, dit la chorégraphe.

Odéah Roy, de son côté, se dit touchée d’explorer cette thématique avec son amie d’enfance.

Depuis qu’on a 12 ans, on a toutes les deux réalisé cette partie de notre identité pas mal en même temps. On était là l’une pour l’autre, pour voir comment ça nous a changées et nos expériences. [Donc] je pense que c’est spécial qu’on soit redevenues amies et qu’on ait pu faire un projet comme ça ensemble, dit-elle.

Un organisme en soutien aux danseurs

In Confidence est l’un des trois projets à avoir été choisi pour la résidence de création annuelle de Young Lungs Dance Exchange.

L’organisme qui célèbre ses vingt ans cette année offre différentes opportunités aux danseurs à Winnipeg tout au long de l’année.

C’est une organisation qui se concentre plutôt sur la recherche artistique. [...] Pendant l’année, nous avons des ateliers, aussi des [conversations avec des artistes] et des entraînements , décrit la directrice Alex Elliott.

Alex Elliott sourit.

Alex Elliott est une chorégraphe et danseuse basée à Winnipeg. Elle dirige l'organisme Young Lungs Dance Exchange depuis cinq mois.

Photo : Radio-Canada / Trevor Lyons

Étant elle-même chorégraphe, elle reconnaît l’importance d’avoir des espaces de créations pour les danseurs à Winnipeg.

Pour beaucoup d’artistes, surtout les danseurs, d’avoir un studio pour avoir les premiers moments de recherche, les premiers moments d’expérimentation c’est très très [important].

Une citation de Alex Elliott, directrice de Young Lungs Dance Exchange

Pour conclure la résidence de création, une présentation aura lieu à la galerie d’art Ace Art Inc dans le quartier de la Bourse de Winnipeg. En plus du travail d'Anaïs Bossé et Odéah Roy, les créations de la Winnipégoise Elena Basford et de l’Américaine Maura Garcia seront présentées. La soirée s’intitule Serpentine Whispers.

Selon Alex Elliott, l’espace de la galerie d’art est particulièrement approprié pour un événement comme celui-là.

C’est intéressant d’être dans une salle qui n’est pas un théâtre. C’est un peu moins formel, un peu plus accessible, explique la directrice de Young Lungs Dance Exchange.

Marier danse et vidéo

Pour leur pièce, Anaïs Bossé et Odéah Roy ont voulu mélanger des lieux domestiques à l’espace scénique.

Ainsi, la création s’est faite en plusieurs étapes. Elles ont d'abord inventé une chorégraphie qu’elles ont ensuite interprétée et filmée chez elles pour créer une vidéo. Les images seront projetées sur le mur de la galerie d’art pendant que les deux interprètes vont également danser devant le public.

Deux personnes regardent une vidéo sur un mur.

Les deux danseuses ont créé une vidéo qui sera projetée sur un mur de la galerie Ace Art Inc lors de leur prestation.

Photo : Radio-Canada / Véronique Morin

Odéah Roy espère pouvoir continuer à faire des créations chorégraphiques dans le futur.

C’est quelque chose de très nouveau. Je découvre quelles sortes de mouvements j'aime et que je fais, dit-elle.

De son côté, Anaïs Bossé voit cette opportunité comme une façon de sortir de ce qui lui est imposé à l’école.

Je savais qu’il n’y aurait pas d’opportunité de raconter une histoire queer, ça n’existe pas à l’école. Et je voulais vraiment faire des vidéos, ça n’existe pas à l’école, soutient la danseuse.

La soirée Serpentine Whispers lors de laquelle elles présenteront leur projet In Confidence a lieu le 20 avril à 20 h.

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