•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Kitcisakik suspend 14 de ses employés et ouvre une enquête

Régis Pénosway, chef de la communauté de Kitcisakik

Régis Pénosway, chef de la communauté de Kitcisakik (Photo archives)

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

Le Conseil des Anicinapek de Kitcisakik suspend 14 de ses employés et mandate une firme indépendante spécialisée en droit du travail pour mener une enquête administrative sur la gestion de la communauté située à 90 kilomètres au sud de Val-d’Or.

Lundi, un groupe de manifestants avait pris la décision de bloquer l'accès à la communauté à toutes les personnes de l'extérieur. L'école et le CPE sont fermés puisque plusieurs membres du personnel viennent de l'extérieur.

Le chef Régis Penosway, le vice-chef Alex-Emmett Papatie ainsi que les élus Nathan Papatie Penosway et Charlie Papatie se sont réunis mercredi à Val-d’Or pour trouver des solutions. L’accès à la rencontre a été interdit à la directrice générale de Kitcisakik, Doris Papatie.

Les élus ont pris la décision de mandater une firme indépendante spécialisée en droit du travail pour mener une enquête administrative. L’objectif est de faire la lumière sur les allégations tenues par d’anciens chefs de la communauté, selon Régis Penosway.

La situation de crise qui sévit actuellement au sein de l’organisation, principalement sur le plan des ressources humaines, altère la qualité des services offerts aux membres de la communauté, le bien-être des employés, leur efficacité, leur productivité et les rapports entre le Conseil, les directeurs, les gestionnaires et tous les employés, peut-on lire dans une déclaration écrite du chef Régis Penosway.

Le Conseil a suspendu avec solde 14 de ses employés pour la durée de l’enquête. Pour maintenir les services à la communauté, huit employés ont été engagés pour assurer l’intérim. Le chef Régis Penosway assure qu’il ne va pas s’impliquer dans le déroulement de l’enquête.

Ces 14 employés sont des gens qui se sont ouvertement affichés contre le Conseil actuel dans les derniers jours. C’est le cas de l’ex-chef Adrienne Anichinapéo, qui confirme avoir été suspendue de son emploi de coordonnatrice en langue et culture.

L'ex-chef de Kitcisakik, Adrienne Anichinapéo.

L'ex-chef de Kitcisakik, Adrienne Anichinapéo (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Émélie Rivard-Boudreau

 Quel message le chef envoie-t-il à la communauté? Un message de terreur, c'est ça? Moi, ça me préoccupe, mais moi, ça ne me terrorise pas, ça ne me fait pas peur et je vais rester debout, affirme Adrienne Anichinapéo en entrevue.

Elle perçoit le geste du Conseil comme de l’intimidation et précise que son groupe va continuer de bloquer l’accès à la communauté.

C'est très, très  inquiétant, ce qui se passe actuellement. Surtout de voir que toute l'administration et les ressources humaines sont entre les mains du chef. C'est vraiment de la dictature, c’est lui qui décide qui il met là et qui fait quoi, ajoute-t-elle.

Ils parlent d’éducation, mais comment se fait-il qu’ils empêchent nos étudiants de l’élémentaire d’aller à l’école?

Une citation de Le chef Régis Penosway

 Les allégations faites par un petit groupe de personnes au cours des dernières semaines n’ont aucun fondement et reposent seulement sur des impressions erronées. En mettant en place une enquête indépendante, j’espère rétablir la vérité et permettre enfin à la communauté et à tous nos membres de tourner la page, a expliqué pour sa part le chef Penosway, réclamant du même coup la levée du barrage.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Abitibi

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Abitibi.