Le Phoenix au bord du précipice, les Voltigeurs touchent au balayage
Le Phoenix de Sherbrooke ne fait pas le poids jusqu'à présent face aux Voltigeurs de Drummondville.
Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette
La bataille de la 55 au hockey junior sourit aux Voltigeurs de Drummondville jusqu'à maintenant! Le Phoenix de Sherbrooke fera face à l'élimination mercredi soir au palais des sports Léopold-Drolet après avoir subi une défaite de 7 à 1 mardi lors du troisième match de sa série face aux Drummondvillois.
Cette complète domination permet aux Voltigeurs de prendre les devants trois matchs à zéro dans cette série de deuxième ronde dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec. Ce sont trois buts rapides en première période qui ont permis à la troupe de Sylvain Favreau de dicter le rythme du match. Peter Repcik, Sam Oliver et Justin Côté ont été les premiers marqueurs des Drummondvillois, qui n'ont jamais eu à regarder derrière.
On est contents avec la victoire, mais il n'y a rien qui est gagné. C'est un match numéro trois. J'ai senti un relâchement en troisième période. C'est de nature humaine, mais mon message, c'est qu'il faut être dans la continuité, dans l'effort, dans le niveau de compétition. J'ai eu l'opportunité de lancer ce petit message après le match
, a mentionné l'entraîneur-chef des Voltigeurs, Sylvain Favreau, à l'issue de l'affrontement.
Hugo Primeau a été le seul à marquer pour le Phoenix. Il a inscrit les siens au tableau indicateur en début de troisième engagement, seul moment réjouissant pour les partisans du Phoenix. Maxime Côté et Chad Bellemare ont récolté des passes.
C'est un match qu'on peut qualifier d'embarrassant devant nos partisans, en plein cœur des séries.
On n'a pas concrétisé grand-chose. [...]On a quand même eu des chances de marquer, mais on n'a pas été capables de capitaliser. [...] Après ça, ça a été le festival des buts. Ce n'est pas une grande performance. Tu ne peux pas gagner des matchs de hockey quand tu perds tes batailles à un contre un dans les trois zones
, a analysé l'entraîneur-chef du Phoenix, Gilles Bouchard.
Les Sherbrookois n'ont jamais été dans le coup.
Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette
Le cerbère des Voltigeurs, Riley Mercer, n'aura accordé qu'un but dans le match. Il a arrêté 32 des 33 rondelles dirigées vers lui. Son vis-à-vis, Jacob Brochu, a réalisé 32 arrêts sur 39 tirs.
Ils ont été plus opportunistes, et c'est un peu l'histoire de la série à date. On ne connaît pas de mauvaises périodes, mais chaque fois qu'on a l'occasion de la mettre dedans, ça n'arrive pas. Quelques minutes plus tard, c'est eux qui arrivent à le faire. Ça casse le rythme et ça nous fait jouer sur les talons
, a observé le défenseur et capitaine du Phoenix, Christophe Rondeau. À 20 ans, ce dernier espère que le prochain match ne sera pas son dernier au niveau junior.
Un ancien du Phoenix s'amuse!
Ethan Gauthier, des Voltigeurs, était l'un des favoris de la foule au palais des sports l'an dernier, lorsqu'il portait les couleurs du Phoenix. Maintenant chez l'ennemi, il a continué de faire la pluie et le beau temps sur la patinoire mardi soir devant les quelque 2900 spectateurs rassemblés au palais des sports Léopold-Drolet. L'attaquant de 19 ans a inscrit deux buts en plus de récolter deux passes face à la troupe de Gilles Bouchard.
Quand j'ai eu la chance, j'ai réussi à la mettre dedans. C'est toujours le fun de marquer, c'est sûr que c'était assez spécial de le faire ici. J'ai pu le faire pour le Phoenix en séries l'an passé. C'était amusant de pouvoir revivre l'ambiance, d'être dans cet amphithéâtre et de pouvoir contribuer au succès offensif de notre équipe.
Ethan Gauthier a marqué d'un tir vif vers la fin de la deuxième période pour faire 6 à 0.
Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette
Gauthier inscrit en moyenne plus de deux points par match depuis le début des séries éliminatoires. Il présente maintenant une fiche impressionnante de 15 points, dont 8 buts, en 7 rencontres. L'attaquant a d'ailleurs salué l'énergie des nombreux partisans des Voltigeurs qui ont fait la route jusqu'à Sherbrooke pour l'encourager.
Quand tu vois tes partisans faire la route, même si ce n'est pas bien loin, ça en dit long. On sait à quel point ils sont derrière nous. C'est toujours plaisant d'avoir ce support. De pouvoir leur donner une victoire, c'est encore mieux.
À la prochaine, Mianscum!
Israël Mianscum a patiné une dernière fois devant sa foule au palais des sports Léopold-Drolet.
Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette
C'est rare que la séance d'échauffement d'un match ait une signification particulière pour un joueur de hockey. Mardi soir, c'était pourtant le cas pour Israël Mianscum, meilleur attaquant du Phoenix en saison. Blessé pour toute la durée des séries éliminatoires, l'organisation a décidé de lui permettre de participer à période d'échauffement, afin de lui donner la chance de saluer ses partisans une dernière fois. À 20 ans, il revêtait l'uniforme sherbrookois pour une dernière fois.
C’était super! Je n’ai jamais été excité pour une période d’échauffement auparavant. C’était plaisant de patiner un peu, d’être avec l’équipe et devant les partisans
, a-t-il raconté.
C'est le sourire aux lèvres que l'attaquant a pris part à la séance d'échauffement.
Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette
Mianscum, qui porte le numéro 24, est devenu cette année le premier joueur de l'histoire du Phoenix à disputer cinq saisons complètes avec le club. Au cours de ces cinq campagnes, il a enregistré pas moins de 215 points, dont 96 buts. Une récolte qui lui vaut le quatrième rang des pointeurs dans l'histoire de la troupe sherbrookoise.
C’est formidable. Je ne pensais jamais être ici pendant cinq saisons complètes. Le temps passe très vite et j’essaie de profiter de chaque moment.
J’ai passé de très bons moments ici
Quand on demande à Israël de nous parler de son meilleur souvenir chez le Phoenix, il répond sans hésitation.
Les séries! Les partisans et les joueurs élèvent leur jeu d’un cran. C’est incroyable de jouer devant eux. Les matchs éliminatoires représentent mes meilleurs souvenirs
, affirme celui qui a joué un rôle important lors des deux derniers parcours du Phoenix en séries éliminatoires, qui les ont menés jusqu'en demi-finale de la LHJMQ.
Israël Mianscum espérait revenir au jeu pendant ce bal printanier. Une imagerie par résonance magnétique a toutefois mis fin à ses espoirs. C’est dommage, mais c’est le hockey, ça arrive.
Meilleur pointeur de sa formation en saison, il reste dans l'entourage de l'équipe pendant ces séries éliminatoires.
Ça m’aide à ne pas me sentir triste, d’être avec les gars.
Mianscum a maintenant un seul objectif en tête : jouer au niveau professionnel lors des prochaines années.
Je crois que j’ai ce qu’il faut pour progresser jusque là. Je dois simplement continuer de travailler fort, ça va payer.
Éviter le balayage
Les Oiseaux, qui sont à une défaite de voir leur saison prendre fin abruptement, tenteront maintenant de forcer les Voltigeurs à laisser leurs balais dans le placard.
On contrôle ce qu'on peut contrôler. Même si on perd 3-0, il faut être prêts, démontrer du caractère et rebondir
, a indiqué Gilles Bouchard.
On a tout le temps rebondi après une mauvaise performance. Je ne vois pas pourquoi cette fois on ne rebondirait pas.
Je veux que mes gars sortent avec un effort soutenu, une constance. On va préparer l'équipe pour que ce soit le cas
, a répliqué son homologue drummondvillois.
Le match numéro quatre doit débuter à 19 h mercredi soir. Le Phoenix pourra une nouvelle fois compter sur l'appui de ses partisans pour cet affrontement, comme il se déroulera entre les murs du palais des sports Léopold-Drolet. Reste à voir si ce sera la fin de cette confrontation qu'on appelle la bataille de la 55.
