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Les bénévoles indispensables pour les Olympiques de Paris

Quelque 45 000 bénévoles contribueront à la tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Ils doivent se trouver eux-mêmes un toit en vue de l'événement, alors que les gîtes seront très occupés.

L'uniforme des bénévoles a été dévoilé lors d'une grande conférence organisée près de Paris, en mars.

L'uniforme des bénévoles a été dévoilé lors d'une grande conférence, en mars, près de Paris.

Photo : afp via getty images / IAN LANGSDON

Yannick Demartheaux ne pouvait passer à côté de l’expérience olympique.

Ça n’a lieu que tous les 100 ans en France, lance-t-il, rappelant ainsi que les derniers Jeux olympiques à s’être tenus dans la capitale française ont eu lieu en 1924.

L’homme dans la cinquantaine s'implique depuis des années dans l’organisation d’événements sportifs de sa région de l’est de la France, notamment des parties de handball, sport dont il est amateur.

Cet été, c’est donc aux Jeux olympiques que Yannick Demartheaux donnera du temps, comme des dizaines de milliers d'autres bénévoles.

C’était l’occasion ou jamais, ça n’arrive qu’une fois dans une vie.

Une citation de Yannick Demartheaux, bénévole aux Jeux olympiques de Paris
Yannick Demartheaux note les points lors d'une partie de handball, un sport dans lequel il s'implique depuis des années.

Yannick Demartheaux note les points lors d'une partie de handball, un sport dans lequel il s'implique depuis des années.

Photo : Radio-Canada / Raphaël Bouvier-Auclair

Olympiques Paris 2024

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Jeux olympiques Paris 2024 - Radio-Canada diffuseur officiel

Sur les 300 000 candidatures reçues, le comité organisateur en a retenu 45 000. Les quelque 30 000 bénévoles présents aux Jeux olympiques et les 15 000 autres rattachés aux compétitions paralympiques auront divers mandats liés à l’accueil des athlètes et du public, au transport ou à la logistique.

Nous serons les ambassadeurs de la France, souligne Charlène, une bénévole rencontrée lors d’une grande conférence réunissant des milliers d’entre eux dans un amphithéâtre de la région de Paris.

Des milliers de bénévoles se sont réunis dans un amphithéâtre près de Paris, en mars.

Des milliers de bénévoles se sont réunis dans un amphithéâtre près de Paris, en mars.

Photo : Getty Images / AFP / IAN LANGSDON

Des défis logistiques

Une grande rencontre, tenue fin mars, au cours de laquelle l’organisation a présenté l’uniforme vert que porteront les bénévoles, était aussi une occasion pour certains d’échanger sur les défis auxquels ils sont confrontés.

Des milliers de bénévoles se sont réunis dans un amphithéâtre près de Paris, en mars.

Des milliers de bénévoles se sont réunis dans un amphithéâtre près de Paris, en mars.

Photo : Getty Images / AFP / IAN LANGSDON

Parce que, aussi emballante soit-elle, l’expérience olympique vient avec son lot de difficultés.

Les bénévoles ne reçoivent pas d’aide du comité organisateur pour se déplacer vers la capitale ni pour s’y loger une fois sur place. Or, selon la mairie de Paris, le prix moyen d’une chambre d’hôtel est de 450 euros la nuit dans la capitale française pendant les compétitions.

À la mi-mars, Franceinfo faisait état de la réflexion de certains bénévoles, notamment britanniques, qui envisageaient d'annuler leur présence, découragés des coûts à assumer.

Faute de logement, il y a des gens qui se font remplacer, confirme Éric. Ce bénévole, venu de Haute-Savoie, sera hébergé par des membres de sa famille installés dans la région parisienne.

Pour ceux qui n’ont pas cette chance, des groupes d’échange ont été créés sur les réseaux sociaux afin de trouver des solutions.

Pour venir ici, il y a des gens qui ont fait du covoiturage. Il y a des gens qui vont s’aider pour trouver des logements, explique Sandra, une résidente de la Bretagne qui devrait assurer des tâches d’accueil au Stade de France cet été.

Ce sont des gens qui donnent leur temps, il faut leur donner un minimum, déplore l’expert en économie du sport Pierre Rondeau.

Des bénévoles aux JO de Londres, en 2012.

De nombreux bénévoles ont contribué au déroulement des Jeux olympiques de Londres, en 2012.

Photo : Getty Images / Jeff J Mitchell

Ce professeur à la Sports Management School de Paris rappelle que le recours aux bénévoles n’a rien de nouveau dans l’univers olympique. Ils étaient par exemple 70 000 à Londres en 2012 et 25 000 à Vancouver en 2010.

Une très grosse économie est réalisée grâce à leur apport de force de travail.

Une citation de Pierre Rondeau, professeur en économie du sport à la Sports Management School

N’empêche, l’expert croit qu’un peu plus d’accompagnement aurait été le bienvenu, compte tenu de la masse salariale que la présence des bénévoles permet d’épargner et des salaires qui sont versés à certains hauts dirigeants de l’organisation. Le mois dernier, l’émission Complément d’enquête de France 2 évoquait des salaires annuels de 150 000 euros, voire de plus de 200 000 euros, pour certains dirigeants.

C’est tout le paradoxe, constate Pierre Rondeau.

Si on veut participer, il faut mettre de sa poche. Pas le choix, se résigne Yannick Demartheaux, qui croit par ailleurs avoir trouvé une solution pour surmonter les problèmes de logement.

Yannick Demartheaux dormira dans sa roulotte cet été, pendant sa mission de bénévole aux Jeux olympiques et paralympiques.

Yannick Demartheaux dormira dans sa roulotte cet été, pendant sa mission de bénévole aux Jeux olympiques et paralympiques.

Photo : Radio-Canada / Raphaël Bouvier-Auclair

À l’arrière de sa résidence, il nous montre la roulotte dans laquelle il entend passer une partie de l’été.

Pour avoir plus de facilité à se stationner, Yannick Demartheaux a demandé à être posté à Lille plutôt qu’à Paris.

Un choix qui s’annonce intéressant sur le plan sportif, puisque c’est dans cette ville du nord de la France qu’auront lieu les finales de basketball et de handball, la discipline qui le fait vibrer depuis des décennies.

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