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Semi-conducteurs : Washington versera 6,4 milliards $ à Samsung Electronics

Des travailleurs en combinaison marchent dans une usine aseptisée.

Une usine de fabrication de composants électroniques de Samsung à Pyeongtaek, en Corée du Sud.

Photo : via reuters / Handout .

Agence France-Presse

Décidés à réduire leur dépendance aux semi-conducteurs de pointe, les États-Unis ont annoncé lundi avoir accordé jusqu'à 6,4 milliards de dollars de subventions au géant sud-coréen Samsung pour produire au Texas ces composants indispensables aux nouvelles technologies.

Le département du Commerce et Samsung Electronics ont signé un protocole d'accord préliminaire accordant jusqu'à 6,4 milliards de dollars de financement direct de nouvelles usines, selon un communiqué de Washington.

Samsung devrait investir plus de 40 milliards de dollars dans la région dans les années qui viennent permettant ainsi la création de plus de 20 000 emplois, a ajouté le département du Commerce.

Des téléphones portables aux voitures électriques, en passant par l'intelligence artificielle ou les équipements militaires de précision, les semi-conducteurs sont indispensables.

Les deux premiers fabricants de puces mémoire au monde, y compris celles à large bande passante (HBM) utilisées par l'IA, Samsung et SK Hynix, sont basés en Corée du Sud.

Jusqu'ici, les États-Unis sont très dépendants de l'Asie pour ces composants, et donc vulnérables en cas de crise géopolitique, en particulier dans une région sous haute tension comme celle de Taïwan, île dont la Chine revendique la souveraineté.

L'accord conclu avec Samsung va sceller le rôle central du Texas dans l'industrie des semi-conducteurs aux États-Unis, s'est félicité le président américain Joe Biden dans un communiqué.

Ces installations vont soutenir la production de certaines des puces les plus puissantes au monde, qui sont essentielles pour des technologies comme l'intelligence artificielle et vont renforcer la sécurité nationale, a ajouté le communiqué.

D'après le dernier accord, Samsung va également étendre ses installations existantes au Texas, a précisé le département du Commerce.

Gros plan sur une puce électronique.

Des semi-conducteurs sur le circuit imprimé d'une caméra Samsung.

Photo : Getty Images / Justin Sullivan

En plus de cette expansion, nous allons renforcer l'écosystème local en matière de semi-conducteurs aux États-Unis, selon Kyung Kye-hyun, co-PDG de Samsung Electronics, cité dans le communiqué de Washington.

Lundi dernier, le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC a annoncé la construction d'une troisième usine en Arizona (ouest), portant son investissement total à 65 milliards de dollars.

Cette annonce s'appuyait sur un accord préliminaire avec le département du Commerce, lié à une grande loi d'investissement dans les technologies, le Chips and Science Act.

Selon cet accord, l'entreprise recevra jusqu'à 6,6 milliards de dollars de financements directs et pourra bénéficier de 5 milliards supplémentaires sous forme de prêts.

Le Chips and Science Act, qui date de l'été 2022, prévoit 52,7 milliards de dollars pour relancer la production de semi-conducteurs aux États-Unis, avec l'idée que l'argent public serve de tremplin pour des investissements privés.

Cette loi est emblématique de la stratégie de souveraineté industrielle de Joe Biden, qui briguera un second mandat à l'élection présidentielle de novembre.

Le groupe Intel avait par exemple annoncé récemment de nouvelles capacités de production dans plusieurs États américains, dont, là aussi, l'Arizona, avec une aide américaine de près de 20 milliards de dollars, pour permettre au géant national d'augmenter sa production dans le pays.

Cette terre aride de l'Ouest, où se situe notamment le Grand Canyon, est l'un de ces États décisifs, ou swing states, où se jouera l'élection présidentielle de novembre.

Nous dépendons d'un très petit nombre d'usines en Asie pour la totalité de nos microprocesseurs les plus sophistiqués. C'est intenable et inacceptable, avait estimé peu avant cette annonce la secrétaire au Commerce Gina Raimondo avant d'ajouter : Nous devons fabriquer ces puces aux États-Unis.

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