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L’initiative Québec Capitale Climat pour accélérer la transition climatique

L'autoroute Félix-Leclerc (A-40) est le secteur le plus achalandé dans la région de Québec. Les bouchons de circulation le matin et le soir sont presque systématiques.

Le reportage d'Olivier Lemieux

Photo : Radio-Canada

Le secteur privé, l'Université Laval, la Ville de Québec et le gouvernement provincial s'allient pour accélérer la transition climatique sous la bannière Québec Capitale Climat. L'éléphant dans la pièce cependant : l'absence d'un réseau structurant de transport en commun en chantier pour la région métropolitaine.

L'initiative indépendante Québec Capitale Climat (QCC) a été présentée jeudi matin en conférence de presse, au Musée de la civilisation.

Inspiré de modèles similaires mis en place à Boston et à Montréal, l'organisme disposera d'un budget de démarrage évalué entre 900 000 et 2 millions de dollars au cours des deux prochaines années, dont l'argent proviendra principalement de la Ville de Québec et de la Fondation familiale Trottier.

Imaginé par la Fondation Québec philanthrope, QCC aura le mandat de guider les entreprises et les institutions vers la transition climatique.

Coprésidé par la rectrice de l'Université Laval, Sophie D'Amours, et Jean-François Chalifoux, pdg de Beneva, le comité de mobilisation gardera en tête les objectifs du plus récent Plan de transition climatique de la Ville de Québec. Ce dernier prévoit la réduction d’ici 2030 des émissions de gaz à effet de serre de 45 % par rapport à 2010 pour son territoire, en plus de rendre la ville plus résiliente face aux changements climatiques.

Une femme sourit devant le micro dans l'enceinte d'une université.

Sophie D'Amours, rectrice de l'Université Laval, coprésidera Québec Capitale Climat avec Jean-François Chalifoux, pdg de Beneva. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Déjà, une vingtaine de membres de la société civile et du milieu institutionnel ont accepté de représenter leurs organisations respectives. Le Groupe Dallaire, le Port de Québec, Hydro-Québec, le CHU de Québec, la Société québécoise des infrastructures et des syndicats figurent notamment sur la liste.

Le forum servira entre autres à échanger les bonnes pratiques de développement durable, a expliqué le maire de Québec, Bruno Marchand. Des organismes comme Vivre en Ville et le Conseil régional de l'environnement de la Capitale-Nationale seront également à la table pour alimenter les échanges et sensibiliser les acteurs socioéconomiques.

Les ministres Benoit Charette (Environnement) et Jonatan Julien (responsable de la Capitale-Nationale) étaient aussi de l'annonce à titre de partenaires, sans plus. Les deux ont d'ailleurs quitté la conférence de presse sans répondre aux questions des journalistes.

Vue aérienne de Québec en hiver.

Les émissions globales de GES de la ville de Québec ont atteint l'équivalent de 4140 kilotonnes de CO2 en 2017. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Edith Hammond

Le cas du transport

L'atteinte des objectifs de décarbonation de la Ville de Québec devra passer par le transport, tout particulièrement. En 2017, pas moins de 70 % des émissions de GES de la ville étaient attribuables au transport des biens et des personnes.

Dans son Plan de transition climatique, la Ville plaçait le projet de tramway au coeur de sa stratégie. Le projet est aujourd'hui à l'arrêt et dépend des conclusions de l'analyse actuellement en cours chez CDPQ Infra, mandaté par le gouvernement Legault. La Caisse de dépôt doit présenter le fruit de son travail en juin.

À ce sujet, le maire Bruno Marchand n'a pas changé d'avis. Si la Coalition avenir Québec (CAQ) n'a pas lancé de chantier avant la fin de son mandat l'an prochain, ce sera un échec. En attendant cette pièce centrale du casse-tête des transports, le maire vante des initiatives comme le service de vélo-partage àVélo et le développement des corridors vélo-cité.

[L'atteinte des cibles] ne peut pas se faire sans transport structurant, mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas faire autre chose en attendant.

Une citation de Bruno Marchand, maire de Québec

Outre les transports, la transition écoénergétique des bâtiments, des pratiques de développement durable et d'autres stratégies de réduction des GES seront discutées au sein de Québec Capitale Climat.

Des bicyclettes àVélo.

Le service àVélo a éliminé 220 000 déplacements en auto solo l'an dernier, selon la Ville. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Gros employeurs, gros impacts

Concernant la composition du comité de mobilisation, le maire Marchand convient qu'il s'agit essentiellement de gros employeurs de Québec, capables d'investir pour soutenir leur transition écologique.

Si on veut avoir de l'impact, il faut commencer par les plus grands bassins de travailleurs. Si 30, 40, 50 % des gens se déplacent autrement, nécessairement on aura beaucoup d'impact dans la communauté. On travaille avec tout le monde, mais oui, on a besoin des grands employeurs, a-t-il commenté

Le maire convient également que les petites et moyennes entreprises devront amorcer cette transition écologique, à leur échelle. À son avis, les municipalités ont un rôle à jouer pour les soutenir, notamment en offrant des services payés par les taxes qu'elles envoient à la Ville.

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