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La perte du dépanneur : un autre coup dur pour Kitcisakik

Raynald Papatie pose devant les décombres d'un bâtiment incendié.

Le président de la Société économique de Kitcisakik, Raynald Papatie, est à la recherche de solutions pour continuer à offrir les services du dépanneur à la communauté.

Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry

L’incendie qui a ravagé le dépanneur de Kitcisakik, dans la nuit de lundi à mardi, vient bouleverser le quotidien des membres de la communauté.

Construit il y a environ quatre ans et inauguré l’an dernier, le dépanneur permettait à la population de trouver des articles essentiels du quotidien, de la nourriture et de l’essence.

Pour Raynald Papatie, président de la Société économique de Kitcisakik, il est primordial de trouver des solutions rapidement, avant même de songer à une reconstruction.

On est en état de choc, parce que le dépanneur, c’est un besoin essentiel ici.

Une citation de Raynald Papatie, président de la Société économique de Kitcisakik

Tout le monde se nourrissait au dépanneur, affirme M. Papatie. Ce n’est pas tout le monde qui peut aller en ville chercher son épicerie. C’est facilitant pour les gens et c’était une fierté pour la Société économique, qui avait bâti ça pour la communauté. C’est une perte qui me rend triste.

Le dépanneur a été détruit par un incendie. Les matériaux brûlés sont éparpillés sur le sol.

La Sûreté du Québec enquête sur l'incendie qui a détruit le dépanneur à Kitcisakik.

Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry

Le travail des premiers répondants puis des pompiers de Val-d’Or a permis de sauver les pompes et les réservoirs à essence. L’ancien édifice du dépanneur, situé tout près de celui qui a été incendié, a aussi été épargné par les flammes.

On a des options, soutient Raynald Papatie. On est en mode solution pour trouver les ressources afin d'alléger les choses dans la communauté, d'avoir de l’essence et de la nourriture. Je pense que les pompes vont pouvoir servir. On va mettre la main à la pâte pour mettre en branle un plan B.

Leur quotidien chamboulé

Mani Diane Penosway a appris ce matin que son emploi s’était envolé en fumée.

Mani Diana Penosway est photographiée à proximité du dépanneur incendié à Kitcisakik.

Mani Diana Penosway travaillait au dépanneur depuis son ouverture.

Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry

Ce n’est pas évident, se désole-t-elle. On a perdu la maison du conseil, et là, on perd la belle maison du dépanneur. C’est triste. Les gens l'utilisaient vraiment beaucoup. C’est fâchant. Je ne sais pas ce qui s’est passé, je me pose des questions. Je veux rester neutre, mais il y a beaucoup de jeunes et d’adultes qui boivent le soir. On ne sait pas toujours ce qui se passe.

Pour Marie Berthe Brazeau, les images du dépanneur en feu ont ravivé la douleur de la perte de l’édifice du conseil de bande, en février.

Marie Bertha Brazeau pose devant les décombres de l'incendie du dépanneur.

Selon Marie Bertha Brazeau, il s’agit d’une grande perte pour la communauté.

Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry

Ça me fait de quoi, surtout que ça va avoir des impacts dans notre vie au quotidien, souligne-t-elle. Il va falloir aller loin pour chercher des choses dont on a besoin, comme l’essence ou ce qui manque dans nos maisons. C’est traumatisant, parce qu’on se demande quel sera le prochain édifice qui va brûler. Ça nous prend une station de pompage et des pompiers formés. Je ne voudrais pas qu'une autre bâtisse brûle.

Réduire le délai d’intervention

À cet effet, le chef des pompiers de Val-d’Or reconnaît que son service est un peu impuissant quand il se présente pour combattre un incendie à 87 kilomètres de Val-d’Or.

Ça allait de soi d'aller donner un coup de main, parce que c’était un bâtiment important, comme c’était le cas pour le conseil de bande, explique Éric Hébert. Mais même si on avait une entente, ça prend une protection dans l’immédiat. Avec le délai d’intervention, ça sera toujours des pertes totales et ce n’est pas ça qu’on veut.

Éric Hébert près d'un bâtiment détruit par un incendie à Kitcisakik.

Éric Hébert, lors de la dernière intervention majeure des pompiers de Val-d'Or à Kitcisakik, pour l'incendie de l'édifice administratif du conseil. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard

Éric Hébert ajoute que des discussions sont en cours à la MRC de la Vallée-de-l’Or afin de trouver des solutions pour Kitcisakik. Il compte d’ailleurs s’enquérir dès mardi des progrès du dossier.

On veut que les gens sur place puissent faire les premières interventions et on est prêts à les soutenir là-dedans. On a déjà eu des pourparlers pour de la formation là-bas, mais ça prend aussi l’équipement nécessaire, reconnaît-il.

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