Le SCRS savait en février 2023 que Pékin s’était ingéré dans les scrutins fédéraux
La note du SCRS avait été préparée à la suite de fuites anonymes dans les médias, à l'automne 2022, concernant des allégations d'ingérence étrangère dans les élections de 2019 et de 2021. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne
Une note d'information du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) adressée au cabinet du premier ministre Justin Trudeau indique que l'agence de renseignement savait que la Chine « s'était ingérée de manière clandestine et trompeuse » dans les deux dernières élections fédérales.
Le document de six pages daté de février 2023, fortement caviardé, avait été présenté à la commission d'enquête sur l'ingérence étrangère avant l'audience publique de lundi. Il est intitulé Mémoire au cabinet du premier ministre sur les menaces d'ingérence étrangère envers les institutions démocratiques du Canada
.
Plus tôt lundi, de hauts fonctionnaires du gouvernement qui surveillaient les menaces d'ingérence lors des élections de 2021 et de 2019 ont déclaré que leurs renseignements n'atteignaient pas le seuil élevé requis pour alerter les Canadiens.
Le document du SCRS avait été préparé à la suite de fuites anonymes dans les médias, à l'automne 2022, concernant des allégations d'ingérence étrangère dans les élections de 2019 et de 2021.
Le document indique que le SCRS a pris extrêmement au sérieux
ces fuites, car elles constituaient une menace directe
pour l'intégrité des opérations de l'agence.
La note souligne également qu'en 2021, les activités d'ingérence étrangère de la Chine étaient probablement motivées par une plateforme électorale conservatrice perçue comme hostile à l'égard de Pékin.