Spectaculaire noirceur diurne! L’éclipse totale vue du parc Jean-Drapeau
Un homme tend les bras vers le ciel pendant l'éclipse totale du Soleil.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Après des semaines d'anticipation, près de 100 000 spectateurs se sont rassemblés au parc Jean-Drapeau, à Montréal, pour assister au spectacle céleste de leur vie.
Pour certains, cette éclipse totale du Soleil avait l’allure d’une communion avec plus grand que soi
, alors que pour d’autres, c’était l’occasion de partager un rare phénomène astronomique en famille.
La phase partielle de l'éclipse totale du Soleil telle qu'observée au parc Jean-Drapeau.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
La foule enthousiaste avait été réchauffée par DJ Champion, l’Orchestre Métropolitain et Diane Dufresne, qui a offert son Hymne à la beauté du monde avec, comme toile de fond, un ciel qui s’assombrissait peu à peu, tandis que le temps se rafraîchissait.
Plusieurs dizaines de milliers de spectateurs se sont réunis au parc Jean-Drapeau pour observer l’éclipse.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Puis, la noirceur totale s’est installée pendant une minute vingt-sept secondes. Les cris de joie et les applaudissements ont rapidement fait place à un moment de recueillement.
Venu observer l’éclipse avec sa famille, Giovanni, de Longueuil, a été surpris par l’intensité du moment. J’ai vu beaucoup de vidéos d’éclipses, mais en voir une de mes propres yeux, c’est complètement différent. Rien ne te prépare à ça.
Giovanni de Longueuil et sa famille observent l'éclipse quelques instants avant la totalité.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Pour Manon Carrière, qui s’était déplacée de Mirabel à Montréal pour être dans la bande de totalité, voir la clarté diminuer et la noirceur s’installer, c’est vraiment spectaculaire. J’ai eu des frissons.
Les soeurs Linda et Johanne Lozier, de Montréal et Saint-Louis, en Montérégie, ont tenu à assister au spectacle céleste ensemble, au parc Jean-Drapeau. Je ne peux imaginer la réaction de ceux qui voyaient par le passé le ciel s’assombrir sans pouvoir l’expliquer. Cela devait être très angoissant!
a souligné Mme Lozier.
Mathis Francoeur s'est rendu au parc Jean-Drapeau pour admirer l'éclipse solaire totale.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Je suis renversée par la force du spectacle
, s’est exclamée pour sa part Janine Tremblay, qui s’était déplacée de Laval avec ses deux filles et ses trois petits-enfants. Nous sommes tout petits dans l’Univers
, a-t-elle ajouté en essuyant une larme sur sa joue.
Une femme regarde l'éclipse avec son téléphone.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Marcel Trahan, professeur au secondaire à la retraite, estime pour sa part que les éclipses ont le pouvoir de remettre les humains à leur place dans la grande histoire céleste
.
Pour France Lépine, observer l’éclipse a été une expérience émotive.
Photo : Ivanoh Demers
Pour France Lépine, l’éclipse a été une expérience personnelle très émotive, puisque la date coïncidait avec la disparition de son père, mort un 8 avril. C’est très spécial pour moi aujourd’hui. J’ai les larmes aux yeux, mais c’est très beau.
Je ne peux que remercier Montréal pour cette organisation spectaculaire. Et Diane Dufresne avec l'orchestre métropolitain au moment le plus spectaculaire de l'éclipse... plus que wow !
Le spectacle astronomique n'a certainement pas été long, mais pour Majella, qui avait fait le voyage de Colorado Springs à Montréal pour y assister, l'aventure valait le déplacement. Je ne le regrette absolument pas. Quelle belle expérience! Et quelle belle ville!
L'éclipse solaire totale vue du parc Jean-Drapeau à Montréal.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Le clin d'oeil d’Ivanoh
L’expérience de photographier l’éclipse solaire totale aura été un beau défi. Ma surprise, ça aura été les 15 secondes avant l’éclipse totale. Il ne me restait qu’une mince ligne de soleil pour faire ma mise au point.
Puis, soudainement, le Soleil a refait des siennes, offrant un contour absolument spectaculaire. C’était l’éclipse totale. J’avais une minute 28 secondes de temps pour la prise de vue. J’ai perdu de 15 à 30 secondes pour enlever mon filtre, ajuster mon exposition et refaire la mise au point.
Le phénomène de la bague de diamant vu du parc Jean-Drapeau, à Montréal.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Techniquement, j’ai fait une fourchette d'expositions pour avoir des versions de l’éclipse totale avec un halo très élevé, puis en baissant mon exposition pour obtenir un contour plus défini.
Finalement, je préfère la version plus romantique, avec un halo plus élevé.