L’éclipse comme outil pédagogique au Centre de services scolaire de l’Or-et-des-Bois
Des lunettes ont été fournies aux élèves de l'école Des Explorateurs de Malartic pour pouvoir admirer l’éclipse en toute sécurité.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
Les écoles du Centre de services scolaires de l’Or-et-des-Bois ont transformé l’éclipse solaire en outil pédagogique pour les élèves du primaire et du secondaire.
Au-delà d’un simple spectacle dans le ciel, cet événement peu commun a été vécu en classe depuis plusieurs semaines par les enseignants, qui ont choisi l’une ou l’autre des activités de préparation pour l’éclipse, jusqu’à l’observation du phénomène en direct, lundi après-midi.
On a préparé une info-éclipse pour que les enseignants aient toutes les informations nécessaires, afin de savoir où aller avec ça, mais aussi de pouvoir le vivre avec les élèves en toute sécurité
, précise Marie-Michèle Servant, conseillère pédagogique en sciences et technologie au primaire.
Marie-Michèle Servant, conseillère pédagogique en sciences et technologie au primaire.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
Chaque enseignant avait le choix de tenir ou non une activité spéciale.
En bout de ligne, ça fait partie du curriculum de choses qu’ils doivent voir en sciences au primaire et au secondaire. De le vivre en direct, ça donne un sens.
L'éclipse solaire alors que la Lune recouvrait une partie du Soleil dans le ciel témiscabitibien, le 8 avril.
Photo : Gracieuseté - Kevin Cotes Turpin
Des élèves fascinés
À l’école Des Explorateurs de Malartic, plusieurs élèves ont pu vivre l’éclipse à l’extérieur, armés de leurs lunettes de protection et de boîtes spéciales confectionnées en classes. Des projections en classe étaient aussi prévues pour toute la durée du phénomène.
C’est un grand jour, unique dans une vie, racontait Édouard Lacharité Gourde, un élève de 5e année, quelques minutes avant le début de l’éclipse. C’est excitant, mais ça fait aussi peur si un élève de ma classe devient aveugle s’il ne respecte pas les consignes.
Je m’attends à être surpris et à admirer ça, ajoutait Arthur Cadieux, un confrère de classe. J’ai tout découvert sur l’éclipse à l’école. La Lune va passer juste devant le Soleil à un moment précis de la journée. L’éclipse ne sera pas totale, mais c’est une chance unique de la voir.
Édouard Lacharité Gourd et Arthur Cadieux montrent ici les boîtes qu'ils ont confectionnées en classe pour observer l'éclipse solaire en sécurité.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
Comprendre le phénomène
Enseignant de sciences en 6e année, Paul Beau a senti la fascination des élèves au fil des semaines de préparation en classe.
C’est la chance d’une vie pour ces élèves, explique-t-il. Ça crée un contact direct avec l’univers. Au-delà des questions de sécurité, on a beaucoup travaillé la mécanique des éclipses, mais aussi l’intérêt scientifique du phénomène. On veut qu’il en reste quelque chose, qu’ils comprennent le phénomène. Ça leur a fait prendre conscience de la place de la Terre dans l’Univers et ça a généré plein de questions. L’engouement était au maximum.
L’enseignant de sciences Paul Beau a pu démystifier le phénomène avec sa classe de 6e année.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
En gardant ses écoles ouvertes lundi, le Centre de services scolaire de l'Or-et-des-Bois espère avoir généré de précieux souvenirs pour tous ses élèves
C’est sûr qu’on souhaite qu’ils s’en souviennent, qu’ils puissent en parler, l’expliquer. De l’avoir vécu, ça permet ça. Moi-même, j’ai vécu une éclipse partielle plus jeune. Je me rappelle encore d’avoir fabriqué ma boîte pour l’observer
, ajoute Marie-Michèle Servant.
