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Les Forces armées canadiennes vont accroître leur présence dans l’Arctique

Plan rapproché du canon armant la proue du NCSM Harry DeWolf.

Ottawa souhaite, entre autres, que les navires de patrouille de la marine puissent permettre le déploiement d'hélicoptères. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / DARRYL DYCK

Le gouvernement fédéral a annoncé une série d’investissements qui permettront d’augmenter la présence des Forces armées canadiennes (FAC) dans l’Arctique ainsi qu’une modernisation de ses équipements militaires pour faire face aux « nouvelles menaces » dans la région.

La mise à jour de la politique de défense nommée Notre Nord, fort et libre : une vision renouvelée pour la défense du Canada , prévoit près de 73 milliards $ d’investissement pour les 20 prochaines années.

Ottawa souhaite, par exemple, obtenir de nouveaux capteurs maritimes spécialisés, au coût de 1,4 milliard $. Ils devraient permettre de défendre le pays contre les nombreuses menaces sous-marines, notamment dans l’Arctique.

Les FAC comptent aussi construire des stations terrestres de satellite dans l’Arctique, pour prévenir notamment les activités malveillantes et y réagir.

Les militaires canadiens pourront aussi parcourir les plaines de toundra et la banquise grâce à de nouveaux véhicules tout-terrain, dont le gouvernement dit examiner les options d’achat.

Ottawa a aussi annoncé qu'il étudiera les possibilités de renouvellement et d'expansion de la flotte de sous-marins à propulsion classique, capables de naviguer sous la glace.

Le navire est tout petit à côté de l'iceberg.

Avec ces investissements, Ottawa compte accroître ses capacités de dissuasions militaires dans l'Arctique canadien. (Photo d'archives)

Photo : Gracieuseté de Brendan Gamache/Technicien en imagerie des FAC

En plus de ces équipements, Ottawa va construire davantage d’infrastructures dans le Nord, pour augmenter sa présence militaire tout au long de l’année. Environ 218 millions $ sont prévus pour ces installations, nommées carrefours de soutien opérationnel du Nord.

Ces carrefours consisteront en des pistes d’atterrissage, de centre de logistique, d’entrepôts pour des pièces essentielles et des espaces multi-usages pour les communautés nordiques et autochtones, a précisé le ministre fédéral des Affaires du Nord, Dan Vandal, lors de l’annonce de ce plan à Yellowknife lundi.

Le ministre n’a toutefois pas précisé où ces infrastructures allaient être construites, mais il a assuré que des consultations allaient être tenues avec les communautés nordiques concernées.

Le ministre Vandal lors de l'annonce.

Le ministre Dan Vandal a souligné l'importance d'améliorer les capacités militaires du Canada dans l'Arctique.

Photo : Radio-Canada / Travis Burke

À ces investissements s’ajoutent de nombreuses nouvelles améliorations des systèmes de défense du continent nord-américain.

Il est notamment question d’acheter de nouveaux avions de détection aérienne avancée, pour plus de 300 millions $.

La station de réception satellite d'Inuvik.

Le Canada participe aux efforts de NORAD, pour assurer la défense de l'espace aérien de l'Amérique du Nord. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic

Ils permettront au Canada d’apporter des contributions concrètes à l'organisation militaire NORAD, qui vise la défense de l’espace aérien du continent nord-américain, en collaboration avec les États-Unis.

Faire face à la Russie

Avec cette annonce, Ottawa dit vouloir être en meilleure position face à l’augmentation constante des capacités militaires de la Russie.

La Russie dispose d’une solide présence navale dans l'Arctique avec des sous-marins, des navires de combat de surface et une flotte de brise-glaces beaucoup plus importante que celles des autres puissances de l'Arctique, peut-on lire dans la mise à jour publiée lundi.

Un sous-marin russe dans la glace arctique.

La Russie dispose de sous-marins nucléaires, capable de circuler dans l'Arctique. (Photo d'archives)

Photo : AP

Le gouvernement fédéral a aussi souligné les visées grandissantes de la Chine dans l’Arctique, qui se démarque par ses investissements importants dans sa flotte de sous-marins nucléaires.

Selon le ministère de la Défense, la Chine compte même devenir une grande puissance polaire, d’ici 2030.

Cette position justifie, selon Ottawa, cette nouvelle approche de modernisation des systèmes de défense nordiques canadiens.

Le Canada a besoin d'une présence, d'une portée, d'une mobilité et d'une réactivité accrues dans l'Arctique et le Nord pour faire face aux catastrophes, aux menaces ou aux défis concernant sa souveraineté, a déclaré le ministère de la Défense dans la mise à jour publiée lundi.

Avec la collaboration d'Emma Tranter

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