Repas à l’école : l’Île-du-Prince-Édouard, un modèle à suivre pour le reste du pays
Le gouvernement Trudeau va créer un programme de dîners scolaires, comme celui que l’île a déjà.
Katelyn MacLean, directrice générale du PEI School Food Program, en septembre 2021.
Photo : CBC / Sarah MacMillan
Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a récemment annoncé la création d’un programme national d’alimentation scolaire. L’objectif est d’offrir des repas à 400 000 enfants de plus dans les écoles du pays, en plus des programmes de repas scolaires qui existent déjà.
En ce sens, le programme universel de repas lancé dans les écoles de l’Île-du-Prince-Édouard en septembre 2020 pourrait servir de modèle pour le reste du pays.
Chaque jour, 5000 dîners sont distribués aux élèves de la maternelle à la 12e année dans toute la province. Une fois mis en marche, le programme du gouvernement provincial a été confié à un organisme à but non lucratif, PEI School Food Program.
Des efforts qui en valent la peine
Katelyn MacLean, la directrice de cet organisme, soutient sans réserve le lancement d’une initiative similaire partout au Canada. Les bienfaits du programme de repas à l’île valent amplement les efforts déployés pour le faire fonctionner, a-t-elle affirmé dimanche en entrevue à l'émission Rosemary Barton Live.
C'est l'heure de la pause repas pour les élèves. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Rebecca Martel
Nous avons ce qu’on appelle une mosaïque de modèles de livraison pour faire fonctionner notre programme et pour nous assurer que tous les enfants qui en ont besoin y aient accès
, a-t-elle expliqué. Je pense que le reste du pays aura lui aussi besoin de différents modèles et de flexibilité pour y parvenir.
Pour beaucoup d’élèves, c’est le seul repas sain qu’ils vont manger ce jour-là. Nous sommes très fiers.
À l’Île-du-Prince-Édouard – et je sais que c’est la même chose ailleurs au pays –, plusieurs de nos écoles n’ont pas été construites avec un programme de repas scolaires en tête
, souligne-t-elle.
C’est un peu comme si on devait procéder à reculons et adapter le programme aux infrastructures existantes. Ça demande de la patience et de la créativité
, dit cette diplômée en sciences de la nutrition.
Katelyn MacLean en entrevue à l'émission de Rosemary Barton dimanche.
Photo : CBC
Katelyn MacLean ajoute que, selon les saisons, recruter et retenir du personnel de confiance pour le programme de repas est un défi dont les autres régions devront être conscientes.
C’est facile de le perdre de vue quand on a des défis et des obstacles, mais lorsqu’on parle à certaines de ces familles et qu’elles nous parlent des changements que cela apporte dans leur vie, on voit que ça fonctionne absolument
, insiste-t-elle néanmoins.
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L’Île-du-Prince-Édouard a un modèle payez ce que vous pouvez quand vous le pouvez
qui permet aux familles aux prises avec des difficultés financières de ne pas avoir un fardeau supplémentaire. Même si elles ne peuvent pas payer, leurs enfants seront quand même nourris à l’école. Le coût de chaque repas est aussi limité à 5,75 $.
Nous avons lancé le programme en pleine pandémie. Maintenant que la situation économique est plus instable, nous constatons une diminution du nombre de familles capables de payer les repas
, note Katelyn MacLean.
Ottawa investit un milliard de dollars sur cinq ans dans son programme national d’alimentation scolaire. Le gouvernement Trudeau affirme que depuis 2015, 650 000 enfants ont été sortis de la pauvreté
au Canada.
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