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Convention collective : les éducatrices somment le gouvernement de négocier

Des personnes, dos au photographe, portent des capes qui portent la mention : «Je travaille en C P E.»

Les éducatrices portaient des capes pour se distinguer et pour illustrer la lourdeur de leurs tâches.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Près d’une cinquantaine d'éducatrices de la petite enfance se sont réunies samedi à Rouyn-Noranda pour rappeler au gouvernement du Québec qu’elles n’ont plus de convention collective. Leur syndicat promet d'amplifier les moyens de pression si leur employeur tarde à négocier et à leur offrir de meilleurs salaires de base.

Munie de sa cape et de slogans syndicaux, l’éducatrice Andréanne Veillette admet qu’elle est fatiguée de se battre depuis huit ans, lorsqu'elle a commencé à travailler dans un CPE.

Une personne pose pour la photo en souriant à l'extérieur; des gens sont derrière elle avec des pancartes.

L'éducatrice Andréanne Veillette aimerait sentir que les jeunes enfants sont une priorité du gouvernement du Québec.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

C’est dur de se battre pour des conditions de travail, lance-t-elle. Et c’est aussi dur de se battre pour quelque chose qui est une évidence pour moi [...]. Avec les années, je suis un peu tannée de me répéter, j’ai l’impression qu'on ne nous écoute pas [...]. J’ai hâte qu’on puisse régler une fois pour toutes le dossier des 0-5 ans.

Nous sommes encore la deuxième technique la moins bien payée. Ce n’est pas intéressant, avec le coût de la vie.

Une citation de Geneviève Héroux, présidente du Syndicat local des intervenantes en petite enfance de l'Abitibi-Témiscamingue

Bien visible près de la plage Kiwanis de Rouyn-Noranda, Andréanne est entourée de plusieurs autres intervenantes, dont certaines cumulent 30 ans d’ancienneté. À l’unisson, elles réclament toutes la même chose : une nouvelle convention collective, comme l’explique Geneviève Héroux, présidente du Syndicat local des intervenantes en petite enfance de l'Abitibi-Témiscamingue.

Une personne pose pour la photo sans sourire; une mascotte qui soutient la cause des éducatrices est visible à l'arrière-plan.

Les éducatrices ont organisé des rassemblements dans des cabanes à sucre du Québec. À Rouyn-Noranda, elles ont plutôt distribué des produits de l'érable.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Ça fait un an que nous sommes sans convention collective, rappelle-t-elle. Ça fait six mois que nous avons déposé nos demandes, alors qu’il n’y a pas de retour sérieux qui se passe de leur côté.

Hausse salariale

Des personnes sont rassemblés en cercle à l'extérieur alors qu'une femme pose pour la photo en souriant.

En distribuant de la tire d'érable, les éducatrices veulent rappeler que les négociations «s'éTIREnt» avec le gouvernement du Québec.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Mme Héroux réclame des hausses salariales ainsi que de meilleures conditions de travail pour la centaine d'éducatrices qu’elle représente.

Nous avons des revendications en lien avec les enfants à besoins particuliers. Nous voulons avoir du meilleur soutien, car il y en a de plus en plus dans les milieux. On veut aussi que le salaire d’entrée de base soit plus élevé pour attirer des éducatrices en CPE.

Je trouve qu’il y a beaucoup plus de retard de langage qu’il y a huit ans. Nous avons aussi plus d’enfants avec des diagnostics comme le spectre de l'autisme ou des retards sur le plan moteur.

Une citation de Andréanne Veillette, éducatrice

La secrétaire-trésorière de la Fédération des intervenantes de la petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Anne-Marie Bellerose, ajoute que des moyens de pression, comme le port de chandails et de capes, seront déployés progressivement jusqu'à la fin avril.

Au-delà de cette échéance, le syndicat examinera avec ses membres la possibilité de déclencher une grève si Québec ne leur présente pas sa première offre ou ne signale pas son intention de négocier.

Une personne tient une pancarte à l'extérieur lors d'un rassemblement.

L'éducatrice Sylvie Dionne, qui pratique ce métier depuis 30 ans, croit que la pénurie de main-d'œuvre fait mal à son domaine.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Je pense que les parents sont beaucoup derrière nous, ajoute Mme Bellerose. C’est sûr qu’on sort d’une grève du secteur public, mais maintenant, on les sent avec nous, car ce sont des parents qui n’ont pas de services, car il y a un manque d’éducatrices et des [ruptures] de services. Sur une longue période, il peut y avoir un moment dur à passer pour les parents, mais ils ont tout à gagner à avoir de meilleurs services.

Le syndicat des intervenantes en petite enfance de l’Abitibi-Témiscamingue est affilié à la FIPEQ-CSQ. Ce syndicat regroupe environ une centaine de membres. La Fédération compte quant à elle 11 000 membres à l’échelle de la province.

D’autres rassemblements ont eu lieu à Montréal, à Québec et en Estrie sous le thème Des négos qui s’éTIREnt.

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