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Enseignant accusé de leurre : la crédibilité de la plaignante au coeur du procès

Photo extérieure du palais de justice de Val-d'Or, le sol couvert de neige.

Le procès a eu lieu au palais de justice de Val-d'Or. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard

La question de crédibilité de la plaignante est l’élément central du procès de l’enseignant Alexandre Sylvestre, accusé de leurre informatique et d’incitation à des contacts sexuels sur une adolescente, à Val-d’Or en 2022.

Le procès de l’homme de 28 ans, amorcé le 28 mars avec le témoignage de la présumée victime sous huis clos, s’est poursuivi vendredi au palais de justice de Val-d’Or, avec les plaidoiries des deux parties.

Dans son résumé de la cause, la procureure de la Couronne Me Léonie Caron a invité le juge Christian Leblanc, de la Cour du Québec, à retenir le témoignage de la jeune plaignante, qui avait 15 ans au moment des faits.

L’adolescente a témoigné avoir eu des échanges avec l’enseignant sur les applications Messenger et Snapchat, sur une période d’une à deux semaines. Celui qui enseignait l’éducation physique à la polyvalente Le Carrefour aurait tenu des propos à connotation sexuelle, notamment sur les expériences et préférences de l’adolescente. Il aurait aussi exprimé son désir d’avoir des relations sexuelles avec elle, mais qu’il devait attendre de ne plus être son professeur.

L’adolescente, qui admet avoir envoyé des photos d’elle-même à Alexandre Sylvestre, a aussi affirmé avoir reçu deux photos de l’enseignant où elle pouvait voir son pénis, ce qui a entraîné une accusation d’avoir transmis du matériel sexuellement explicite dans le présent dossier.

Aucun échange de messages ou photos litigieuses n’a pu être présenté en preuve, ceux-ci ayant été effacés, selon la plaignante. Me Caron a cependant rappelé au juge que la preuve a été faite de certains échanges plus généraux entre l’adolescente et l’accusé, sur Messenger.

Incohérences soulevées

Alexandre Sylvestre n’a pas témoigné pour sa défense. Son avocate, Me Anne-Frédérique Girard, a soutenu en plaidoirie que le représentant du ministère public ne s’était pas déchargé de son fardeau de preuve hors de tout doute raisonnable.

Me Girard soutient que le témoignage de la plaignante devant la cour présente de multiples incohérences en relation avec sa déclaration aux policiers en 2022.

Devant le tribunal, la plaignante aurait corrigé plusieurs éléments de sa déclaration. Elle aurait notamment affirmé au départ ne pas avoir envoyé de photo d’elle et que c’est l’accusé qui avait commencé les conversations sur Messenger. L’avocate a aussi noté des contradictions sur l’ajout et le blocage de l’accusé sur son compte Snapchat.

Me Girard estime que ces éléments représentent l’essence même du dossier et qu’il est impossible de savoir avec certitude que des propos auraient été échangés. Affirmant que l’ensemble du témoignage de la victime est contaminé, elle demande au juge de l’écarter et d’acquitter son client.

Le juge Leblanc a pris la cause en délibéré. La date du prononcé du verdict sera connue le 22 juillet prochain.

L'arrestation d'Alexandre Sylvestre dans cette affaire remonte à juillet 2022.

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