Réseau cellulaire inégal : une insulte pour les résidents de Saint-Laurent, dit le préfet

De nombreux résidents de la municipalité rurale de Saint-Laurent sont inquiets pour leur sécurité en raison de la mauvaise qualité du réseau cellulaire, pendant que la communauté attend toujours une nouvelle tour de téléphonie cellulaire.

En 2022, Bell a déclaré qu'elle allait installer une nouvelle tour, dit Richard Chartrand, préfet de la municipalité rurale, qui est située sur la rive sud-est du lac Manitoba. Des employés sont venus et ont placé des marqueurs pour indiquer où ils allaient l’installer.

Or, un an plus tard, les intentions de Bell n’étaient plus aussi claires. On nous a informés [l’année dernière] que le projet avait été reporté à 2026, déplore Richard Chartrand.

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Dans une déclaration écrite à CBC/Radio-Canada, la société de télécommunications indique qu'elle n'avait plus l'intention d'installer une nouvelle tour en raison d'un environnement réglementaire incertain et de conditions économiques défavorables. Elle dit toutefois être disposée à discuter de la possibilité de conclure un partenariat avec la Municipalité rurale et d'autres ordres de gouvernement pour aider à la réalisation de ce projet.

Une zone morte

Les habitants de la région disent qu'ils sont fatigués d'attendre.

C'est une zone morte ici. Quand on voyage à partir de la ville, on perd la réception dans la région de Saint-Laurent, explique Breanna Malcolm, alors qu'elle fait le plein d'essence le long de l'autoroute 6.

C'est absolument terrible, souligne Ray Colliou, qui emprunte régulièrement l'autoroute dans le cadre de son emploi.

Si je téléphone à des clients en allant à Winnipeg, je perds deux ou trois appels. Compte tenu du fait qu'il s'agit de la principale route menant à Thompson, la province devrait être gênée.

Certaines personnes estiment que la mauvaise qualité du service cellulaire représente un inconvénient, d'autres, qu'il s’agit d’un problème de sécurité.

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Un kilomètre peut être desservi, alors que le kilomètre suivant peut ne pas l'être, explique Susan Gareau, qui conduit un autobus scolaire dans la municipalité.

Si un autobus tombe en panne à un endroit où il n'y a pas de service, c’est un problème.

Jade Pelletier, qui vit à Saint-Laurent, s'inquiète également de ce qui pourrait se passer sans connexion sans fil.

Je ne reçois même pas d'alertes d'urgence. J'ai l'impression de vivre sous une roche, déclare la mère de jeunes enfants. C'est vraiment lamentable, surtout quand on a des enfants.

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Selon la Municipalité rurale, il s'agit d'un problème auquel même les premiers répondants font face alors qu’ils doivent parfois composer avec des pertes du réseau cellulaire en cas d'appels d'urgence.

Cette situation est inacceptable, soutient Richard Chartrand. Cela ne fonctionne pas si on répond à une urgence et qu'on a besoin de renforts.

Le préfet de la municipalité rurale estime que la réticence de Bell à installer une nouvelle tour est liée aux profits qu'elle ferait, ou ne ferait pas, dans la petite communauté, située à moins de 100 kilomètres au nord-ouest de Winnipeg.

Il ajoute cependant que l'entreprise n’est pas la seule à blâmer.

Je reconnais aux gouvernements, fédéral et provincial, le mérite d'avoir fourni de nouveaux services aux communautés autochtones, dans le nord du pays, en matière de téléphonie cellulaire, ajoute M. Chartand.

Nous avons une grande population de Métis. Nous ne sommes qu'à 70 kilomètres [de Winnipeg], et il est insultant pour nous de ne pas pouvoir obtenir ce service.

Dans une déclaration envoyée par courriel à CBC/Radio-Canada, la ministre du Transport et de l'Infrastructure du Manitoba, Lisa Naylor, indique que la province travaille avec Ottawa pour améliorer la couverture cellulaire dans les régions rurales et nordiques.

Avec les informations d’Emily Brass.