•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Une pétition est lancée pour protéger les épaulards en éloignant les navires

Une baleine sort de l'eau devant un bateau d'observation à moteur rempli de touristes debout

Une baleine sort de l'eau devant un bateau d'observation

Photo : Associated Press / Elaine Thompson

Radio-Canada

Un groupe de préservation de la nature de la Colombie-Britannique exhorte le gouvernement fédéral à suivre les traces de l'État de Washington qui a adopté une législation permettant aux navires de mieux protéger les épaulards résidents du Sud, une espèce en voie de disparition.

Dans sa pétition adressée à la ministre de Pêches et Océans (Nouvelle fenêtre), Diane Lebouthillier, la fondation Raincoast Conservation demande à Ottawa d'augmenter la zone tampon actuelle des navires pour la passer de 400 à 1000 mètres, à l’instar des voisins américains.

En effet, en mai 2023, l'État de Washington, aux États-Unis, a adopté le projet de loi 5371 du Sénat qui obligera, en janvier 2025, les bateaux commerciaux ainsi que de plaisance à maintenir cette distance entre eux et les épaulards résidents du Sud.

Il est important d'augmenter la zone tampon à 1000 mètres ici au Canada par souci d’harmonisation, car nous parlons d'une espèce transfrontalière, a déclaré Valeria Vergara, la codirectrice du programme sur les cétacés de la fondation de préservation de la nature Raincoast Conservation.

S'entendre sur les mesures de protection est fondamental, mais il faut aussi être cohérent avec les meilleures données scientifiques disponibles.

Une citation de Valeria Vergara, Raincoast Conservation

Selon Valeria Vergara, la principale menace des épaulards résidents du Sud est le manque de proies à se mettre sous la dent. Cette menace est par ailleurs exacerbée par le bruit sous-marin généré par les navires. Elle explique que cela dégrade l'habitat des baleines et leur capacité à trouver et capturer des proies très limitées.

Nous savons que le bruit interfère avec l’écholocalisation et avec leur capacité à communiquer.

Une citation de Valeria Vergara, Raincoast Conservation

La pétition de la fondation Raincoast Conservation doit recueillir au moins 500 signatures. Elle est ouverte jusqu'au 21 avril.

Faciliter la capture de nourriture des épaulards

Le Département de la pêche et de la faune de l'État de Washington a précisé que le projet de loi adopté il y a un an prévoyait une augmentation de la distance tampon allant de plus ou moins 300 et 400 mètres à environ 1000 mètres.

Julie Watson, responsable de la politique du département en matière de cétacés, ajoute que l'élargissement de la zone tampon des navires fait suite au constat que les bateaux naviguant à n'importe quelle vitesse au-delà de 400 mètres suffisaient à affecter les baleines.

Par conséquent, estime-t-elle, garder les navires le plus éloignés possible de ces mammifères contribue à augmenter leurs chances de capturer de la nourriture, d'amener ce poisson à leurs petits pour, in fine, espère-t-elle, améliorer la survie des bébés cétacés et de l'ensemble de la population.

Un groupe d'épaulard avec un traversier qui passe derrière.

Les épaulards résidents du Sud sont menacés par les activités humaines qui créent de la pollution et des nuisances acoustiques dans l'eau.

Photo : C. Emmons/NOAA Fisheries

Julie Watson croit toutefois que ses homologues canadiens ont été d'excellents collaborateurs, ajoutant que son bureau tient Ottawa informé de ce qu'il fait.

Néanmoins, elle reconnaît que le fait d'avoir des lois différentes peut compromettre leurs politiques. Lorsque vous traversez la frontière et que vous avez un ensemble de réglementations différentes, cela peut rendre la tâche plus difficile pour les plaisanciers.

Collaborer pour une harmonisation de politiques

Ce qui n’empêche pas de travailler en étroite collaboration avec le Canada dans le cadre du partenariat Be Whale Wise.

Il s’agit d’un partenariat d'agences gouvernementales, d'organisations à but non lucratif et d'autres partenaires de la Colombie-Britannique ainsi que de l'État de Washington qui consiste à faire de la recherche et de l’éducation concernant les lois et les meilleures pratiques en matière de navires pour la protection des ressources marines. Le but étant de mieux communiquer les réglementations avec les exploitants de navires.

Transports Canada est conscient des changements survenus aux États-Unis. Dans un communiqué du 28 mars, le ministère attestait qu'il prenait au sérieux la protection des épaulards résidents du Sud.

En avril 2023, Transports Canada et Pêches et Océans Canada ont annoncé plusieurs nouvelles mesures, notamment l'obligation pour les navires de rester à 400 mètres minimum de tous les épaulards entre Campbell River et Ucluelet, ainsi que Barkley Sound et Howe Sound, jusqu'au 31 mai 2024.

À l’époque, il s’agissait de la cinquième année consécutive d’actions énergiques visant à protéger et à restaurer la population d’épaulards résidents du Sud.

Avec les informations de Michelle Morton

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Colombie-Britanique

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Colombie-Britanique.