Le cerf rouge en cavale à Saint-Gédéon abattu par le ministère de l’Environnement

Le cerf rouge échappé d’un élevage qui était en cavale depuis quelques mois dans le secteur de Saint-Gédéon, au Lac-Saint-Jean, a été retrouvé puis abattu lundi par une équipe du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

L’annonce a été faite jeudi dans un message publié sur Facebook.

L'animal s’était échappé avec six autres individus d’un enclos à la fin du mois de septembre à Lac-Bouchette.

Il avait été aperçu le 6 janvier à Saint-Gédéon, puis à la fin de la semaine dernière, un peu plus à l’est.

À la suite de ces annonces, le ministère avait reçu d'autres informations.

Lundi, cette semaine, l'équipe est allée sur le terrain pour voir les indices, puis en faisant de l'observation, ils sont tombés sur le cerf dans le champ, donc ils ont procédé à son abattage rapidement. [...] Il a été abattu puisque ça faisait très longtemps qu'il était en nature. L'animal a été emporté pour faire boucherie et la viande sera donnée à des organismes communautaires, a raconté en entrevue à Radio-Canada le biologiste Yannick Bilodeau, coordonnateur opérationnel pour les sangliers et cervidés échappés au MELCCFP.

Selon Yannick Bilodeau, le capturer n'était pas vraiment une option.

C'est très difficile de procéder à la capture. Il n'y a pas vraiment de méthode à part l'endormir, mais ça aurait pris du temps, beaucoup de temps, et l'animal était rendu très très craintif de l'homme. Donc c'était la façon la plus rapide et ça faisait quand même depuis l'automne dernier qu'il était en nature, donc on voulait rapidement le sortir du milieu naturel, a-t-il ajouté.

Espèce exotique envahissante

Le cerf rouge est considéré comme une espèce exotique envahissante et représente une menace pour les habitats et la faune du secteur. Il peut aussi causer des dommages importants aux cultures.

Il n'y avait cependant pas de risque que l'animal, qui était un mâle, se reproduise avec un cerf de Virginie.

Le risque principal est la transmission de maladies ou de parasites du cerf d’élevage vers les cervidés en nature. On n'a qu’à penser à la maladie débilitante chronique des cervidés, d’où l’importance de retirer le cerf rouge du milieu naturel le plus rapidement possible, a-t-il précisé par écrit par la suite.