•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Onde de choc après un féminicide à Lac-Supérieur, dans les Laurentides

Un véhicule est garé dans l'entrée d'une maison bordée de plusieurs arbres. Dans la rue se trouve une voiture de police dont les gyrophares sont allumés.

Les corps d'un sexagénaire et d'une septuagénaire ont été retrouvés mercredi matin dans cette résidence de Lac-Supérieur.

Photo : Radio-Canada / Pascal Robidas

Radio-Canada

La Sûreté du Québec (SQ) enquête sur le meurtre d'une femme de 70 ans dont le corps a été découvert avec celui d'un homme de 67 ans dans une résidence de Lac-Supérieur, dans les Hautes-Laurentides. Louise Houle aurait été tuée en plein sommeil, dans la nuit de mardi à mercredi, par son mari, Mario Nadon, qui se serait ensuite suicidé.

Il s'agit du cinquième féminicide à survenir cette année au Québec.

Les services d'urgence ont été contactés vers 9 h 15 à la suite de la découverte des deux corps par un membre de la famille de la victime dans une résidence du chemin du Lac-aux-Ours.

Ces deux personnes ont été transportées dans un centre hospitalier où, malheureusement, leur décès a été constaté, a précisé Ève Brochu-Joubert, porte-parole de la SQ.

À leur arrivée sur les lieux, les policiers ont constaté des marques de violence sur le corps de la victime.

L'enquête a été confiée au service des enquêtes sur les crimes contre la personne, a indiqué la porte-parole de la SQ.

Des techniciens en identité judiciaire se rendront sur place pour procéder à l’analyse de la scène et tenter d’éclaircir les causes et les circonstances de l’événement, a-t-elle ajouté.

« Il faut aller chercher de l’aide »

Louise Houle, tenant un ballon dans une salle où se trouvent des tables et des chaises.

Louise Houle

Photo : fournie par la famille

Depuis quelques années, le couple battait de l’aile, a confié à Radio-Canada Pierre Houle, le frère de la victime, qui souligne que sa sœur avait demandé le divorce.

Son beau-frère, qu'il décrit comme un homme qui ne parlait pas, ne démontrait pas vraiment d’agressivité, a-t-il dit, mais il avait quand même certains problèmes de santé [mentale] depuis un bout de temps. La situation semble s'être détériorée rapidement au cours des dernières semaines, estime le frère de Louise Houle.

On était conscient qu’il avait des difficultés [...], on [le] voyait au niveau de son comportement, de sa façon d’agir, de répondre et de prendre ses distances aussi, ajoute-t-il.

On avait dit à ma sœur : "Fais attention, il y a peut-être des choses qui vont le bouleverser quand tu vas annoncer ta demande [de divorce]", mais elle se sentait encore en sécurité.

Une citation de Pierre Houle, frère de la victime

En tout cas, elle ne voyait pas la même chose que nous, c’est sûr, parce que nous autres, on avait un peu anticipé [ce qui pourrait se passer] en disant il y a peut-être des risques, puis finalement, les risques qu’on [voyait] se sont confirmés cette nuit, a-t-il déploré au cours d'une entrevue empreinte d'émotions.

Il faut que ça cesse, et on en voit, on en voit, on en voit [des féminicides] et on dirait qu’on ne trouve pas la solution pour faire arrêter ça. On dirait que les gens pensent que ça arrive seulement aux autres et non, ça nous arrive à nous, lance Pierre Houle.

Il faut aller chercher de l’aide. Il faut être capable d’en parler plus rapidement.

Deux voitures de police sont garées aux abords du périmètre de sécurité. Une policière est debout près d'un véhicule à bord duquel se trouve un autre agent.

Les policiers ont établi un périmètre de sécurité près de la résidence du chemin du Lac-aux-Ours où les deux corps ont été découverts.

Photo : La Presse canadienne / Pascal Robidas

Le couple vivait dans cette municipalité depuis plusieurs années. Le maire de Lac-Supérieur, Steve Perreault, a affirmé qu'il s'agissait de citoyens de longue date de la municipalité.

Ce matin, la communauté s’est réveillée en apprenant que deux personnes avaient été retrouvées mortes. Pour l’instant, on n’a pas plus d’information, mais évidemment, ça cause de l’émoi dans la communauté. C’est une situation pénible et bouleversante pour nous, a-t-il témoigné.

On souhaite offrir nos sympathies aux familles, leur donner tout notre soutien et évidemment leur souhaiter de trouver la force de traverser cet événement-là, a-t-il ajouté.

Avec des informations de Pascal Robidas

Besoin d'aide?

Si vous êtes victime de violence conjugale :

  • SOS Violence conjugale au 1 800 363-9010

Si vous êtes en détresse :

Au Québec :

  • Appelez sans frais le 1 866 APPELLE [277-3553]

Ailleurs au Canada :

  • Appelez ou textez le 988

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.