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La Communauté métropolitaine de Québec se ligue face aux changements climatiques

Des débris le long d'une maison en bordure de la rivière.

Des débris ont été laissés par les eaux sur les terrains des résidences de l'île Enchanteresse. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Marika Wheeler

« L'accélération des changements climatiques » pousse les villes et les MRC de la région à accélérer eux-mêmes leurs travaux pour y faire face. La Communauté métropolitaine de Québec veut mettre fin au travail en silo et tiendra un mini-sommet le 29 avril prochain, afin d'établir « une vision commune » vers la résilience territoriale.

Cette journée d'ateliers et de conférences rassemblera pour la première fois des urbanistes, des chefs pompiers et les directeurs de sécurité civile des différentes municipalités membres de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ). Leur but : se doter d’une vision commune de la résilience territoriale, annonce mercredi la CMQ.

Le maire de Québec et président de la CMQ, Bruno Marchand, estime que les décideurs et leurs équipes d'intervention n'ont plus le choix d'accélérer le travail. On sait que ça va arriver. On ne pourra pas tout prévenir. On parle de villes qui doivent être réparées et adaptées à une vitesse qui va moins vite que les changements climatiques.

On accélère aujourd'hui la mise en commun, on accélère aujourd'hui le travail qu'on doit faire.

Une citation de Bruno Marchand, maire de Québec et président de la CMQ

Selon la CMQ, un territoire est davantage résilient lorsqu’il est capable d’anticiper, de réagir et de s’adapter à des perturbations diverses ou des événements imprévus.

Sinistres majeurs et répétés

Au cours des dernières années, la grande région de Québec a subi de nombreuses catastrophes naturelles. Dans la MRC de la Jacques-Cartier, des inondations ont affecté plusieurs municipalités, dont Stoneham, Sainte-Brigitte-de-Laval et Lac-Beauport.

Ces inondations, qui survenaient généralement au printemps avec la fonte des neiges, ont commencé à frapper en plein été et en hiver, alimentées par des pluies intenses.

Le préfet de la MRC et maire de Stoneham-et-Tewkesbury, Sébastien Couture, rappelle que les changements climatiques, lorsqu'ils frappent, dépassent nos propres frontières municipales. Les municipalités, a-t-il dit, n'ont pas le choix de s'entraider et d'établir des protocoles d'intervention communs.

Une maison entourée d'eau après une inondation

Plusieurs résidences de Lac-Beauport ont été inondées en décembre dernier.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguere

Quand Lac-Beauport a été affectée par des inondations majeures, en décembre dernier, la Ville a dû se tourner vers Lévis pour obtenir des renforts chez les pompiers, notamment.

Il faut arrêter de le faire en silo et se rassembler ensemble pour faire face à ces défis-là.

Une citation de Sébastien Couture, préfet de la MRC de La Jacques-Cartier

Le maire Bruno Marchand a rappelé que les villes, même si elles ne sont pas touchées directement par un événement climatique, peuvent être appelées à contribuer. L'été dernier, Québec a par exemple reçu des centaines de personnes déplacées par les intenses feux de forêt sévissant dans le nord du Québec.

Érosion, eau potable, feux et inondations

Les problèmes vécus par les municipalités sont multiples et parfois spécifiques à une seule région. Le décloisement permettra cependant, selon la CMQ, de profiter de l'expertise des autres acteurs à la table.

Sur la Côte-de-Beaupré, le préfet Pierre Lefrançois évoque une érosion des berges du fleuve Saint-Laurent visible à l'œil nu. On voit la différence à chaque année, l'évolution du fleuve et du comportement des eaux.

Le fleuve Saint-Laurent vu de l'Île d'Orléans.

Le fleuve Saint-Laurent et ses humeurs créent des problèmes d'érosion des berges. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / David Rémillard

Sur l'île d'Orléans, la préfète Line Labbé s'inquiète de l'approvisionnement en eau, les insulaires ayant chacun leur puits privé, vulnérable à une contamination de la nappe phréatique lors d'éventuels coups d'eau majeurs liés aux précipitations extrêmes.

Là aussi, l'érosion des berges inquiète les riverains. Leurs terrains reculent graduellement à l’île d’Orléans, a-t-elle dit. Selon l'élue, la glace qui ne se forme pas aussi rapidement en hiver ne vient pas protéger les rives des assauts du fleuve en cas de tempête hivernale.

Le mini-sommet du 29 avril ne sera pas lié à une demande de financement pour des travaux d'adaptation aux changements climatiques, a prévenu le maire Bruno Marchand. Certains éléments se retrouveront dans différents plans d'intervention à remettre aux autorités gouvernementales.

Chaque projet, comme la stabilisation des berges, les projets de verdissement, d'infrastructures résilientes, voire de déplacement de population en lien avec les zones inondables, continuera d'être traité en fonction des programmes de financement disponibles, tant au provincial qu'au fédéral.

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