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L’Université de la Saskatchewan accueillera le 2e laboratoire de niveau 4 au Canada

Une chercheuse travaille dans un laboratoire du Centre international de recherche sur les vaccins et les maladies infectieuses VIDO (anciennement appelé VIDO-InterVac) à Saskatoon, en Saskatchewan, le 28 juin 2022.

Le Centre international de recherche sur les vaccins et les maladies infectieuses dipose actuellement d'un laboratoire de niveau 3.

Photo : La Presse canadienne / Liam Richards

Le Canada aura bientôt un deuxième laboratoire de niveau 4, équipé pour travailler avec les agents pathogènes les plus dangereux au monde. Il sera situé au Centre international de recherche sur les vaccins et les maladies infectieuses (VIDO) de l'Université de la Saskatchewan.

À l'heure actuelle, cet établissement dispose d’un laboratoire de niveau 3.

Il s'agit avant tout d'être prêt à affronter la prochaine maladie, n'est-ce pas? soulève le président-directeur général du VIDO, Volker Gerdts, qui ajoute : Je pense que la pandémie nous a montré que le Canada dépendait en grande partie des autres pays pour effectuer les recherches essentielles, mais aussi pour développer des vaccins.

En passant au niveau le plus élevé, au niveau 4, nous pourrons à l'avenir travailler avec n'importe quel agent pathogène, qu'il s'agisse d'un agent pathogène humain ou animal.

Une citation de Volker Gerdts, président-directeur général du VIDO

Les rénovations devraient être terminées au cours de l’année 2025, notamment avec la construction d’habitat pour les espèces exotiques comme les chauves-souris utilisées pour la recherche.

Cette mise à niveau survient alors que le gouvernement fédéral met à jour sa Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines, afin d'améliorer les mesures de biosûreté et de biosécurité pour les laboratoires à confinement élevé.

Volker Gerdts assis dans un laboratoire, le 26 mars 2024.

M. Gerdts affirme que le VIDO ne collabore pas avec des chercheurs de Russie et de Chine, compte tenu du risque pour la sécurité nationale.

Photo : Radio-Canada / Fournie par Vido-InterVac/Université de la Saskatchewan

Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de niveau 4 de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à Winnipeg a récemment été critiqué pour des défaillances en sécurité en lien avec des chercheurs d'origine chinoise.

Refusant de commander le scandale, M. Gerdts affirme que le VIDO ne collabore pas avec des chercheurs de Russie et de Chine, car ces deux pays sont dotés d'agences militaires et d'État considérées comme présentant le risque le plus élevé pour la sécurité nationale.

Je ne suis pas vraiment préoccupé par les failles de sécurité, soutient-il en précisant que son laboratoire suit les nouvelles directives de sécurité de la recherche du gouvernement fédéral. Nous avons un bilan de sécurité impeccable. En fait, je dirais que nous sommes – du moins pour le moment – l'installation leader en matière de biosécurité au Canada.

La collaboration est « de mise »

Le VIDO de l’Université de la Saskatchewan sera le premier laboratoire non gouvernemental de niveau 4 au pays.

La plus grande force de VIDO est qu'elle n'appartient pas au gouvernement, ce qui lui donne plus de flexibilité, estime Gary Kobinger, ancien employé du LNM.

M. Kobinger croit que la collaboration sera de mise entre ces deux laboratoires canadiens qui ont des mandats différents; le LNM se concentre sur la science fondamentale, l'identification des épidémies et le développement de tests de diagnostic, tandis que le VIDO mène des recherches appliquées, comme la production de vaccins.

Depuis la découverte du SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19, le nombre de laboratoires de haute sécurité a augmenté partout au monde. Cela suscite certaines inquiétudes.

Si vous faites des recherches sur des agents pathogènes mortels, il existe des risques croissants que vous soyez infecté, que vous puissiez infecter d'autres personnes, y compris l'environnement et les personnes qui vous entourent, explique Filippa Lentzos, une experte en biosécurité au King's College de Londres.

Il existe également des problèmes de sécurité accrus, comme : qui a accès au laboratoire? Qui a accès aux agents biologiques?

Une citation de Filippa Lentzos, experte en biosécurité au King's College de Londres

Toutefois, Mme Lentzos affirme que les normes du Canada sont parmi les plus strictes au monde.

Actuellement, l'ASPC consulte la population afin d'identifier les changements et les améliorations à apporter à Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines.

L’automne dernier, l'agence fédérale a mené un questionnaire en ligne pour identifier les domaines d’intérêt concernant les modifications. Des organisations de consommateurs, des établissements réglementés et des niveaux inférieurs de gouvernement étaient parmi les personnes interrogées.

Les répondants se sont dits préoccupés par les éventuelles conséquences d'une nouvelle réglementation, telles qu'un fardeau administratif supplémentaire, des retards ou une incidence négative sur la recherche et les investissements futurs au Canada.

Dans un communiqué, l'ASPC indique que les changements apportés à la réglementation viseront à répondre aux menaces changeantes en matière de biosécurité à mesure que le Canada développe son secteur de biofabrication.

Avec les informations de Karen Pauls

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