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Un expert décortique les 4000 disparitions rapportées à Saskatoon en 2023

Une façade de l'entrée de la police de Saskatoon.

Le nombre de disparitions dépasse les 4000 dans les rapports de personnes disparues à Saskatoon en 2023

Photo : Radio-Canada / Trevor Bothorel

Le Service de police de Saskatoon rapporte que 4270 personnes ont été portées disparues en 2023.

Le rapport du corps policier démontre que les jeunes constituent la majorité des disparitions signalées.

Pour mieux comprendre le phénomène, l’ancien policier à la Sûreté du Québec (SQ) François Doré précise que les statistiques démontrent que la majorité des jeunes disparus ou des ados disparus sont retrouvés dans les 24 heures. Après une semaine, cette proportion grimpe même à 89 %, précise-t-il.

Il indique aussi qu’une personne disparue n’est pas nécessairement victime d’un acte criminel ou d’un enlèvement à proprement parler.

Un adulte pourrait avoir choisi de partir sans laisser de traces et un jeune pourrait avoir fugué, par exemple.

Si un adulte a décidé d’aller vivre ailleurs, de quitter le foyer familial pour toutes sortes de raisons, et qu’il disparaît sans laisser de traces, ça fait une personne disparue, mais sans geste criminel posé.

Une citation de François Doré, ancien policier à la Sûreté du Québec (SQ)

Ainsi, un adulte a le droit d’aller décider de vivre ailleurs, rappelle l’ancien policier. Il n’y aura pas nécessairement d’enquête, mais si nous avons des éléments qui laissent croire qu’il y a un geste criminel, l’enquête sera déclenchée. C’est du cas par cas.

En faisant ses recherches, François Doré apporte également une nuance sur le nombre de disparitions par rapport au nombre de dossiers, puisque la même personne peut disparaître à plusieurs reprises durant l’année. Donc, est-ce que cela fait encore plus de 4000 dossiers? Il faut prendre cela avec un certain bémol, souligne-t-il.

Il rappelle qu’au Canada, il existe le Centre National pour les personnes disparues et les restes non identifiés. Cet organisme, parrainé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), traite toutes les informations concernant les personnes disparues au pays, par le biais du Centre d’information de la police canadienne (CPIC). Tous les policiers canadiens y ont accès, précise François Doré.

Alerte AMBER : des critères précis

Lorsqu’il s’agit d’une disparition d’enfant par enlèvement, il existe des mesures comme l’alerte AMBER pour pouvoir le retrouver rapidement.

Les critères sont précis : il faut avoir une idée de la direction du véhicule et une idée de la personne qui le conduit. L’enlèvement doit avoir eu lieu depuis un minimum d’heure et, souvent, la disparition causée par un parent qui n’a pas la garde de l’enfant et qui veut le voir, conclut François Doré.

D’après les informations de Fred Harding

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