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Restructuration chez SaltWire, à quoi faut-il s’attendre?

Un distributeur de journaux rouge en métal avec une copie du journal The Chronicle Herald dans le tiroir.

Un distributeur du journal The Chronicle Herald, appartenant au groupe de presse SaltWire, à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Photo : La Presse canadienne / Darren Calabrese

Radio-Canada

Le groupe de presse SaltWire a reçu l'approbation d'un juge pour aller de l'avant avec son processus de restructuration et l’avenir de la plus grande entreprise médiatique en Atlantique sera restreint.

La compagnie doit plus de 90 millions $ à une longue liste de créanciers. La Cour suprême de la Nouvelle-Écosse lui a accordé un sursis pour continuer ses activités jusqu'au 3 mai, mais ensuite les choses risquent de changer, reconnaît le professeur de journalisme à l'Université King's College à Halifax, Brian Daly.

Probablement les grands titres comme le Chronical Herald ou The Guardian vont rester dans une forme ou une autre, conçoit le professeur. Mais il y a beaucoup d'inquiétude pour les plus petits journaux, y compris les journaux qui avaient été achetés de Transcontinental dans les plus petites communautés.

Brian Daly pense qu’un grand journal par province risque de rester au moins en format électronique, mais il voit mal comment la compagnie pourrait justifier de garder ses formats papier.

Le professeur donne une entrevue devant le bâtiment principal de l'université.

Brian Daly enseigne le journalisme à l'université King's College d'Halifax.

Photo : Radio-Canada / Adrien Blanc

Ce n’est plus rentable d’offrir un journal physique, on a qu'à regarder un bon exemple comme La Presse au Québec, dit-il. Mais c’est difficile pour les anciennes compagnies médiatiques, y compris les télédiffuseurs de faire la vraie transition vers le 21e siècle.

Il rappelle que les compagnies publicitaires ont délaissé les journaux papier et que s’accrocher à cette manière de faire n’est pas viable.

Je pense que c'est peu probable qu'on va voir un journal physique dans plusieurs communautés ici en l'Atlantique, une fois que toute la poussière retombe, précise le professeur Daly.

On va avoir des communautés en Atlantique, qui n'auront pas de journal du tout, et ça touche tout le monde.

Des exemplaires du quotidien Chronicle Herald d'Halifax

Le Chronicle Herald a déjà laissé tomber sa publication papier les lundis.

Photo : CBC/Cassie Williams

Il s’inquiète d’un désert médiatique et des conséquences que ça aura sur les différents paliers de gouvernement.

Ce n’est jamais une bonne nouvelle si on perd des journalistes sur le terrain, ajoute-t-il.

On voit les problèmes et l'offre d'information est de plus en plus restreinte.

Il craint que les choses n’aillent pas en s’améliorant. Il remarque en tant que professeur que lorsqu’il envoie des étudiants couvrir certaines conférences de presse, ils sont souvent seuls alors qu’il y a 20 ans c’était l’inverse.

Le monde a beaucoup beaucoup changé, dit-il. Ce qu'on va voir c’est une croissance de titre numérique et de compagnie qui utilise l'espace numérique et les abonnements et les dons pour survivre, mais ça va prendre du temps!

D'après une entrevue à l'émission Le Réveil de N.-É. et de T.-N.-L.

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