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Tramway : « la CAQ s’est ingérée », confirme Marchand

Bruno Marchand parle et gesticule avec ses mains.

Le maire Marchand est en mission économique à Boston.

Photo : Radio-Canada

Le maire Marchand est d’avis que l’ingérence du gouvernement Legault dans le projet de tramway de Québec s’est traduite par des retards et des dépassements de coûts. Il appuie ainsi sans réserve une récente étude de HEC Montréal qui abonde dans le même sens.

Le gouvernement ne s’est jamais gêné et c’est connu dans l’histoire du processus, a lâché Bruno Marchand depuis Boston, où il participe à une mission économique de trois jours.

Appelé à commenter une nouvelle étude de HEC Montréal sur l’avancement des grands projets de transport collectif au Québec, il s’est dit d'accord avec son auteur, qui estime que l’ingérence du gouvernement Legault a fait bondir la facture du tramway.

Quand le politique s’en mêle, quand le politique change la portée ou certains éléments phares du projet, ça retarde et ça coûte plus cher, a-t-il déploré.

Lorsqu’on donne un mandat à quelqu’un et qu’on ne cesse d’amener du bruit sur la ligne en voulant d’autres choses […], bien c’est sûr que ça retarde le projet et que ça coûte plus cher.

Une citation de Bruno Marchand, maire de Québec

Tramway de Québec

Consulter le dossier complet

Le futur tramway de Québec.

L’étude de HEC Montréal fait notamment référence aux modifications de tracé réclamées par le gouvernement caquiste afin de mieux desservir le secteur D’Estimauville, une décision qui a mené à l’abandon de l’antenne nord du projet.

Au printemps 2022, le premier ministre François Legault s’est aussi opposé à l’aménagement d’une rue partagée sur le boulevard René-Lévesque.

Marchand refuse de prendre la responsabilité

Même s’il a remporté la course à la mairie de Québec en promettant 10 changements au projet de tramway, Bruno Marchand estime qu’il n’a rien à se reprocher.

Je ne suis aucunement à blâmer, tranche-t-il.

Selon lui, huit mesures ont finalement été retenues, dont une meilleure compensation pour les arbres coupés le long du tracé, mais aucun changement n’a retardé le projet.

Illustration du tramway circulant l'hiver à la hauteur du chemin des Quatre-Bourgeois et du boulevard Pie-XII.

Illustration du tramway circulant l'hiver à la hauteur du chemin des Quatre-Bourgeois et du boulevard Pie-XII. (Photo d’archives)

Photo : gracieuseté de la Ville de Québec

Si la Ville de Québec n’a pas revu la dalle de béton sur laquelle devait circuler le tramway ou encore l’alimentation électrique par fils aériens, c’est justement pour ne pas modifier l’échéancier de réalisation.

On a eu le courage de dire des choses en campagne, de faire une très grande majorité des changements proposés, mais aussi d’accepter que, pour ne pas remettre en question le projet, il y a des changements qu’on devait mettre de côté, plaide-t-il.

L’agence, pas la panacée

Bruno Marchand a aussi décoché une flèche sur le projet d’agence que prépare la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, pour chapeauter l’ensemble des grands projets d’infrastructures du Québec.

Si chaque fois qu’on change de gouvernement on change d’idée et on demande autre chose, vous aurez beau avoir 500 top gun dans l’agence, ça va revenir au même! s’emporte-t-il.

Selon Bruno Marchand, c’est d’abord et avant tout la volonté politique qui fera avancer les projets de transport collectif.

Geneviève Guilbault

Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable

Photo : Radio-Canada

La CAQ fait n'importe quoi

Cette nouvelle étude de HEC Montréal a aussi donné des munitions aux partis d'opposition qui critiquent depuis plusieurs semaines le piètre bilan du gouvernement Legault en transport collectif.

Selon le député solidaire de Taschereau, circonscription au centre-ville de Québec, l'étude vient démontrer chiffres à l'appui que la CAQ improvise, fait n'importe quoi et attache mal ses projets en transport collectif. Étienne Grandmont souligne que la CAQ n'a livré aucun grand projet de transport en commun depuis son élection en 2018.

Au Parti québécois, Pascal Paradis avance que le premier ministre serait mal avisé de ne pas accorder de crédibilité à l'étude de HEC Montréal puisqu'il est lui-même diplômé de cette institution, tout comme le ministre de l'Économie.

Le troisième lien, c'est un exemple parfait d'un projet mal planifié où le besoin n'était pas identifié, critique le député de Jean-Talon en reprenant les conclusions de l'étude.

Je trouve ça triste que ce soit des exemples de la capitale nationale, Québec, qui soient utilisés pour démontrer ce qui va mal. Ce qu'on veut, c'est que ces grands projets-là à Québec deviennent des modèles de ce qui va bien.

Une citation de Pascal Paradis, député du Parti québécois dans Jean-Talon
Pascal Paradis, député du PQ dans Jean-Talon

Pascal Paradis, député du PQ dans Jean-Talon

Photo : Radio-Canada

Pascal Paradis invite le gouvernement à s'élever au-dessus de considérations partisanes et à laisser la gestion des grands projets aux experts.

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