Un budget qui « coche à peu près toutes les cases », selon un analyste
Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, lors du dépôt du budget 2024-2025, le 20 mars 2024
Photo : La Presse canadienne / Heywood Yu
Au lendemain du dépôt du budget provincial, un expert affirme que le dernier rapport financier de la ministre des Finances Donna Harpauer « coche à peu près toutes les cases », en cette année électorale, tandis qu'un autre indique que le budget le laisse « perplexe ».
Je ne crois pas que ce budget va avoir un écho très négatif auprès de la population
, estime le professeur de sciences politiques à l'Université de l'Alberta Frédéric Boily.
Selon lui, le gouvernement a proposé des hausses de financement à peu près partout. Toutefois, le professeur se demande si celles-ci sont suffisantes pour faire face à l'augmentation de la population dans la province.
J’ai l’impression que le gouvernement ne voit pas plus loin que la prochaine élection
, dit-il, à propos des services nécessaires en santé et en éducation dans un contexte de croissance de la population.
Toutefois, M. Boily croit qu’il est encore tôt pour avoir un portrait réel de l’opinion publique sur ce budget.
Ça prend un certain temps de décantation, qui va se faire au sein de la population
, croit-il.
Des priorités qui ne surprennent pas
Selon Frédéric Boily, il aurait été risqué de ne pas prioriser l’éducation dans ce budget préélectoral.
L’argent alloué aux soutiens dans les salles de classe augmentera de 14,7 %, pour atteindre 356,6 millions de dollars. Cette somme englobe notamment le financement des projets pilotes pour la classe de soutien spécialisée ainsi que celui du fonds d'innovation et de soutien pour les enseignants.
Les sondages semblent montrer que la population saskatchewanaise appuie davantage les revendications du secteur de l’éducation
, dit-il.
Du côté de la santé, la Saskatchewan accorde une enveloppe de 7,59 milliards de dollars au ministère de la Santé, soit une augmentation de 726,4 millions de dollars par rapport à l'année précédente.
Le professeur souligne que la santé est une préoccupation qui revient d’un budget à l’autre en Saskatchewan, mais également dans les autres provinces.
Des investissements en santé permettent de mieux traiter du vieillissement et de la croissance de la population, qui sont de vrais enjeux en Saskatchewan, estime-t-il.
De son côté, le professeur émérite et observateur de la scène politique saskatchewanaise Stephen Kenny indique que ce nouveau budget le rend perplexe
.
Il croit aussi que l’absence de baisse des taxes, comme la TPS, est un signe de la confiance du gouvernement dans ses compétences.
Avec ce budget, le professeur émérite pense que le gouvernement ne sent pas le besoin de faire de grands efforts pour gagner l’électorat, car l’électorat est acquis
.
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Avec les informations de Fred Harding
