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De la goutte de pluie au robinet

Un tuyau où il est écrit eau traitée.

Tout l’équipement est en double dans l’usine.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

En prévision de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars, la Ville de Lévis ouvre les portes de l'usine de production d'eau potable Desjardins pour démystifier le chemin parcouru par l’eau bue par les quelque 158 000 résidents.

Yves Chouinard, coordonnateur pour les usines et les équipes en eau potable à la Ville de Lévis, en a beaucoup à dire sur le cycle de l’eau. Il en fait sa spécialité, lui qui prendra sa retraite ce printemps au terme d’une carrière de 36 ans, à s’assurer que l’eau de Lévis respecte les plus hauts standards de qualité.

Un métier qu’il a adoré et c’est avec passion qu’il a décrit les différentes étapes du traitement de l’eau potable lors de la visite de presse de l’usine de production d’eau potable Desjardins, qui est l’une des trois usines sur le territoire de Lévis.

Marie-Audrey Houle et Yves Chouinard dans l'usine.

Marie-Audrey Houle explique le chemin parcouru de l'eau dans un reportage en compagnie du coordonnateur pour les usines et les équipements en eau potable, Yves Chouinard.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

Chaque jour, ce sont 30 millions de litres d’eau qui sont traités à cet endroit, soit l’équivalent de 12 piscines olympiques. Un processus complexe qui compte 7 étapes réalisées en 3 heures au total depuis la fin des travaux de rénovation de l’usine en 2011.

Si le lac Saint-Charles est la principale source d’approvisionnement en eau à Québec. À Lévis, il s’agit du fleuve Saint-Laurent. L’usine Desjardins et celle de Saint-Romuald s’approvisionnent dans le fleuve, seule l’usine de Charny s’alimente à même la rivière Chaudière.

Voici les étapes :

Étape 1 : Dégrillage

Une fois pompée, l’eau est tamisée par une opération de dégrillage qui retient les débris.

Étape 2 : Coagulation - floculation

Tour à tour, de l’alun, du microsable et un polymère sont ajoutés afin de retenir ensemble les particules en suspension dans l’eau, ce qui forme des flocs.

Étape 3 : Décantation

Les flocs sont ensuite retirés de l’eau par un processus de décantation.

Étape 4 : Ozonation

Afin d’éliminer tous les goûts et les odeurs, l’eau est désinfectée à l’ozone.

Étape 5 : Filtration

Le pH de l’eau est ensuite corrigé en y ajoutant de la chaux, l’eau passe ensuite à travers un filtre de sable et d’anthracite.

Étape 6 : Désinfection

L’eau est finalement traitée aux rayons ultraviolets pour une ultime étape de désinfection.

Étape 7 : Chloration

La dernière étape consiste à ajouter de l‘hypochlorite de sodium afin de préserver la qualité de l’eau tout au long de son périple à travers le réseau de distribution jusqu’au robinet des résidences.

Fait intéressant, tout l’équipement est en double dans l’usine et utilisé en rotation pour pallier à des bris éventuels et une immense génératrice est aussi cachée au cœur des lieux en cas de panne d’électricité majeure.

Quels seront les défis de gestion de l’eau dans les prochaines années ?

Pour François Bélanger, directeur de l’entretien des infrastructures à la Ville de Lévis, la réponse est évidente, il s’agit de composer avec les changements climatiques. Quand on parle de sécheresse, c’est un des pires enjeux, mais sinon aussi la qualité de l’eau qui viendra s’altérer en fonction de la quantité d’eau. C’est sûr qu’à Lévis on est privilégié avec le fleuve, mais la rivière Chaudière liée à la station de Charny est plus capricieuse et impactée par les changements climatiques précise M. Bélanger.

La façade en brique de l'usine.

L'usine de production d'eau potable Desjardins est situé sur la rue Dorimène-Desjardins.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

M. Chouinard abonde dans le même sens en nommant parmi les défis un potentiel d’avoir de l’eau salée un jour dans le fleuve à la hauteur de Québec. Présentement, la qualité de l’eau à la fonte des neiges ou lors de sécheresse n’affecte pas le traitement. On est capable de traiter toutes ces qualités d’eau-là dans nos installations ajoute-t-il.

Ils mentionnent aussi un sentiment que l’eau est prise pour acquise au Québec de par sa gratuité et son accessibilité. La conscientisation est le gros défi finalement sur la valeur de l’eau même si on l’a gratuitement conclut M. Chouinard.

Yves Chouinard dans l'usine de traitement des eaux.

Yves Chouinard, coordonnateur pour les usines et les équipes en eau potable à la Ville de Lévis

Photo : Radio-Canada / Marie-Audrey Houle

Selon l’Organisation mondiale des Nations Unies (ONU), ce sont quelque 2,2 milliards de personnes sur la planète qui vivent encore sans eau potable, gérée de façon sûre en 2024. Une journée mondiale qui a pour thème cette année  L’eau pour la paix .

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